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Publié le 19 novembre 2015 à 07h47 | Mis à jour à 08h33
Les enquêteurs pensent qu'Abdelhamid Abaaoud, un Belge de 28 ans, était l'organisateur des attentats du 13 novembre, qui ont fait 129 morts
Publié le 19 novembre 2015 à 07h47 | Mis à jour à 08h33
PHOTO ARCHIVES AFP |
Les enquêteurs pensent qu'Abdelhamid Abaaoud, un Belge de 28 ans, était l'organisateur des attentats du 13 novembre, qui ont fait 129 morts
Agence France-Presse
PARIS
PARIS
Le djihadiste belge Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris, a été tué pendant l'assaut des forces de police mercredi à Saint-Denis, en banlieue parisienne, a annoncé jeudi le procureur de Paris, François Molins.
«Abdelhamid Abaaoud vient d'être formellement identifié, après comparaison de traces papillaires (empreintes digitales, NDLR), comme ayant été tué au cours de l'assaut» mené par 110 policiers d'élite contre un immeuble où se cachait le djihadiste avec des complices, selon un communiqué du magistrat.
«Il s'agit du corps découvert dans l'immeuble, criblé d'impacts», précise François Molins, chargé de l'enquête sur les attaques les plus meurtrières de l'histoire de la France, qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés.
Le Washington Post avait déjà annoncé, hier, qu'Abaaoud avait été tué durant le raid policier ayant frappé le 8 rue du Corbillon à Saint-Denis, citant deux sources seniors au sein du renseignement européen.
Le premier ministre Manuel Valls a immédiatement salué cette neutralisation. «Abaaoud, le cerveau de ces attentats - l'un des cerveaux car il faut être particulièrement prudent et nous savons les menaces - se trouvait parmi les morts», a déclaré le chef du gouvernement devant les députés.
Petit délinquant bruxellois radicalisé, Abaaoud, 28 ans, était parti combattre en Syrie en 2013, où il est devenu l'un des visages de la propagande francophone du groupe armé État islamique (EI) sous le surnom d'Abou Omar al-Baljiki («le Belge» en arabe).
Il s'était illustré fin 2014 par un aller-retour en Europe se moquant des services de renseignement, pour y préparer des attentats finalement déjoués.
Mercredi, François Molins l'avait présenté comme «l'instigateur» présumé «de nombreux projets d'attentats en Europe pour le compte de l'organisation terroriste État islamique».
Après l'identification d'Abaaoud, les enquêteurs s'attachent désormais à identifier les restes d'une deuxième personne morte dans l'appartement de Saint-Denis. Les policiers qui sont intervenus pensent qu'il s'agit d'une femme ayant déclenché son gilet d'explosifs.
Selon des informations rapportées par plusieurs médias, dont la chaîne de télévision française BFMTV, la présumée femme kamikaze serait la cousine d'Abdelhamid Abaaoud. Une Française de 26 ans d'origine marocaine, connue de la police et des services de renseignement français pour radicalisation, mais également trafic de stupéfiants, répondant au nom d'Hasna Aitboulahcen. Des informations qui n'ont toujours pas été confirmées par les autorités.
- Avec La Presse