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Mise à jour le dimanche 1 novembre 2015 à 7 h 26 HNE Reuters
Mise à jour le dimanche 1 novembre 2015 à 7 h 26 HNE Reuters
Des Russes viennent déposer des fleurs et se recueillir à l'aéroport Pulkovo de Saint-Pétersbourg, le 1er novembre, au lendemain de l'écrasement de l'avion de ligne russe en Égypte. Photo : PC/AP/Dmitry Lovetsky |
Le ministre russe des Transports et une équipe d'enquêteurs de haut niveau sont arrivés au Caire pour aider les autorités égyptiennes à déterminer la cause de l'écrasement d'un avion de ligne russe samedi dans le Sinaï.
Les recherches ont repris sur le lieu de l'écrasement dimanche matin. Les experts russes étaient sur place pour aider à la récupération des corps et entamer la recherche d'indices.
Au moins 163 corps ont déjà été retrouvés et transportés dans divers hôpitaux égyptiens ainsi qu'à la morgue de Zeinhom au Caire, selon un communiqué du premier ministre.
Les enquêteurs russes se sont également rendus à la morgue.
Au Caire, le drapeau de l'ambassade de Russie était en berne. En Russie, une journée de deuil national a été déclarée.
L'examen du contenu des deux boîtes noires de l'appareil doit commencer dans la journée, a-t-on appris auprès des autorités judiciaires et dans l'entourage du gouvernement.
L'examen, par les enquêteurs russes et égyptiens, se fera au Caire, au siège du ministère de l'Aviation.
Quant à l'équipage, il avait subi des examens médicaux et aucun problème n'avait été détecté, selon le ministère public cité par l'agence de presse russe Interfax à Moscou.
« L'équipage a subi un examen médical avant de s'envoler pour Charm el-Cheikh et ils ont été déclarés aptes à voler. »— Maiya Ivanova, bureau du procureur de la région de la Volga
Lieu approximatif de l'écrasement de l'avion russe dans le Sinaï égyptien
L'Airbus A321-200, exploité par la compagnie aérienne russe Kogalymavia/Metrojet, a décollé de Charm el-Cheikh, station balnéaire sur la mer Rouge située à la pointe sud du Sinaï et se rendrait à Saint-Pétersbourg en Russie. Sa trace a disparu des écrans radars une vingtaine de minutes après le décollage.
La Province du Sinaï, un groupe djihadiste affilié à l'État islamique, a déclaré dans un communiqué avoir abattu l'avion « en réponse aux frappes aériennes russes qui ont tué des centaines de musulmans en terre syrienne ».
Depuis un mois, la Russie procède à des frappes aériennes en Syrie contre divers groupes d'opposition qui combattent les forces du président Bachar Al-Assad, parmi lesquels figure l'ÉI.
Cette revendication a laissé sceptique le ministre russe des Transports Maxim Sokolov qui a déclaré à l'agence Interfax qu'elle ne pouvait être considérée comme « exacte ».
Lors d'une conférence de presse samedi, le premier ministre égyptien Cherif Ismaïl a déclaré qu'aucune activité « irrégulière » ne semblait a priori à l'origine de la catastrophe, mais que les causes de l'écrasement ne pourraient être déterminées avec certitude qu'une fois les boîtes noires examinées.
La France a également proposé ses services. Deux enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) sont attendus dans la journée sur les lieux de l'écrasement. Ils seront accompagnés de six conseillers techniques d'Airbus.