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Mise à jour le mercredi 18 novembre 2015 à 5 h 00 HNE
Mise à jour le mercredi 18 novembre 2015 à 5 h 00 HNE
Francine Lévesque de la CSN, Daniel Boyer de la FTQ et Lucie Martineau du SISP Photo : PC/Jacques Boissinot |
Exclusif - Radio-Canada a appris que le front commun intersyndical modifiera ses demandes salariales au gouvernement dans le cadre de la négociation sur le renouvellement des conventions collectives des employés de l'État. La contre-proposition ferait baisser d'un peu plus de 1 % par année les augmentations de salaire réclamées.
Les négociateurs patronaux et syndicaux doivent se rencontrer à 13 h mercredi.
Depuis le début de la négociation, les syndicats réclament des augmentations de 4,5 % par année pendant trois ans. Selon eux, cette demande protège le pouvoir d'achat des syndiqués et permet de combler le retard salarial des employés de l'État.
Selon nos informations, le front commun demandera maintenant des augmentations qui se situeraient entre 3 % et 3,5 % par année, selon les prévisions de croissance économique. Ces chiffres pourraient fluctuer au fil des années parce qu'ils reposent sur données économiques.
Des demandes basées sur des indices économiques
La première donnée est l'indice des prix à la consommation. Le front commun voudrait que, chaque année, les salaires augmentent d'au moins 1 % et peut-être plus si l'inflation est plus élevée que 1 %. Cette mesure protégerait leur pouvoir d'achat, selon eux.
La deuxième donnée est la croissance du produit intérieur brut. Elle s'apparente à une prime liée à la vigueur de l'économie. Si la croissance économique est supérieure à 1 %, l'augmentation de salaire serait de 0,5 %. Cette mesure améliorerait les conditions de vie des employés de l'État, selon les syndicats.
Finalement, le front commun réclame une augmentation de 1 % par année en guise de rattrapage de la rémunération globale avec d'autres salariés du Québec. L'écart est évalué à 7,6 % selon les syndicats qui se réfèrent à l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Toujours selon nos informations, le Front commun exclut la relativité salariale de cette équation et annoncera qu'il veut poursuivre les travaux sur cette question.
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Retraite à 60 ans
Il n'est par ailleurs pas question pour les syndicats de retarder l'âge de la retraite de 60 à 62 ans, comme le demande le gouvernement. Selon le front commun, cette demande du gouvernement ne vise qu'à lui faire économiser de l'argent sans que la démonstration soit faite qu'elle assurerait la pérennité du régime de retraite.
Il y a une dizaine de jours, le gouvernement a modifié son offre salariale. Il a déplacé une augmentation de salaire de 1 % de la cinquième à la deuxième année de la convention collective, affirmant ainsi mettre 1,7 milliard de dollars de plus sur la table. Les syndicats avaient rapidement rejeté cette proposition.