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Publié le 09 septembre 2015 à 07h22 | Mis à jour à 07h22
Publié le 09 septembre 2015 à 07h22 | Mis à jour à 07h22
Valérie Poulin Collins
PHOTO: SYLVAIN MAYER, LE NOUVELLISTE
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OLIVIER GAMELIN
Le Nouvelliste
Le Nouvelliste
(TROIS-RIVIÈRES) Si elle avait reçu une peine de prison de 31 mois, Valérie Poulin Collins a pu bénéficier d'une libération conditionnelle et est donc sortie de sa cellule mardi. Rappelons d'emblée que la jeune femme avait été condamnée pour avoir enlevé un poupon au centre hospitalier de Trois-Rivières le 26 mai 2014, ainsi que pour quatre vols à l'étalage et possession de méthamphétamine.
Valérie Poulin Collins n'a toutefois pas pris le chemin de la liberté. C'est sous conditions qu'elle a quitté la prison Tanguay pour intégrer la Maison Carignan de Trois-Rivières, où elle bénéficiera d'une thérapie spécialement conçue pour elle. À Carignan, elle devra respecter à la lettre les différentes étapes de sa thérapie pendant au mois six mois, dont trois mois sous une surveillance 24 heures sur 24 de la part d'une équipe multidisciplinaire. Toute sortie extra muros devra être préalablement approuvée et par les intervenants de la Maison Carignan, et par la Commission des libérations conditionnelles.
Notons que, outre sa dépendance aux stupéfiants, Valérie Poulin Collins souffre d'un trouble de personnalité limite ainsi que d'une tumeur au cerveau. En mars dernier, elle avait tenté d'obtenir une libération conditionnelle, demande qui avait été refusée considérant son attitude en prison, qu'on jugeait négative, illustrée entre autres par son arrogance et par son refus d'obtempérer.
Considérant les problèmes multiples de Valérie Poulin Collins, aucune maison de thérapie ne voulait appuyer la jeune femme sur le chemin de la guérison. La Maison Carignan est la seule a avoir levé la main, acceptant de recevoir la jeune femme à l'intérieur de ses murs. Après cette thérapie, Valérie Poulin Collins devra se soumettre à une probation de trois ans, au cours de laquelle elle ne pourra pas se retrouver en compagnie d'enfant de moins de 10 ans, ni visiter des lieux où l'on garde des enfants.
Le 26 mai 2014, déguisée en infirmière, Valérie Poulin Collins enlevait bébé Victoria, une cavale qui dura quelques heures. C'est la vigilance d'internautes qui avait permis de la retracer et, du même souffle, de remettre Victoria, saine et sauve, dans les bras de ses parents.
olivier.gamelin@lenouvelliste.qc.ca