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vendredi, septembre 11, 2015

Les vautours de la compassion

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GILLES PROUX
MISE à JOUR 
Honte à ces politiciens qui se ruent sur les exilés syriens par opportunisme. Avant la photo du bambin noyé sur la plage en Turquie, ils se moquaient autant du sort des Syriens que de celui des Maliens, qui s’avèrent nettement moins populaires sur Facebook...
Quand j’entends les Trudeau, Coderre, Mulcair et cie nous parler de la porte de grange qu’est le Canada et réclamer l’accueil d’un nombre incalculable de Syriens, je me dis qu’ils cherchent à se bâtir un bénéfice politique.
Les entend-on réclamer l’asile pour les Yézidis, cette minorité religieuse dont les hommes sont massacrés et les femmes réduites en esclavage, ou encore les chrétiens, dont les enfants se font parfois crucifier aux portes des maisons par l’État islamique? Non.
Pourtant, voilà des minorités qui méritent d’être non seulement secourues, mais aussi défendues, militairement.
En ce moment même, pleurent-ils le sort des Maliens qui souffrent de la folie de Boko Haram? Non.
Pourtant, les Maliens, comme les Haïtiens, les Camerounais ou les Sénégalais, par exemple, seraient intégrables et susceptibles d’être heureux au Québec.
Est-ce qu’ils proposent l’accueil massif d’enfants indiens ou sri-lankais des bidonvilles? Non.
Pourtant, des millions d’enfants vivent dans une indigence infecte là-bas.
Certains enfants inspirent plus de compassion que d’autres.
L’exemple vietnamien
Quand j’entends nos vautours de la compassion citer l’exemple des Vietnamiens que nous avons reçus au Québec à la fin des années 1970, je les trouve culottés.
Les Vietnamiens ont une culture du travail tellement supérieure à la nôtre qu’ils nous montrent l’exemple.
Les Vietnamiens fuyaient une dictature communiste (à une époque où les bien-pensants du Québec aimaient cette idéologie funeste).
Pourtant, les Maliens, comme les Haïtiens, les Camerounais ou les Sénégalais, par exemple, seraient intégrables et susceptibles d’être heureux au Québec
Les Vietnamiens n’ont pas de djihadistes pour s’infiltrer dans nos murs.
Les Vietnamiens étaient ouverts à la francisation.
Mieux: les Vietnamiens n’ont pas de porte-parole professionnels qui gagnent leur vie à accuser les Québécois de «racisme» et à attiser les tensions communautaires.
C’est loin d’être vrai pour ces Syriens dont la deuxième langue, à Damas, est l’anglais. Sont-ils intégrables? Ceux de bonne volonté le seraient. Mais les poires pourries dans le panier sauront se servir de la charte d’abus pour s’occuper, à nos frais bien sûr, avec nos gens de toge, pour faire de l’empiétement.
Mais ça, si vous êtes Philippe Couillard, c’est une bonne nouvelle: quiconque ne s’identifie pas au Québec vote libéral.
Naïveté proverbiale
Nos politiciens me font penser à ces jeunes du secondaire qui vont faire du pseudo travail humanitaire en Amérique latine alors qu’il y a à côté de chez eux – devant leur nez! – des réserves amérindiennes misérables, des quartiers délabrés pleins de pauvre monde et des clochards par milliers.
Mais nos écoliers sont bonasses par ignorance... tandis que nos politiciens sont calculateurs et cyniques!
Enfin, je dis haut et fort bravo à Stephen Harper qui a toutes les raisons du monde d’y aller à petites doses dans ce dossier complexe. J’approuve sa candidate dans Drummond, Pascale Déry, qui nous rappelle que l’aide humanitaire devrait aussi se situer dans l’éradication des fous de Dieu de l’État islamique pour que les foules de misérables puissent rebâtir leur pays au lieu de s’exiler.
Mais à qui est-ce que je m’adresse ici? Si les Québécois sont assez naïfs pour voter pour des «poteaux» aux élections fédérales, les politiciens ont absolument raison de les prendre pour des valises.

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