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Mise à jour le mardi 8 septembre 2015 à 17 h 22 HAE La Presse Canadienne
Mise à jour le mardi 8 septembre 2015 à 17 h 22 HAE La Presse Canadienne
Gilles Duceppe en point de presse à Montréal. Photo : PC/Paul Chiasson |
La santé devrait être un enjeu prioritaire de la présente campagne électorale, et le Bloc québécois promet d'en faire son « premier cheval de bataille ».
Le chef bloquiste Gilles Duceppe y est allé de ce message, mardi, prévenant que ses adversaires fédéraux représentaient une menace pour la pérennité du financement des soins de santé dans les provinces.
Les besoins auxquels sont confrontés les gouvernements provinciaux sont « plus pressants que jamais » en raison du vieillissement de la population, a fait valoir le chef bloquiste, en point de presse à Montréal, en ce 38e jour de campagne.
« Il s'agit certainement de l'enjeu le plus important de ces élections fédérales. Le plus urgent, c'est de rétablir les transferts en santé pour donner de l'oxygène au système », a-t-il plaidé.
Car le spectre du déséquilibre fiscal plane toujours sur les provinces, surtout depuis que le gouvernement conservateur de Stephen Harper a annoncé qu'il limiterait l'augmentation des transferts en santé à compter de 2017, a averti M. Duceppe.
« Nous allons exiger du gouvernement fédéral qu'il prenne en compte dans le calcul des transferts les effets du vieillissement de la population. Pour le Québec, ça signifie 7,3 milliards de dollars de plus en santé sur les 10 prochaines années », a-t-il souligné.
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a demandé aux chefs des partis fédéraux de se pencher sur cet enjeu dans une lettre envoyée il y a plus de trois semaines, les exhortant à bonifier le Transfert canadien en matière de santé (TCS) et à l'ajuster aux réalités démographiques.
En date de mardi, seul le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, a répondu à la missive, s'engageant simplement à travailler en partenariat avec les provinces afin de conclure une entente à long terme sur le financement des soins de santé.
Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair a aussi promis récemment de s'asseoir avec ses homologues provinciaux et territoriaux pour convenir d'un accord, mais son hésitation à réitérer en contexte électoral son engagement d'annuler les compressions a suscité une certaine inquiétude.
Selon Gilles Duceppe, on ne peut faire davantage confiance au chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) à ce chapitre - car en promettant d'équilibrer le budget à tout prix, il a choisi de se ranger dans le camp de l'austérité et de ses chantres, les banquiers de Bay Street, a-t-il déploré.
« Si rien ne change, dans 30 ans, Ottawa aura entièrement payé sa dette, tandis que le Québec et les provinces seront quasiment en faillite », a affirmé M. Duceppe au lendemain d'un conseil général au cours duquel la plateforme de son parti a été adoptée.
Dans son rapport sur la viabilité financière de 2015 publié en juillet dernier, le directeur parlementaire du budget (DPB) a souligné que les dépenses en santé, liées au vieillissement de la population, continuent de faire mal aux administrations des provinces.
Le document précise que « la croissance des dépenses en santé des administrations infranationales dépasse celle de l'économie » et qu'Ottawa pourrait remédier à la situation en augmentant le TCS.
Par exemple, « en combinant une hausse des versements au titre du TCS à une réduction de la croissance excédentaire des coûts en santé, on pourrait faire disparaître ou réduire sensiblement l'écart financier des administrations infranationales », est-il écrit.
Les conservateurs défendent leur bilan en matière de santé : « Les transferts aux provinces en matière de santé sont les plus hauts de notre histoire et ils vont continuer de croître de façon prévisible, soutenue et sans précédent avec le gouvernement Harper », a écrit la porte-parole du parti, Catherine Loubier.
« C'est plutôt dans la demeure de Gilles Duceppe et du Bloc qu'il semble y avoir péril », a-t-elle ajouté.
Des prestations pour la garde d'enfants non imposables
À Saint-Eustache, Gilles Duceppe a promis que le Bloc québécois réclamerait des prestations pour la garde d'enfants non imposables, pour remplacer la prestation universelle (PUGE) bonifiée par le gouvernement juste avant le déclenchement de la campagne électorale.
Cette prestation augmentée a été critiquée parce qu'elle devra être remboursée en bonne partie en impôt sur le revenu. Le Bloc québécois estime que les parents devront ainsi payer 325 $ en moyenne par enfant.
Le communiqué publié par le parti mentionne qu'il « pourrait envisager » la mesure proposée par les libéraux à ce sujet, soit d'augmenter l'allocation versée aux familles de la classe moyenne et de la rendre non imposable, en augmentant l'impôt des plus riches. Gilles Duceppe accuse le NPD de ne rien proposer en ce sens en raison de la promesse des néo-démocrates d'atteindre l'équilibre budgétaire.
À Saint-Eustache, Gilles Duceppe a promis que le Bloc québécois réclamerait des prestations pour la garde d'enfants non imposables, pour remplacer la prestation universelle (PUGE) bonifiée par le gouvernement juste avant le déclenchement de la campagne électorale.
Cette prestation augmentée a été critiquée parce qu'elle devra être remboursée en bonne partie en impôt sur le revenu. Le Bloc québécois estime que les parents devront ainsi payer 325 $ en moyenne par enfant.
Le communiqué publié par le parti mentionne qu'il « pourrait envisager » la mesure proposée par les libéraux à ce sujet, soit d'augmenter l'allocation versée aux familles de la classe moyenne et de la rendre non imposable, en augmentant l'impôt des plus riches. Gilles Duceppe accuse le NPD de ne rien proposer en ce sens en raison de la promesse des néo-démocrates d'atteindre l'équilibre budgétaire.