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MISE à JOUR
PIERRE BRAVELINE |
Il y a un an, le Parti québécois subissait une amère défaite électorale. Depuis lors, comme après chaque revers, les cyniques et les défaitistes s’en donnent à cœur joie : l’indépendance du Québec serait une cause perdue et le parti qui porte ce projet rien de moins qu’à l’article de la mort.
Nous serions donc condamnés à ne jamais être maître chez nous, à assister, impuissants, à la dilution de notre identité dans le multiculturalisme canadien et à l’érosion de notre influence dans le régime « fédéral »; condamnés aussi à ne jamais faire entendre notre voix dans les institutions internationales où se joue pourtant désormais, bien plus qu’à Ottawa, notre avenir comme Québécois et comme citoyens du monde. Notre nation devrait se résigner à demeurer une nation subordonnée à la nation canadienne, voire même à disparaître « dans le confort et l’indifférence ».
Ce refrain n’est pas nouveau. Nous l’avons entendu en 1971, après la Crise d’octobre, en 1981 et en 1996, au lendemain des défaites référendaires. Sans nier les sérieux défis que doivent relever les indépendantistes, je m’inscris en faux contre cette vision pessimiste de notre avenir.
Pourquoi? D’abord et avant tout parce que, alors que le Québec n’a jamais été de toute son histoire en meilleure posture pour accéder à son indépendance, ses intérêts sont plus opposés que jamais à ceux du Canada et le seront de plus en plus dans l’avenir. Dans ce contexte, la volonté d’indépendance politique peut être relancée, rallier la majorité, réussir.
Encore faut-il que les indépendantistes en finissent avec leurs divisions et leurs chicanes byzantines! La course à la chefferie du Parti québécois, qui verra le flambeau passer à une nouvelle génération de dirigeants, nous offre l’occasion de sortir de ces ornières. À la condition de prendre conscience qu’il n’y aura pas d’indépendance du Québec sans une formidable mobilisation de notre peuple avec un leader qui suscite le ralliement.
Par sa notoriété, ses réussites économiques, son attachement à notre culture, la qualité de son programme, la véracité de son engagement, sa détermination, Pierre Karl Péladeau est, de tous les candidats, sans nier les qualités des uns et des autres, celui qui me paraît le mieux à même d’en finir avec le défaitisme et d’incarner le projet d’indépendance nationale. Il est le mieux à même de rallier autour de cet objectif notre jeunesse et notre peuple, pour enfin réussir la conquête tant espérée de notre liberté politique.
Voilà pourquoi j’invite les membres du Parti québécois à faire le choix de l’espoir en soutenant la candidature de Pierre Karl Péladeau.
Pierre Graveline, Directeur général de la Fondation Lionel-Groulx
L’auteur s’exprime ici à titre personnel.