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jeudi, octobre 26, 2017

Bernard Gauthier reçoit un constat d'infraction pour intimidation

PUBLIÉ IL Y A 28 MINUTES
Bernard «Rambo» Gauthier
Bernard «Rambo» Gauthier   Photo : Radio-Canada/Marc-Antoine Mageau
Le syndicaliste Bernard Gauthier a reçu un constat d'infraction pour intimidation, en lien avec des évènements qui se seraient produits en 2015 au chantier de la Romaine.
Le directeur des poursuites criminelles et pénales estime avoir des motifs raisonnables de croire que Bernard Gauthier « a intimidé, exercé des mesures discriminatoires, ou proféré des menaces » dans le but de priver quelqu'un de ses droits.
Le montant total de l'amende réclamé s'élève à 1 949 $.
Joint au téléphone, Bernard Gauthier a rapidement commenté l'affaire : « Ça date de 2015. C'est pas du nouveau, c'est du rebrassé ».
Bernard Gauthier comparaîtra devant un juge le 24 novembre.

Denis Coderre défend la «grande probité» de Guy Ouellette

Publié le 26 octobre 2017 à 09h36 | Mis à jour à 17h26
Le maire de Montréal, Denis Coderre.... (Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse)
Le maire de Montréal, Denis Coderre.
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
(Montréal et Québec) Le maire de Montréal a fait l'éloge du député Guy Ouellette et a affirmé qu'il lui parlait «souvent», au lendemain de l'arrestation du député par l'UPAC.
«Moi je connais Guy Ouellette. C'est un homme d'une grande probité. C'est un homme qui a toujours travaillé pour assurer l'intégrité», a-t-il affirmé ce midi au cours d'une conférence de presse de sa campagne électorale. «C'est quelqu'un d'une grande probité.»
M. Coderre n'a toutefois pas voulu se prononcer sur les plus récents événements. 
«On va laisser la justice suivre son cours, a-t-il dit. On a beaucoup plus de questions que de réponses.»
Le premier ministre Philippe Couillard... (Photo Jacques Boissinot, archives PC) - image 2.0
Le premier ministre Philippe Couillard
PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES PC
Couillard «surpris»
Le premier ministre Philippe Couillard s'est quant à lui dit «surpris, étonné, frappé» par la nouvelle de l'arrestation du député libéral Guy Ouellette, jeudi matin.
«C'est un choc pour tout le monde, a déclaré le premier ministre. C'est un choc pour l'ensemble de la députation, je pense même pour les partis de l'opposition.»
Arrêté mercredi après-midi, M. Ouellet s'est retiré du caucus libéral le temps que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) décide si des accusations seront portées contre lui.  
M. Couillard se trouvait à Chibougamau hier soir lorsqu'il a été informé de l'arrestation de son député. Il a immédiatement retardé le voyage qu'il devait effectuer dans le Grand Nord québécois pour revenir à Québec auprès de ses députés.
L'arrestation de ce député, membre du caucus depuis 10 ans, ne déstabilisera pas le gouvernement, a-t-il assuré.
«Ça nous surprend, ça nous attriste, mais ça ne nous fait pas dévier du plan, a dit M. Couillard. Le plan, vous avez, il est clair et le plan est en application.»
Pour l'heure, il est trop tôt pour s'avancer sur les conditions d'un éventuel retour dans le caucus libéral, a indiqué le premier ministre. En outre, on ignore les raisons exactes de l'arrestation de M. Ouellette et aucune accusation n'a été portée contre lui.
Le premier ministre n'a pas directement parlé à M. Ouellette, mais celui-ci s'est entretenu avec son chef de cabinet et avec la présidente du caucus libéral, Filomena Rotiroti.
«Il était un peu ébranlé, comme nous tous», a relaté Mme Rotiroti.
«Guy a toujours été un joueur d'équipe, a-t-elle ajouté. Alors je pense que, pendant que la lumière se fait sur la situation, il a pris la décision de se retirer.»
Barrette insatisfait de l'UPAC
Dans les rangs libéraux, certains se sont interrogés sur la façon de faire de l'UPAC.
Avant la réunion du caucus libéral, Gaétan Barrette a dit souhaiter que le corps policier explique rapidement l'arrestation de son collègue.
Le communiqué émis par l'organisation de Robert Lafrenière quelques minutes plus tard ne fait «certainement pas» la lumière sur la situation, a déploré le ministre de la Santé à sa sortie de la réunion du caucus libéral.
«Écoutez, quand on arrête quelqu'un, il doit y avoir des raisons. Alors là, on est dans les hypothèses. Je pense que le communiqué, en ce qui me concerne, n'est pas suffisamment précis», a dit M. Barrette.
Pour lui, «les ramifications de cette information-là sont infinies et pourraient même exclure M. Ouellet».
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, s'est pour sa part gardé de critiquer le corps policier.
«Je sais qu'il y a beaucoup de choses qui circulent dans les médias à l'heure actuelle, a-t-il dit. Mais on s'entend là-dessus que l'UPAC, lorsqu'elle communique sur des questions comme celle-là lors d'enquêtes, elle doit tenir compte d'enjeux juridiques et d'enjeux qui touchent son enquête.»

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Fuites à l'UPAC: six perquisitions, dix témoins rencontrés

Publié le 26 octobre 2017 à 09h46 | Mis à jour à 09h46
L'UPAC a demandé l'aide de patrouilleurs de la... (Photo Patrick Sanfaçon, La Presse)
L'UPAC a demandé l'aide de patrouilleurs de la police de Longueuil pour sécuriser les lieux pendant une des perquisitions mercredi matin.
PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE
En plus d'arrêter le député du Chomedey Guy Ouellette, l'équipe spéciale d'enquête chargée de faire la lumière sur les fuites de documents confidentiels à l'Unité permanente anticorruption (UPAC) a exécuté six mandats de perquisition et rencontré une dizaine d'individus au courant de la journée d'hier, selon un communiqué laconique émis ce matin.
L'UPAC confirme que des membres de plusieurs corps de police ont participé à l'opération. La Presse révélait ce matin que l'équipe comprenait des enquêteurs de l'UPAC, du SPVM, de la GRC, de la police de Longueuil, de la police de Québec et de la police de Gatineau. Ils avaient aussi l'aide de l'équipe de filature de Revenu Québec.
«Les perquisitions, certaines dans la région de Montréal et d'autres dans la région de Québec, se sont déroulées jusqu'à tard hier soir», précise le communiqué.
«Dans le cadre de la même opération, les policiers ont également procédé à une arrestation qui s'est avérée nécessaire, entre autres pour sécuriser des éléments de preuve ainsi que pour empêcher que les infractions se continuent ou se répètent», poursuit le texte, dans une référence à l'arrestation du député, dont elle refuse toujours de confirmer le nom.
«Les enquêteurs procèderont à l'analyse de la preuve recueillie hier avant que le dossier ne soit soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales qui déterminera s'il y a lieu de porter des accusations. Par conséquent et pour des considérations juridiques, le commissaire à la lutte contre la corruption ne fera aucun commentaire à cette étape-ci de l'enquête», conclut le communiqué.