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Aucun message portant le libellé ’Yves Francoeur: «il faut prendre ça avec un grain de sel». Afficher tous les messages
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jeudi, octobre 26, 2017

Fuites à l'UPAC: six perquisitions, dix témoins rencontrés

Publié le 26 octobre 2017 à 09h46 | Mis à jour à 09h46
L'UPAC a demandé l'aide de patrouilleurs de la... (Photo Patrick Sanfaçon, La Presse)
L'UPAC a demandé l'aide de patrouilleurs de la police de Longueuil pour sécuriser les lieux pendant une des perquisitions mercredi matin.
PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE
En plus d'arrêter le député du Chomedey Guy Ouellette, l'équipe spéciale d'enquête chargée de faire la lumière sur les fuites de documents confidentiels à l'Unité permanente anticorruption (UPAC) a exécuté six mandats de perquisition et rencontré une dizaine d'individus au courant de la journée d'hier, selon un communiqué laconique émis ce matin.
L'UPAC confirme que des membres de plusieurs corps de police ont participé à l'opération. La Presse révélait ce matin que l'équipe comprenait des enquêteurs de l'UPAC, du SPVM, de la GRC, de la police de Longueuil, de la police de Québec et de la police de Gatineau. Ils avaient aussi l'aide de l'équipe de filature de Revenu Québec.
«Les perquisitions, certaines dans la région de Montréal et d'autres dans la région de Québec, se sont déroulées jusqu'à tard hier soir», précise le communiqué.
«Dans le cadre de la même opération, les policiers ont également procédé à une arrestation qui s'est avérée nécessaire, entre autres pour sécuriser des éléments de preuve ainsi que pour empêcher que les infractions se continuent ou se répètent», poursuit le texte, dans une référence à l'arrestation du député, dont elle refuse toujours de confirmer le nom.
«Les enquêteurs procèderont à l'analyse de la preuve recueillie hier avant que le dossier ne soit soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales qui déterminera s'il y a lieu de porter des accusations. Par conséquent et pour des considérations juridiques, le commissaire à la lutte contre la corruption ne fera aucun commentaire à cette étape-ci de l'enquête», conclut le communiqué.

samedi, septembre 23, 2017

Déclarations d’Yves Francoeur: «il faut prendre ça avec un grain de sel», dit Couillard


Patrick Bellerose
Le premier ministre Philippe Couillard a minimisé lundi matin le témoignage d’Yves Francoeur, selon qui son leader parlementaire, Jean-Marc Fournier, aurait été visé par une enquête de la Sûreté du Québec.
«Il faut prendre ça avec un grain de sel», a commenté Philippe Couillard au micro de TVA Nouvelles, en marge de la Semaine du climat, à New York.

«Moi j’ai confiance en monsieur Fournier. Il va continuer à présenter son côté de cette histoire-là», a ajouté Philippe Couillard.

Cocktail de financement

Le Journal révélait lundi que le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, visait Jean-Marc Fournier et Raymond Bachand quand il a déclaré au printemps dernier qu’une enquête concernant deux élus libéraux avait été bloquée en raison de pressions faites sur le Directeur des poursuites criminelles et pénale (DPCP). La SQ a déclenché une enquête quelques jours plus tard.

Dans une déclaration écrite remise à la SQ peu après avoir fait cette révélation-choc, et que notre Bureau d’enquête a pu consulter, Yves Francoeur affirme que l’enquête concernait un cocktail de financement survenu en 2008 où il aurait été «question de développement et/ou dézonage de terrains en retour de contributions au parti libéral du Québec».

«Jamais rencontré»

Le premier ministre a toutefois révélé lundi que c’est l’ex-ministre libéral Claude Béchard (décédé depuis) qui a assisté, en compagnie de Jean-Marc Fournier, au cocktail de financement mentionné par Yves Francoeur. Dans sa déclaration, le président de la Fraternité nommait plutôt Raymond Bachand.

En entrevue à TVA lundi matin, Jean-Marc Fournier a reconnu avoir participé à l’événement, mais a nié avoir discuté d’un changement de zonage en échange d’une contribution au Parti libéral du Québec, tel qu’avancé par M. Francoeur.

«En aucun temps il n’y a eu une telle conversation, en aucun temps il n’y a eu de tels gestes, en aucun temps cela est arrivé. Ça, c’est faux», a-t-il déclaré sans ambages à l’émission de Mario Dumont.

De plus, Jean-Marc Fournier a affirme n’avoir jamais été contacté par les policiers au sujet de cet événement.

«Suspect numéro 2»

De son côté, le chef du Parti québécois s’est questionné lundi matin sur l’efficacité du DPCP. «Au cœur de son allégation [d’Yves Francoeur], il y a ce qu’on appelle l’immunité libérale. C’est-à-dire que des libéraux qui sont sous enquête, les enquêtes ne débouchent pas à des accusations dans un certain nombre de cas», a déclaré Jean-François Lisée peu avant le caucus péquiste de la rentrée à l’Assemblée nationale. 

«Moi, je trouve que c’est toujours très long ces histoires-là», a-t-il ajouté, sans dire précisément s’il soupçonne une intervention politique.

Quant à Jean-Marc Fournier, le chef péquiste demande à ce qu’il soit suspendu «le temps de l’enquête».

Pour sa part, le député solidaire Amir Khadir demande carrément la démission du leader parlementaire du gouvernement.

Amir Khadir a également qualifié Jean-Marc Fournier de «suspect numéro deux» dans le scandale de la corruption. «Dans mon esprit, il est clair qu’il y a un suspect numéro un, il s’appelle Jean Charest, il y a un suspect numéro deux, dans le scandale de la corruption du Parti libéral [du Québec] au cours des 15 dernières années.»

La CAQ a refusé de commenter lundi matin.