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lundi, mars 07, 2016

« Tout ce qui m’énerve chez moi me rend plus créatif » - André Sauvé

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Mise à jour le vendredi 4 mars 2016 à 13 h 44 HNE
L'humoriste André Sauvé.
L'humoriste André Sauvé.
  Photo :  Radio-Canada/Olivier Lalande
J'avais hâte de passer un moment avec lui, de le connaître un peu, peut-être même de découvrir un soupçon du mystère qui entoure cet homme à la chevelure capable de compétitionner avec celle de feu Albert Einstein.
Un texte de Franco NuovoTwitterCourriel
André Sauvé est, si je me souviens bien, un des premiers à s'être livré au jeu des 50 minutes. Petit, presque frêle, brillant et réfléchi, spirituel à souhait, il fait partie des interviewés qui m'ont procuré un immense bonheur.
Un être courageux qui ne s'affiche pas comme ça, mais qui ne recule devant aucune peur ni question.
J'ai aimé, par exemple, quand il m'a avoué qu'il croyait à l'amour.
- « Lequel? m'avait-il demandé. La rencontre, la symbiose? Oui, je crois à ça. Peut-être naïvement.
- Tu l'as rencontré?
- Je l'ai frôlé. »
Frôler le véritable amour, c'est pas beau, ça?
André Sauvé est un être attachant, d'une douceur apaisante.
S'il a frôlé l'amour, c'est l'humour qui lui a sauvé la vie. Sans aucun doute. Il se souvient de son enfance heureuse et de son passage à l'adolescence qui s'est « mal fait ». Il a eu de la difficulté à prendre le virage, à devenir un ado comme les autres, à cruiser, à s'accrocher une cigarette au bec comme ses camarades. Solitaire, André Sauvé était le clown triste. Funambule à sa façon, il faisait rire pour tendre le fil qui le reliait aux autres.
Son physique l'a peut-être aidé dans sa démarche, puisque déjà, dit-il, « [il avait] à [sa] communion le même poids que maintenant ».
La folie au quotidien a certes aussi été un de ses sujets de prédilection. Il a beaucoup joué avec le concept sur scène. Pour l'exorciser.
« Le possible pour moi fait partie de cette folie, et c'est quelque chose qui me fait peur. »— André Sauvé
Aussi étrange que cela puisse paraître, il voulait devenir acteur dramatique. La trilogie de Pagnol l'inspirait. Il s'y voyait, aurait souhaité faire partie de ce monde. « Mais je n'y avais pas droit. »
Il s'est trompé bien sûr. Yvon Deschamps, qui a été un de ses premiers admirateurs - ce qui n'est déjà pas banal - lui a un jour dit, peut-être pour dissiper ses doutes, cette magnifique phrase : « Un dramaturge, c'est un humoriste qu'on voit de dos. »
Évidemment, ça l'a rassuré dans ses choix. « J'ai d'ailleurs de moins en moins de misère à me supporter... » Pardonnez-moi, mais qui ose dire pareille chose?
André Sauvé sur scèneAndré Sauvé sur scène  
Photo :  Facebook/André Sauvé -Page officielle
André Sauvé, lui, n'hésite pas. Même qu'il en rajoute : « Je communique de mieux en mieux avec moi-même. »
Et il s'explique. S'accepter dans ses imperfections s'inscrit pour lui dans le travail d'une vie.
« Tout ce qui m'énerve chez moi me fait vivre, me rend plus créatif. »— André Sauvé

Il a été découvert à Dégelis, dans le Témiscouata, où il participait à un concours auquel assistait Yvon Deschamps. Il savait que Deschamps était dans la salle. Il était terrorisé. « Je me suis liquéfié. » Or, « ce petit concours-là », comme il l'appelle, lui a confirmé que la seule façon d'avancer, c'était d'aller vers ses peurs et de ne surtout pas les fuir. Ce qui fait de lui un homme courageux parce que cette règle de vie, il l'applique encore.
André Sauvé a un rire merveilleux, et quand je lui demande quel est le plus beau rire du monde, plutôt que de me répondre, par exemple, celui d'un enfant, il dit : « Notre propre rire peut-être. Parce que rire de soi est extrêmement sain. »
André Sauvé au Gala Les Olivier 2015André Sauvé au Gala Les Olivier 2015
 Photo :  Radio-Canada/Julie Mainville
Il a voyagé beaucoup; partir à la recherche des autres et de lui-même, là encore, ça lui faisait peur. « Je suis un chieux qui y va. » Et rebelote pour le courage!
Cela dit, la normalité l'étouffe. Ce qu'il craint? L'engourdissement, le plus grand des dangers selon lui. L'amitié, il y croit, même si, avec le temps, les amitiés s'étiolent. La folie, elle, ne lui fait guère peur, puisque « le fou va se noyer dans la même eau que le sage ». Il a donc appris à nager.
On peut le surprendre en train d'observer les gens parce qu'il aime les inadéquations, les maladresses de l'humain. Il aime aussi le silence. Pourquoi donc n'en suis-je pas étonné?
Il a des idoles, bien entendu, comme tout le monde; des gens qu'il admire. L'humoriste et comédien Andy Kaufman, qui a poussé loin la déstabilisation; Cocteau, Ionesco, Jean Tardieu, des défricheurs, des avant-gardistes; Antonin Artaud, cela va de soi, qui a changé le monde de la scénographie jusqu'à s'y brûler les ailes plutôt que de les laisser s'atrophier.
C'est aussi Le parc Belmont, la chanson de Diane Dufresne, qui a changé sa vie : « Qu'est-ce que j'ai fait au monde... »
Il y a dans sa vie le silence, comme je vous le disais plus haut, et il entretient aussi avec la solitude une relation amour-haine. Il en souffre même s'il en a besoin.
Mais apprivoiser le silence n'est pas si simple, malgré les retraites de méditation intensives qu'il a faites. Méditer de cette façon, ça fait peur bien sûr, il le sait, mais il sait aussi que « ça apporte la paix en passant par la tempête ».

La CAQ réclame la fin de l'incorporation des médecins

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 Mise à jour le dimanche 6 mars 2016 à 19 h 36 HNE   Radio-Canada avec La Presse Canadienne

La Coalition avenir Québec veut mettre fin à l'incorporation des médecins, qui leur procure des avantages fiscaux, privant ainsi le Québec de 150 millions de dollars, selon la formation politique. Cet argent pourrait servir à améliorer le financement des soins à domicile dans la province, selon CAQ.
Le porte-parole caquiste en matière de santé et de services sociaux, le député de Lévis François Paradis, a soutenu que l'incorporation n'avait plus sa place aujourd'hui, puisque « le médecin n'a pas à gérer de risques d'entreprise. Le médecin a un seul payeur : les fonds publics », a-t-il affirmé en point de presse, dimanche, à Québec.
« Le médecin réclame à la Régie de l'assurance maladie du Québec. Il ne va pas chercher des contrats à droite et à gauche. Il ne va pas négocier des revenus à droite et à gauche. »— François Paradis, porte-parole de la CAQ en matière de santé et de services sociaux

« C'est une entité qui le paie avec des fonds publics. Donc, la notion de l'incorporation se met en doute elle-même », a-t-il renchéri.
Qu'est-ce que l'incorporation des médecins?

Le cadre fiscal pour l'incorporation des médecins a été instauré dès 2007, lorsque Philippe Couillard était ministre de la Santé, avec le règlement RRQ, c M-9, r21.

Ainsi, les rémunérations de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) peuvent être directement versées dans la société du médecin. Ce dernier se donne un salaire et le reste bénéficie d'une réduction du taux d'imposition de 48 % à 19 %, en plus d'une série d'avantages fiscaux.
Investir dans les soins à la maison
François Paradis estime que ce montant pourrait être investi dans les soins à domicile. Les libéraux pourraient ainsi tenir leur promesse électorale de 2014 d'investir 150 millions de dollars par an dans les soins de santé à domicile sur cinq ans, juge la CAQ.
M. Paradis a précisé que, selon les données colligées par la CAQ, au moins 16 000 personnes sont en attente pour avoir accès aux soins à domicile. Le député caquiste juge qu'il faut que les médecins fassent leur bout de chemin, à l'instar des Québécois moyens, afin de raccourcir cette liste d'attente.
« On le sait tous comment ça se passe. Les Québécois ont un fardeau. Ils ont un pouvoir d'achat diminué. Le gouvernement leur en demande toujours davantage avec 1001 taxes directes et indirectes. [Dans ce contexte], on veut que les médecins [payés par la Régie de l'assurance maladie du Québec] n'aient plus la possibilité, comme la majorité des citoyens, de s'incorporer et d'aller chercher des avantages fiscaux », a-t-il expliqué.
M. Paradis a avancé qu'en injectant les fonds qui pourraient ainsi être obtenus dans les soins à domicile, bien des « gens vulnérables » éviteraient de voir leur quotidien être bouleversé. « [Pour eux, ça ferait] la différence entre continuer à la maison ou se retrouver en centre d'hébergement ou à l'hôpital », a-t-il souligné.
Le député péquiste de Marie-Victorin et porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, Bernard Drainville, s'était également positionné contre l'incorporation des médecins à la fin du mois de février. 
Actuellement, 10 000 médecins sont incorporés, ce qui représente 48 % des médecins au Québec.
Pas d'économies, selon un expert
Selon Dominique Renaud, chargé de cours à la faculté des sciences de la gestion de l'UQAR à Lévis, il n'y a pas d'économies substantielles à réaliser avec la proposition de la CAQ.
« L'argent qui va rester dans la compagnie, il sera imposé à 20 %. Et lorsque les médecins vont le sortir de la compagnie, sous forme généralement de dividendes, il y a un autre montant d'impôt qui va tourner autour de 30 % qui va être payé par les médecins », dit-il.
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, rejette d'emblée la proposition de la CAQ.
« La CAQ, manifestement, propose une solution simpliste qu'eux-mêmes ne peuvent pas quantifier. Je ne sais pas d'où ils prennent leurs chiffres, moi-même je n'ai pas ces chiffres-là. Mais si la CAQ veut faire un débat sur l'incorporation des médecins, qu'ils le fassent », dit-il.
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec déplore qu'encore une fois, selon elle, les médecins soient montrés du doigt et juge que puisqu'ils ont les mêmes contraintes économiques que les autres professionnels de la santé, ils ont aussi le droit de s'incorporer.
Avec les informations de Pascale Lacombe

Droits des femmes: des célébrités interpellent les leaders mondiaux

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Publié le 06 mars 2016 à 22h49 | Mis à jour le 06 mars 2016 à 22h49
Oprah Winfrey... (Photo Steven Senne, archives AP)
Oprah WinfreyPHOTO STEVEN SENNE, ARCHIVES AP

MARK KENNEDY
Associated Press
NEW YORK
Des célébrités dont Oprah Winfrey, Mary J. Blige, Charlize Theron et Meryl Streep ont signé une lettre ouverte appelant les leaders du monde entier à lutter pour l'égalité entre les hommes et les femmes.
Le document publié dimanche affirme que 62 millions de filles sur la planète n'ont pas accès à l'éducation, 500 millions de femmes sont analphabètes et 155 pays ont encore aujourd'hui des lois qui discriminent les femmes.
«Nulle part sur Terre les femmes ont autant de possibilités que les hommes. Nulle part. La lutte pour l'égalité des sexes est mondiale», affirme la lettre.
Parmi les signataires figurent également Tina Fey, Robert Redford, Shonda Rhimes, Ashley Judd, Amy Poehler, Colin Farrell, Danai Gurira, Connie Britton, Elton John, Patricia Arquette, Muhammed Ali, Sheryl Sandberg et Sean Parker.
C'est l'organisme Campagne ONE, qui a été fondé par le chanteur irlandais Bono pour lutter contre l'extrême pauvreté et la faim, qui est derrière cette campagne.
La lettre a été publiée quelques jours avant la Journée internationale de la femme, mardi. Elle appelle également les leaders mondiaux à venir en aide aux femmes victimes du sida et de la malnutrition et à donner des moyens aux femmes pour qu'elles puissent s'émanciper économiquement.
Danai Gurira, qui joue un zombie dans la série américaine The Walking Dead sur les ondes d'AMC, se rendra au Capitole de Washington, mardi, pour y rencontrer les membres du Congrès à ce sujet.
L'an dernier, Maryl Streep et les chanteuses Beyoncé et Lady Gaga avaient signé une lettre ouverte affirmant que l'émancipation des femmes était la clé dans la lutte contre les inégalités et la pauvreté dans le monde.