Le jeune chanteur David Thibault sur le plateau de l'émission The Voice, en France. Photo : TF1.fr
Plus de 150 personnes sont réunies au restaurant le Mundial à Saint-Raymond pour encourager David Thibault, qui participe à la finale de l'émission The Voice en France.
Des résidents de Saint-Raymond sont rassemblés pour encourager David Thibault.
L'émission diffusée sur la chaîne privée TF1 rejoint plus de 8 millions de spectateurs.
David Thibault affronte 3 autres finalistes dans l'espoir de remporter le concours de chant. Il devra interpréter 4 chansons de son choix pour tenter d'impressionner les juges.
L'identité du vainqueur de l'émission devrait être connue vers 17 h 45.
François Legault se désole du «déclin tranquille du Québec». Les nouvelles économiques sont souvent mauvaises et la vente du Cirque du soleil à des intérêts étrangers est un signe de pauvreté collective.
« C’est le résultat du déclin tranquille du Québec. Guy Laliberté l’a dit, il n’y a pas assez d’argent au Québec. Pour moi, c’est un échec », confie le chef de la CAQ en entrevue au Journal.
Il regarde grandir ses fils avec appréhension. « Si j’étais à leur place, je regarderais vers New York ou San Francisco. Les emplois intéressants, les défis sont là-bas. Je suis vraiment inquiet pour l’avenir du Québec », insiste-t-il.
Question nationale
Obnubilés par la question nationale et distraits par les incessantes revendications syndicales, les Québécois ne voient pas le pétrin dans lequel ils se trouvent.
« C’est la grenouille dans l’eau bouillante. On a monté la température tranquillement, elle ne s’est rendue compte de rien mais en est morte. Le Québec, c’est pareil. On n’est pas conscient de ce qui ne va pas parce qu’on a compensé notre manque de richesse en s’endettant à la limite. Ça ne peut plus continuer», ajoute-t-il d’un trait.
« Moi, je propose un autre plan, plus ambitieux que celui des libéraux. Créer des emplois dans le manufacturier, ça c’est créer de la richesse. Ce n’est pas le temps d’être pour ou contre un autre référendum sur la souveraineté. Si, dans trois ans et demie, les gens ne veulent pas de mon plan, je vais aller faire autre chose mais j’aurais essayé de sortir le Québec de son déclin tranquille », explique le chef caquiste, plus direct que jamais.
En queue de peloton
Sur son bureau plusieurs photocopies d’un tableau dont le titre n’a rien de très glorieux : « Le Québec au 57e rang en Amérique du Nord ». Au classement de la richesse, le Québec est en queue de peloton. Plutôt désespérant, le retard s’accentue.
« En dix ans avec les libéraux, on a reculé du 54e au 57e rang. Et ce n’est pas avec Philippe Couillard que les choses vont changer. L’économie, il ne connaît pas ça », soutient François Legault.
« Jacques Daoust présidait Investissement Québec durant ce temps-là. Il n’a pas changé et n’aura pas plus de succès aujourd’hui », ajoute-t-il.
Entrepreneurs pas valorisés
Au Salon bleu, François Legault invoque sans cesse le retard du Québec face à l’Ontario. Il sait que les médias s’en moquent parfois. Que dans les banquettes libérales et péquistes, on maugrée.
« C’est pas sexy l’économie. Mais moi je suis en politique pour ça. Il faut créer de la richesse pour payer les programmes sociaux et baisser les impôts. On ne peut pas passer à un autre appel, la classe moyenne est étouffée, il faut faire quelque chose», explique-t-il.
Mais pas facile de parler de richesse. Au Québec, on ne valorise pas les entrepreneurs. Le succès et la richesse non plus.
« On n’est pas conscient de ce qui ne va pas, parce qu’on a compensé notre manque de richesse en s’endettant à la limite. » — François Legault
«Mon livre, «Projet Saint-Laurent», je voulais l’intituler «Pour un Québec ambitieux». Mes conseillers m’ont dit que le mot ambitieux était péjoratif et serait mal perçu. C’est tout dire».
Le problème, selon lui, c’est que, depuis la Révolution tranquille, la vie politique est dominée par le débat constitutionnel. Le PQ rend ainsi la partie facile au Parti libéral qui, misant sur la peur, n’a pas besoin d’assumer ses responsabilités en regard du développement économique.
Bourassa
Robert Bourassa fut le seul premier ministre à vraiment «mettre l’emphase sur la création de la richesse», estime M. Legault.
«Bernard Landry mettait l’accent sur la création d’emplois, peu importe si c’était des emplois de qualité ou non. Et Jean Charest n’était pas un homme d’affaires», résume le chef caquiste.
«Si j’étais premier ministre du Québec, j’aurais un compteur sur mon bureau pour suivre les investissements des entreprises. Les libéraux ont trouvé un champion, Martin Coiteux, pour contrôler les dépenses, mais ils n’ont pas de champion en revenus. C’est dur à dire mais l’économie, ce n’est pas la passion de Philippe Couillard», conclut François Legault.
PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, SIMON CLARK
Un Québec indépendant aurait besoin de « trouver des milliards », selon Legault
L’indépendance du Québec coûterait cher aux Québécois. Privé des fonds fédéraux, le budget plongerait dans le rouge. «Il faudrait trouver des milliards», estime François Legault.
Jadis souverainiste convaincu, le chef de la CAQ sait de quoi il parle. Il avait établi les finances d’un Québec souverain, sur ordre de Bernard Landry en 2005. Il avait été appuyé dans sa démarche par Nicolas Marceau, ex ministre des Finances sous Pauline Marois, aujourd’hui partisan PKPiste.
«J’ai fait les Finances d’un Québec souverain. À ce moment-là, on recevait quatre milliards de péréquation. Aujourd’hui, on en reçoit 9,5 milliards», rappelle-t-il.
Embarrassant
Avant d’ajouter le plus embarrassant : «Je suis en train de mettre les chiffres à jour et actuellement, le Québec serait perdant, il faudrait trouver des milliards».
En fait, le document présenté par le PQ il y a dix ans avait été préparé dans un contexte budgétaire très favorable aux théoriciens de l’indépendance. À cette époque, le gouvernement fédéral avait des surplus budgétaires. Il était facile de démontrer les gains découlant de l’indépendance.
D’autant plus facile que l’on tenait compte de la «croissance des revenus du gouvernement fédéral». Ottawa avait cumulé des surplus de 63 milliards durant les sept années précédentes.
5 an de perturbations
Aujourd’hui, la situation est renversée : Ottawa peine à combler son déficit budgétaire et la rentabilité de l’indépendance reste à faire.
François Legault donne aujourd’hui raison à Pauline Marois qui prédisait «cinq ans de perturbations» après un Oui à l’indépendance.
«On n’a pas besoin de ça quand on est 57E sur 61 au classement de la richesse en Amérique du nord», dit-il.
Selon lui, le PQ et PKP font fausse route en ramenant le projet d’un troisième référendum. «On n’a pas besoin de ça, ce n’est pas le temps de faire peur aux investisseurs. Il faut relancer l’économie et que la population soit prête à parler de ça», insiste le chef de la CAQ.
À propos de...
Sa recrue, Jocelyne Cazin
Pourquoi avoir recruté Jocelyne Cazin si vite après le départ de Gérard Deltell? N’y avait-il pas de talents locaux dans Chauveau?
Ça faisait des mois qu’on se doutait que Gérard ferait le saut au fédéral. Et ça faisait longtemps que je sollicitais Jocelyne Cazin. C’est une amie, on se connaît depuis longtemps. Elle va déménager dans Chauveau, elle va faire un malheur en politique .
Quel est l’accueil des électeurs?
Les gens me félicitent d’avoir été chercher Mme Cazin. Elle a gagné quatre trophées Arits avec J.E.. Elle est proche des gens et des idées de la CAQ. Elle est contre le gaspillage et pour la responsabilisation. Je suis très content de l’avoir avec nous .
Sa théorie sur PKP
PKP, chef du PQ, ça vous inquiète?
Non, pas du tout. Plus il va parler de souveraineté, plus il sera déconnecté de la population .
Le PQ serait mieux servi avec un autre?
« Je connais PKP et j’ai très, très hâte au débat des chefs. Ça serait plus difficile avec Drainville, qui a du charisme, ou Cloutier, qui représente les jeunes. PKP n’est pas un bon débateur. Il veut la souveraineté et la population n’en veut pas; il est déconnecté .
Autre chose vous dérange?
Ce qui m’achale, c’est Québecor. Je suis inquiet parce que les journalistes plus jeunes pourraient avoir un malaise à critiquer PKP. On ne crache pas dans la soupe. Et puis, à chaque fois que Le Journal ou TVA fera une critique du gouvernement Couillard, les libéraux vont dire que c’est à cause de PKP. Il a toujours en poste des gens fidèles à PKP, des gens proches de lui. Il est toujours là par personnes interposées.
Le passé de Couillard
Que pensez-vous des dossiers Amorflix et Canadian Royalties?
On est en droit de savoir ce qu’il a fait. Il était président du c.a. d’Amorflix et Hans Black en était l’administrateur et l’actionnaire principal. Comment se fait-il qu’il n’ait pas su que Black avait été réprimandé?.
Et les 100 millions aux Chinois?
Philippe Couillard était sur le conseil d’administration de Canadian Royalties et aujourd’hui Investissement Québec prête 100 millions à cette compagnie qui ne va pas bien financièrement. Elle aurait de la difficulté à payer les fournisseurs. Les questions (soulevées par Le Journal) sont justifiées mais là encore, M. Couillard essaie de s’en laver les mains en disant que PKP est derrière ça.
La région de Québec sera le théâtre d'ici peu de deux élections partielles. Dans le contexte où l'automne sera fédérale, la fenêtre pour trouver des successeurs à Yves Bolduc et à Gérard Deltell est déjà pas mal ouverte pour ce printemps. Peut-on espérer quelques débats intéressants ?
Les électeurs des comtés de Jean-Talon et de Chauveau devraient être convoqués sous peu. On n'a sûrement pas précipité les annonces récentes concernant Véronyque Tremblay et Sébastien Proulx pour rien, chez les libéraux.
Ce devrait être des partielles intéressantes, la qualité des candidatures est au rendez-vous et les enjeux ne manquent pas.
Personne n'a été surpris de l'arrivée de l'ex-adéquiste Sébastien Proulx dans Jean-Talon puisque des rumeurs envoyaient déjà le directeur de la planification stratégique au Cabinet du Premier ministre dans Chauveau, depuis quelques temps. Les journalistes Jean Lapierre et Simon Boivin ont évoqué des tensions entre Proulx et Isabelle Migneault (chef de cabinet du président du Conseil du trésor) pour le siège qu'on doit presque concéder aux libéraux. On sait maintenant qui a remporté la faveur de monsieur Couillard.
On peut parler d'un certain courage du côté de Véronyque Tremblay qui a fait le plongeon en politique sachant très bien que Jocelyne Cazin partait avec une bonne longueur d'avance dans un comté qui a offert des majorités assez confortables aux caquistes lors des derniers scrutins. On a beaucoup parlé cette semaine du duel entre les deux journalistes et, s'il faut féliciter la venue d'une candidate de qualité au PLQ dans Chauveau, il ne faudrait quand même pas exagérer en prédisant une lutte serrée...
D'un côté, le profil de Mme Cazin colle parfaitement avec la Coalition Avenir Québec. L'ex-animatrice de J.E. a prouvé depuis longtemps qu'elle est capable de prendre la part du citoyen contre le gaspillage tout en prônant la responsabilisation de chacun.
La greffe de Mme Tremblay au Parti Libéral sera plus difficile à prendre, plusieurs traces d'un passé récent pourront jouer contre elle, du moins à court terme (5 novembre, 21 novembre, 13 mars, 31 mars, 5 avril).
Dans le tête à tête avec Michel Hébert publié ce matin, on voit bien que François Legault est très fier de sa nouvelle prise et je suis certain que Philippe Couillard est tout aussi fier de la sienne. Il faut saluer la venue de deux candidates d'envergure pour les gens de Loretteville et des environs.
On ne parle pas beaucoup des candidats du PQ pour le moment, et c'est un peu normal. Les scores péquistes dans ces deux comtés ces dernières années annoncent une campagne difficile, d'autant que l'effet Pierre-Karl Péladeau ne semble pas vouloir changer la donne.
Je connais bien Clément Laberge qui a de nouveau l'intention de se présenter à l'investiture dans Jean-Talon. Je le considère comme un ami. Sa principale difficulté sera d'obtenir l'attention des médias. À la dernière campagne, il n'avait cessé de répéter « qu’il n’était pas normal que Yves Bolduc soit payé à la fois comme député à temps plein et comme médecin à plein temps ». On se souvient du résultat...
Il faut souhaiter qu'au-delà de la notoriété perçue par les médias, on écoutera un peu plus ce que chacun a réellement à offrir aux électeurs... Je sais que Clément est aussi une candidature de grande qualité.
Merci Gérard
Je ne cacherai pas mes bons sentiments envers Gérard Deltell avec qui j'ai fait deux campagnes électorales. J'ai eu l'occasion à ces moments de passer du temps de qualité avec lui et il conserve toute mon admiration pour son parcours intègre et sa présence de qualité en politique provinciale. Je ne connais pas de politiciens à Québec plus généreux de son temps que lui et c'est avec bonheur que j'ai lu sur sa réconciliation récente avec le maire Labeaume.
Il part avec les coudées plus franches pour la suite des choses...
Les thèmes de cette campagne
Deux comtés dans notre région sont actuellement vacants et il est heureux qu'on ne tarde pas à choisir deux députés pour bien représenter et servir les citoyens. Il est probable que le thème du développement économique et les questions de finances publiques dominent par rapport à la sempiternelle question nationale et c'est très bien ainsi. Sans évacuer les sujets qui concernent le vivre-ensemble, j'espère qu'on pourra tout de même parler un peu d'éducation et de la vision qu'on a pour la capitale, dans ces prochaines semaines.
Si on est chanceux, on pourra peut-être sortir des sentiers battus et provoquer des discussions sur des sujets inattendus.
Le temps des partielles, c'est aussi l'occasion de se redire qu'on a les politiciens qu'on mérite.