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lundi, avril 20, 2015

À quand le reniement du drapeau?

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Mathieu Bock-Coté
Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, a mené sa bataille jusqu’au bout et il a perdu. La Cour suprême du Canada l’empêche désormais de tenir une prière au début du conseil municipal. Le personnage est loufoque et quelque peu désagréable.
À l’extérieur de sa région, il ne suscite pas une sympathie extraordinaire. Plusieurs ont chanté sa défaite. Enfin, ce catholique exubérant et intransigeant est désavoué.
Héritage
Mais quoi qu’on pense de Jean Tremblay, sa croisade posait une question centrale, qui ne disparaît pas par enchantement : celle de notre rapport à la religion catholique. En un mot, est-elle au Québec une religion comme une autre ou se trouve-t-elle au cœur de notre héritage? Le catholicisme doit-il avoir le même statut chez nous que l’islam ou le bouddhisme, ou dispose-t-il, à cause de l’histoire, d’un statut particulier?
Cette question, on ne saurait bien y répondre qu’en faisant appel à l’esprit de nuance. On peut convenir assez aisément qu’il n’était pas judicieux de faire une prière avant le conseil. Non pas que la chose était scandaleuse. Elle était probablement inappropriée. Fallait-il pour autant en appeler à effacer les derniers symboles qui nous rattachent à notre héritage catholique, comme s’il s’agissait d’une saleté dont on devait laver nos institutions?
Où s’arrêtera-t-on? Dans un monde sensé, on ferait un compromis. On cesserait la prière sans décrocher le crucifix. Simplement parce que la première représente une foi en acte alors que le second a une valeur patrimoniale qui ne se réduit pas à sa signification religieuse. Pourtant, certains veulent le décrocher de l’Assemblée nationale. Leur argument? Il représenterait la tutelle de Dieu sur notre parlement. Mais croient-ils vraiment Québec soumis au Vatican?
Ensuite, le drapeau?
Certains le vomissent en rappelant qu’il a été installé là par Duplessis, le grand méchant. On peut pourtant n’être aucunement un nostalgique de Duplessis sans agiter son nom, plus de cinquante ans après sa mort, comme un épouvantail. On devine la suite : certains voudront changer le drapeau québécois, un des plus beaux du monde, parce qu’on y trouve une croix. Je ne me fais pas des peurs : cette proposition revient souvent dans la vie publique.
À terme, nous aurons un joli Québec aseptisé, vidé de sa culture, étranger à sa mémoire, hostile à sa religion, mais tout fier d’être si moderne. Ce sera évidemment un Québec triste à mourir. Alors que le grand défi, aujourd’hui, consiste à réconcilier ses héritages. Le Québec devrait cesser de croire que son héritage catholique et son désir de laïcité sont contradictoires alors qu’ils représentent deux facettes également nécessaires de notre identité nationale.
Mais ces débats sont peut-être inutiles. Car la démocratie est de plus en plus une illusion. Nous subissons plus que jamais le gouvernement des juges. Dès qu’une question collective est importante, on la confie à ce dernier, comme s’il était plus qualifié pour les traiter que le gouvernement des élus. Nous nous sommes laissé convaincre que le peuple était trop immature pour trancher. On pensera bien ce qu’on veut, c’est la Cour suprême qui décidera.

Des étudiants du cégep Garneau affirment être victimes d’intimidation

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Frédérique Fiset-Cholette dit être victime d'intimidation dans le cadre du processus électoral étudiant qui est en cours présentement.
DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QU
Frédérique Fiset-Cholette dit être victime d'intimidation dans le cadre du processus électoral étudiant qui est en cours présentement.
Daphnée Dion-Viens
La tension semble vive entre des étudiants du cégep Garneau. Certains d’entre eux affirment être victimes d’intimidation à l’approche des élections au sein de l’association étudiante.
Frédérique Fiset-Cholette est l’instigatrice d’une seconde pétition réclamant la désaffiliation à l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Elle se présente aussi comme coordonnatrice à l'association étudiante au sein du parti étudiant Démocratie Garneau, qui veut rendre l'organisation «plus neutre et indépendante».
Or, depuis le lancement de la campagne électorale la semaine dernière, la jeune femme et son équipe ont subi des railleries et des menaces de la part d’autres étudiants qui ne partagent pas leur point de vue, affirme-t-elle.
«Il ne s’est pas passé une journée depuis jeudi qu’on ne s’est pas fait crier des noms ou insulter. On nous reproche de ne pas nous impliquer, mais lorsqu’on le fait, on se fait menacer.»
Les railleries circulent aussi sur les réseaux sociaux et des affiches du parti Démocratie Garneau ont été vandalisées, ajoute celle qui déplore le «climat de peur» qui règne au cégep.
Une membre de son équipe a récemment été encerclée par des étudiants hostiles à ses idées, la poussant au bord des larmes, ajoute Mme Fiset-Cholette.
«Souvent, on reproche à la majorité de ne pas s’impliquer mais c’est parce qu’on a peur», lance-t-elle. D’autres membres de son équipe ont aussi reçu des menaces physiques, ajoute-t-elle.
Frédérique Fiset-Cholette a rencontré un responsable des affaires étudiantes lundi avant-midi à ce sujet. Une plainte formelle pourrait être déposée au cours des prochains jours, indique-t-elle.
Des vérifications sont en cours, indique de son côté Sylvie Fortin, directrice des communications au cégep Garneau. «Chez nous, c’est tolérance zéro en matière d’intimidation», affirme-t-elle.
Si les allégations sont fondées, les étudiants fautifs pourraient comparaître devant un comité de discipline. «Il pourrait y avoir une sanction», a précisé Mme Fortin, sans vouloir s’avancer davantage.
Les élections à l’association étudiante se dérouleront jeudi et vendredi.

Québec est un «gros marché», selon AEG

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Bob Newman
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Bob Newman
Jean-Luc Lavallée
Le marché de Québec est assez gros pour faire vivre le nouvel amphithéâtre et ne devrait souffrir d’aucun complexe, selon le grand patron d’AEG Facilities, Bob Newman.
De passage à Québec pour le dévoilement de la programmation des festivités au Centre Vidéotron, M. Newman a vanté le marché culturel «unique» de la région de Québec en raison de sa capacité à attirer les foules et remplir des arénas pour des artistes locaux autant qu’internationaux.
«Il n’y a pas beaucoup de marchés qui peuvent faire ça. C’est un des rares marchés dans le monde... Ça me fait penser à Paris ou Berlin ou Shanghai dans notre industrie. Ça me fait rire qu’on dise qu’il s’agit d’un petit marché alors qu’il y a 1 million de personnes. C’est un gros marché, ce n’est pas un petit marché», a-t-il plaidé lors d’une mêlée de presse lundi.
Même s’il n’y a pas d’équipe de la LNH ? «Nous avons plusieurs buildings qui n’ont pas d’équipe. L’amphithéâtre #1 dans le monde, c’est celui de Londres et il n’y a pas d’équipe. Ça fait 7 ans qu’il est ouvert et nous avons vendu plus de billets dans cet aréna que dans tout autre ailleurs dans le monde et il n’y a pas d’équipe sportive», expose-t-il, bien qu’il n’y ait aucune comparaison possible entre la taille des deux villes.
«Ce que j’entrevois, c’est l’ouverture d’un tout nouveau marché. On ne divise pas la tarte, elle va plutôt grossir. On l’a vu ailleurs dans le monde et c’est ce qui va se produire ici à Québec. Il y aura de plus en plus de spectacles dans la province».
«Si la LNH revient (à Québec), et nous espérons que ça se produise un jour, l’amphithéâtre atteindra simplement un autre niveau de succès», croit-il.
Le marché de Québec peut soutenir combien d’évènements par année ? «Je pense qu’il n’y a pas de limites», renchérit Eric Bresler, vice-président à la programmation d’AEG.
Des shows confirmés en 2016
Le grand patron de Québecor Pierre Dion affiche la même confiance et confirme que l’amphithéâtre accueillera plusieurs évènements d’ici la fin de l’année. Des spectacles sont même déjà «bookés» en 2016.
«On ne peut pas confirmer le nombre de spectacles mais la demande, elle est là. On a plusieurs projets qui sont finalisés déjà ou sont sur le point d’être finalisés dans les prochains mois. Les gens sont excités, ils ont une très bonne perception de la ville de Québec et l’effet d’un nouveau Centre Vidéotron, les gens adorent ça donc les étoiles sont bien alignées pour nous.»