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vendredi, avril 07, 2017

Le Canada appuie «pleinement» l'offensive de Trump en Syrie

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Publié le 07 avril 2017 à 08h22 | Mis à jour à 10h31
Justin Trudeau... (Sean Kilpatrick, archives PC)
Justin Trudeau
SEAN KILPATRICK, ARCHIVES PC
(Ottawa) Le Canada appuie l'offensive militaire lancée par les États-Unis jeudi soir contre une base aérienne en Syrie, a indiqué ce matin le premier ministre Justin Trudeau dans une déclaration écrite.
« Le Canada appuie pleinement l'intervention limitée et ciblée que les États-Unis ont menée pour affaiblir la capacité du régime Assad de perpétrer des attaques aux armes chimiques contre des civils innocents, dont de nombreux enfants. Le recours aux armes chimiques par le président Assad et les crimes que le régime syrien a commis contre sa propre population ne peuvent pas passer sous silence. Nous ne pouvons pas permettre que ces horribles attaques puissent continuer de se produire en toute impunité », a affirmé M. Trudeau, près de 12 heures après les frappes américaines.  
« Les attaques de cette semaine dans le sud d'Idlib et la souffrance des Syriens constituent un crime de guerre et sont inacceptables. Le Canada condamne toute utilisation d'armes chimiques. Le Canada continuera de soutenir les efforts diplomatiques en vue de résoudre la crise en Syrie », a ajouté le premier ministre.
M. Trudeau doit faire une déclaration à la Chambre des communes cet avant-midi sur le conflit syrien.
Le Parti conservateur a pour sa part déclaré qu'il soutient « pleinement les efforts déployés par les États-Unis pour empêcher les forces militaires de la Syrie de lancer d'autres attaques aux armes chimiques. »
« La communauté mondiale ne peut pas rester sans rien faire alors que des neurotoxines mortelles sont lâchées sur d'innocents civils », a soutenu la leader intérimaire du Parti conservateur, Rona Ambrose, dans un communiqué de presse.
« Jusqu'à présent, le premier ministre Trudeau a pris très peu de mesures concrètes pour tenir le gouvernement syrien, soutenu par la Russie, responsable de ses actes. La politique étrangère du Canada doit toujours reposer sur les principes de la liberté, de la démocratie, des droits de la personne et de la primauté du droit. Nous devons absolument tenir Bachar al-Assad responsable de ses crimes contre l'humanité et soutenir nos alliés à cette fin », a-t-elle ajouté.  
Mme Ambrose a aussi critiqué l'impuissance de l'ONU dans le conflit syrien. « Contrairement à ce que croit le premier ministre, le Conseil de sécurité des Nations Unies s'est montré totalement inefficace pour régler le conflit syrien. En fait, le premier ministre et le gouvernement du Canada semblent avoir été tenus à l'écart de cette action par les États-Unis. » 
M. Trudeau, qui s'est fait l'apôtre du multilatéralisme depuis son arrivée au pouvoir en 2015, était de passage au siège des Nations unies hier à New York afin de rencontrer le nouveau secrétaire général Antonio Guterres, en poste depuis le 1er janvier. Cette rencontre a eu lieu quelques heures avant le début de l'offensive militaire des États-Unis en Syrie.
Dans un compte rendu officiel publié plus tôt ce matin, le bureau du premier ministre affirme que M. Trudeau a réaffirmé au secrétaire général « le solide engagement du Canada à renforcer davantage son partenariat avec les Nations unies pour faire face aux enjeux mondiaux ».

Colère à Damas et Moscou après les frappes américaines

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/guerre-civile-en-syrie/

Publié le 07 avril 2017 à 10h30 | Mis à jour à 10h30
Vers 3 h 40 locales vendredi (8 h 40, HE), 59 missiles de... (PHOTO AFP/FOURNIE PAR LA MARINE AMÉRICAINE)
Vers 3 h 40 locales vendredi (8 h 40, HE), 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne syrienne d'Al-Chaayrate
PHOTO AFP/FOURNIE PAR LA MARINE AMÉRICAINE
ROUBA EL HUSSEINIOMAR HAJ KADOUR
Agence France-Presse
BEYROUTH
Damas et ses alliés russe et iranien ont vivement condamné vendredi les frappes américaines contre une base de l'armée en Syrie, la première action militaire de Washington contre le régime de Bachar al-Assad en six ans de guerre.
Les frappes interviennent trois jours après une attaque chimique présumée contre une ville rebelle du nord-ouest du pays qui avait choqué le monde, et pour laquelle le pouvoir syrien a été pointé du doigt.
À la demande de la Russie, le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir d'urgence à 11 h 30 pour débattre de la frappe punitive.
La présidence syrienne a qualifié l'attaque d'« acte idiot et irresponsable » de la part de Washington.
Les frappes ont été ordonnées jeudi soir par le président américain Donald Trump, qui s'était pourtant toujours prononcé contre toute intervention directe en Syrie.
Vers 3 h 40 locales vendredi (20 h 40, HE), 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne syrienne d'Al-Chaayrate.
Quelques heures plus tard, l'armée syrienne a fait état de « six morts, des blessés et d'importants dégâts matériels ».
L'agence de presse officielle Sana a annoncé ensuite la mort de neuf civils, dont des enfants, dans des villages environnants.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a pour sa part indiqué que sept soldats avaient été tués et que l'aéroport militaire avait été « presque totalement détruit: les avions, le tarmac, le dépôt de mazout et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés ».
« Pas suffisant »
Dans une adresse solennelle à la télévision, Donald Trump a expliqué que ces frappes étaient « directement liées » aux évènements « horribles » de mardi.
Ce jour-là, un raid imputé à l'armée syrienne contre la localité rebelle de Khan Cheikhoun a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants. Les images de victimes agonisantes ont choqué le monde.
Les services de renseignement américains ont établi que les avions ayant mené l'attaque étaient partis de la base d'al-Chaayrate, connue comme un lieu de stockage d'armes chimiques avant 2013, selon le Pentagone.
En difficulté depuis des mois face au régime, la coalition de l'opposition politique syrienne a applaudi l'opération américaine. Mais « frapper un seul aéroport n'est pas suffisant [...] Le monde entier doit aider à sauver le peuple syrien des griffes de l'assassin Bachar (al-Assad) et de ses acolytes », a déclaré Mohammad Allouche, membre du Haut comité des négociations (HCN).
Le président russe Vladimir Poutine a lui estimé qu'il s'agissait d'une « agression contre un État souverain ». Cette action « cause un préjudice considérable aux relations russo-américaines », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
L'autre allié de Damas, l'Iran, a accusé les États-Unis d'utiliser de « fausses allégations » pour attaquer la Syrie.
Accusant Moscou d'avoir manqué à ses responsabilités, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a plaidé jeudi pour le départ du président Assad, alors que, il y a une semaine, il avait semblé s'accommoder de son maintien au pouvoir.
Les responsables américains n'ont pas donné d'indications les actions qu'ils comptent entreprendre par la suite.
« La neutralisation de cette base ne va pas bouleverser l'équilibre des forces dans le conflit. Le régime garde l'avantage mais il n'a pas les moyens humains pour avancer sur plusieurs fronts à la fois », estime Tim Eaton, du centre de réflexion Chatham House à Londres.
Et après ?
Les forces du régime cherchent à reprendre les derniers bastions des rebelles, notamment dans la province d'Idleb (nord-ouest), et des différents groupes djihadistes dont l'EI.
La décision de M. Trump a été plutôt bien accueillie par les autres pays impliqués dans la crise syrienne, comme la Turquie et les États européens.
Le président français François Hollande a annoncé que Paris allait « être à l'initiative » pour « relancer le processus de transition politique en Syrie » dans « le cadre des Nations unies si c'est possible ».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué les frappes tout en les jugeant insuffisantes et en appelant à des mesures supplémentaires.
Jusqu'à présent, aucune initiative diplomatique n'a réussi à faire durablement taire les armes dans un pays où plus de 320 000 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre en mars 2011 tandis que des millions d'autres étaient jetées sur les routes.
Le groupe de travail de l'ONU sur le cessez-le-feu devait se réunir d'urgence vendredi à la demande de la Russie, qui avait parrainé fin décembre avec la Turquie une trêve en Syrie.
À l'été 2013, Barack Obama, avait déçu les pays arabes soutenant l'opposition syrienne en renonçant à frapper le régime après une attaque aux armes chimiques près de Damas qui avait fait plus de 1400 morts.
À l'époque, le magnat de l'immobilier Donald Trump avait exhorté M. Obama à ne pas intervenir en Syrie.
Washington est cette fois passé à l'acte après avoir établi que Damas avait utilisé à Khan Cheikhoun « un agent neurotoxique qui a les caractéristiques du sarin », selon un haut responsable de la Maison-Blanche.
Trois jours après l'attaque, certains survivants affichaient une certaine reconnaissance envers les États-Unis, mais attendaient davantage.
« On ne veut pas une seule frappe pour qu'après les crimes se poursuivent », a affirmé à l'AFP Abou Chahid, 30 ans.
« Il faut punir le criminel et pas l'instrument du crime », a indiqué pour sa part Abou Mouhib, un déserteur de l'armée de 37 ans en faisant référence au président Assad.

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mercredi, avril 05, 2017

Gouvernement fédéral: des cadres responsables de Phénix ont touché des millions en prime de rendement

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bloc situation fédéral gouvernement OTTAWA - Trois cent quarante cadres du département qui supervise le système de paye Phénix du gouvernement fédéral se sont partagé près de 5 millions $ en prime au rendement l’an dernier, malgré des ratés monumentaux.
«Sur les 340, certains ont certainement touché à la transformation de la paye, que ce soit Phénix directement, ou autre chose», a confirmé, mercredi, la sous-ministre de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), Marie Lemay.
Cette dernière a toutefois été incapable de préciser combien de cadres ayant travaillé de près ou de loin sur le système de paye Phénix ont reçu une prime.
La moyenne des montants offerts s’élève à 14 000 $.
«Soyez assurés qu’on a regardé chaque évaluation de rendement, et les gens ont eu ce qu’ils méritaient pour l’année», s’est-elle défendue.
Mme Lemay a d’ailleurs profité de l’occasion pour remercier tous les cadres de la fonction publique de leur patience, puisqu’ils ont attendu à la fin du mois de décembre dernier pour toucher leur prime à cause des ratés du système, alors que celle-ci est habituellement envoyée durant l’été.
Marie Lemay a aussi rappelé que la poignée de hauts dirigeants directement responsables de la mise en œuvre de Phénix ne recevra quant à elle aucune prime jusqu’à ce que lumière soit faite sur les causes du fiasco.
Un rapport à cet effet est attendu cet été.
La mise en oeuvre du système de paye Phénix a connu une série d’importants ratés.
Quelque 86 000 fonctionnaires, sur 300 000, ont éprouvé des problèmes de paye.
Les employés touchés ont parfois été trop payés, sous-payés ou même carrément privés de salaire.