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mercredi, mars 22, 2017

Ottawa: un deuxième budget sous le signe de la prudence

http://affaires.lapresse.ca/economie/canada/

Publié le 22 mars 2017 à 08h31 | Mis à jour à 08h31
Le ministre des Finances du Canada, Bill Morneau... (Photo Chris Wattie, Reuters)
Le ministre des Finances du Canada, Bill Morneau
PHOTO CHRIS WATTIE, REUTERS
Même si l'économie canadienne montre des signes encourageants depuis quelques semaines, le ministre des Finances Bill Morneau optera pour la prudence aujourd'hui en dévoilant son deuxième budget. Cette circonspection est d'autant plus de mise, indique-t-on dans les rangs libéraux, qu'il est encore trop tôt pour mesurer l'effet que pourraient avoir les politiques du président des États-Unis Donald Trump sur la croissance économique au pays.
Résultat : Bill Morneau s'en tiendra à des projections de croissance modestes lorsqu'il présentera son plan budgétaire, qui devrait toutefois inclure un déficit inférieur aux 27 milliards de dollars qui avaient été annoncés pour l'exercice financier en cours dans sa mise à jour économique et financière de novembre dernier, selon des informations obtenues par La Presse.
Il maintiendra aussi le coussin annuel de 6 milliards de dollars en guise de prudence pour tenir compte d'éventuelles secousses économiques. Les doutes qui planent de plus en plus sur la capacité de Donald Trump de mettre en oeuvre certaines de ses promesses économiques pourraient contraindre le ministre Bill Morneau à transformer sa prochaine mise à jour économique et financière de l'automne en un autre mini-budget, a-t-on d'ailleurs souligné.
Ces doutes semblent d'ailleurs avoir refroidi l'enthousiasme des investisseurs, notamment à Wall Street, qui a terminé en baisse (-1,1 %) hier après avoir été emporté par une embellie au cours des premières semaines de pouvoir de l'administration Trump.
DÉPENSES EN INFRASTRUCTURES
Dans son budget, le ministre Morneau devrait donner plus de détails sur la façon dont le gouvernement Trudeau compte dépenser les quelque 80 milliards de dollars de plus qui ont été annoncés en novembre dernier pour les infrastructures. Il devrait aussi préciser les modalités entourant la création de la Banque de l'infrastructure, promise par les libéraux durant la dernière campagne électorale. Le grand argentier du pays devrait aussi donner plus de détails sur les quelque 800 millions de dollars qui ont été mis sur la table pour stimuler l'innovation, de même que sur l'investissement de 1 milliard pour les technologies propres.
« Ce sera un budget très people, très axé sur la classe moyenne. Cela ne sera pas une surprise. L'an dernier, c'était la phase I. Cette année, ce sera la phase II, et ce sera un plan à long terme », a indiqué une source gouvernementale.
« Le budget de cette année vise à donner aux gens les outils pour faire la transition vers la nouvelle économie et à identifier les secteurs où le Canada peut dominer sur la scène internationale. Le budget offrira donc une direction. Il indiquera là où on veut aller, et là où on doit aller si on veut mener la parade de la croissance », a ajouté cette source.
«« Ce sera un budget très people, très axé sur la classe moyenne. Cela ne sera pas une surprise. L'an dernier, c'était la phase I. Cette année, ce sera la phase II, et ce sera un plan à long terme. »

- Une source gouvernementale»

FRONTIÈRE Deux fois plus d’entrées illégales pour réclamer l’asile

http://www.ledevoir.com/politique/canada/

22 mars 2017 | Marie Vastel - Correspondante parlementaire à Ottawa
Une demandeuse d'asile traverse la frontière des États-Unis avec ses deux filles, le vendredi 17 mars 2017 près de Hemmingford, au Québec.
Photo: Paul Chiasson La Presse canadienne

Une demandeuse d'asile traverse la frontière des États-Unis avec ses deux filles, le vendredi 17 mars 2017 près de Hemmingford, au Québec.
Le nombre de demandeurs d’asile entrés de façon illégale au Canada continue d’augmenter : il a doublé au Québec, entre janvier et février, et explosé au Manitoba.
 
Le gouvernement fédéral admet constater, depuis quelques mois, une augmentation considérable du nombre d’entrées irrégulières au pays, soit entre les postes frontaliers. Et de nouvelles données du fédéral confirment à nouveau ce phénomène.
 
Au Québec, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a ainsi intercepté 245 demandeurs d’asile en janvier, puis 432 en février dernier. Au Manitoba, ces entrées irrégulières sont passées de 19 en janvier à 142 en février.
 
À titre comparatif, pour l’ensemble de l’année 2016, l’Agence des services frontaliers a traité un total de 120 demandes d’asile aux points d’entrée terrestres du Manitoba — ce qui inclut les demandes d’individus ayant franchi la frontière tant de façon illégale et que légale.
 
En Colombie-Britannique, en revanche, les demandes d’asile à la suite d’entrées irrégulières à la frontière ont chuté de 207 en janvier à 84 en février. Ailleurs au pays, aucune entrée irrégulière de demandeur d’asile n’a été répertoriée.
 
Le gouvernement libéral plaide depuis des semaines qu’il est trop tôt pour statuer que cette hausse des traversées illégales est là pour rester ou pour conclure qu’elle découle des politiques du président américain, Donald Trump.
 
Le fédéral demeure cependant incapable de fournir des statistiques permettant de comparer le nombre d’entrées irrégulières à celles des mois ou des années précédentes et de confirmer que ces chiffres fluctuent constamment comme qu’il le prétend.
 
Le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, a réitéré que le gouvernement « surveille attentivement » la situation afin de se préparer à l’éventualité que ces entrées continuent d’augmenter.

dimanche, mars 19, 2017

Trump n'a pas été placé sous écoute par Obama, soutient la Chambre

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 19 mars 2017 à 19h00 | Mis à jour à 19h00

Donald Trump et Barack Obama se sont échangés... (PHOTO REUTERS)
Donald Trump et Barack Obama se sont échangés quelques mots le Jour d'investiture, le 20 janvier.
REUTERS
MICHELE SALCEDO
Associated Press
Washington
Les deux principaux membres de la commission du renseignement de la Chambre des représentants affirment que les documents remis par le département de la Justice et le FBI ne contenaient aucune preuve que l'administration Obama avait mis sous écoute la tour Trump.
Ces mêmes documents offrent des preuves circonstancielles concernant la collusion entre des citoyens américains et la Russie pour influencer le résultat de l'élection présidentielle, a ajouté le numéro 1 démocrate de la commission, Adam Schiff.
Selon lui, les preuves obtenues sont suffisantes pour permettre à la Chambre des représentants de lancer une enquête à ce sujet.
Les audiences de la commission du renseignement sur le rôle joué par la Russie dans le piratage des ordinateurs du comité national démocrate doivent commencer lundi. Elle doit aussi se pencher sur les accusations sans fondement lancées par Donald Trump contre son prédécesseur. L'actuel directeur du FBI James Comey, et le directeur de l'Agence de la sécurité nationale, Mike Rodgers, doivent y comparaître.
Le président de la commission, Devin Nunes, s'est montré très franc à ce sujet. Selon lui, il n'existe aucune preuve physique que la tour Trump a été placée sous écoute pendant la campagne électorale.
«Les renseignements que nous avons reçus vendredi nous amènent vers cette direction, a-t-il ajouté. Il n'y avait pas de mandat de la cour dont je suis au courant.»
En vertu de la Loi sur la surveillance du renseignement étranger, des enquêteurs doivent obtenir un mandat pour placer un suspect étranger sous écoute.
À l'instar des deux dirigeants de la commission, d'autres élus ont mis en doute les accusations de M. Trump.
Les sénateurs républicains Tom Cotton (Arkansas) et Susan Collins (Maine) ont déclaré qu'il n'y avait aucune preuve contre l'administration Trump.
Quant à l'ingérence russe dans l'élection présidentielle, M. Nunes a dit que «les Américains et tous les partis politiques portent leur attention à la menace représentée par la Russie».
«Nous savons que les Russes ont tenté de s'impliquer dans nos campagnes électorales, comme ils ont tenté de le faire depuis plusieurs décennies. Elle a essayé de s'ingérer dans les élections en Europe et sur l'ensemble de la planète», a-t-il soutenu.
M. Nunes a indiqué que la commission examinera si les Russes voulaient seulement saper la confiance envers le système électoral américain ou s'ils ont voulu faire élire Donald Trump.
«Nous devons aller jusqu'au bout», a-t-il souligné.

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