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vendredi, avril 22, 2016

Financement des partis: le DGE s'intéressera aux 20 dernières années

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Publié le 21 avril 2016 à 19h37 | Mis à jour le 21 avril 2016 à 19h37
Le Directeur général des élections (DGE) entreprendra une vérification du... (Photothèque Le Soleil)
PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL

ALEXANDRE ROBILLARD
La Presse Canadienne
Québec
Le Directeur général des élections (DGE) entreprendra une vérification du financement des partis politiques pour les 20 dernières années, a déclaré jeudi une porte-parole.
Alexandra Reny a affirmé que le DGE acceptera les pièces justificatives qui seront disponibles, compte tenu des délais de prescription qui sont plus courts que la période visée.
Actuellement de cinq ans, ce délai, qui oblige les formations politiques à conserver leurs documents, était de deux ans en 2010, avant d'être haussé.
« On ne sait pas encore quel sera l'échantillonnage qu'on pourra vérifier mais à première vue, l'examen des livres, des rapports pourrait ne pas établir un portrait global du financement illégal, a dit Mme Reny en entrevue. Les vérifications vont pouvoir nous guider sur les actions à prendre. »
La vérification est une étape préliminaire qui sert à déterminer si une enquête est nécessaire.
Cette semaine, tous les partis politiques à l'Assemblée nationale ont accepté d'ouvrir leurs livres au DGE, dans un geste qui vise à rassurer l'opinion publique sur leurs méthodes de financement.
Plusieurs questions sont posées par l'opposition, notamment après l'arrestation de l'ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau, en mars dernier, relativement à des accusations de trafic d'influence.
Mme Reny n'a pas été en mesure de relier la décision du DGE aux déclarations des représentants politiques cette semaine.
« Je ne pourrai pas donner plus de commentaires précis aujourd'hui », a-t-elle dit.
Le député de Québec solidaire Amir Khadir a estimé le mois dernier à 20 millions de dollars la valeur des contributions illégales reçues par le PLQ depuis 1996.
Le chef caquiste François Legault a quant à lui évalué que Mme Normandeau avait amassé 1 million de financement illégal à elle seule entre 1998 et 2011.
Le député Simon Jolin-Barrette, de la Coalition avenir Québec (CAQ), a salué la décision du DGE et plaidé pour que la loi soit modifiée afin d'obliger le remboursement de tout financement illégal perçu au cours des 20 dernières années.
« Nous on n'a rien à cacher de notre côté. C'est important que le Parti libéral lui, ouvre ses livres, a-t-il dit. Et surtout si le DGE enquête pour 20 ans, il faut qu'il y ait des remboursements pour 20 ans également. »
Un porte-parole du Parti libéral du Québec, Maxime Roy, n'était pas en mesure de confirmer, jeudi, la période de conservation des archives comptables de la formation politique.
« Nous sommes présentement à faire certaines vérifications », a-t-il dit.
La CAQ a indiqué qu'elle ne dispose pas de tous les documents comptables portant sur les activités de financement de l'Action démocratique du Québec (ADQ), avant leur fusion en 2012.
« Quand la CAQ a fusionné avec l'ADQ, elle-même n'avait pas conservé tous les dossiers, a répondu par courriel la porte-parole Émilie Toussaint. On en a plusieurs, mais on sait que c'est pas la totalité. »

ARTS | MUSIQUE Deux nuits mémorables avec Prince

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PUBLIÉ LE JEUDI 21 AVRIL 2016 À 22 H 33
Prince en 2013, lors des Billboard Music Awards
Prince en 2013, lors des Billboard Music Awards 
 
PHOTO : GETTY IMAGES/ETHAN MILLER

Un dernier adieu au dramaturge Marcel Dubé

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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 7 H 52
Marcel Dubé
Marcel Dubé   PHOTO : MAXIME CÔTÉ
La famille de l'écrivain et dramaturge québécois Marcel Dubé, mort le 7 avril dernier à l'âge de 86 ans, recevra les condoléances du public à compter de 14 h cet après-midi dans un complexe funéraire de la rue Sherbrooke Est, à Montréal.
La famille recevra les témoignages de 14 h à 17 h et de 19 h à 22 h. Quant aux funérailles de M. Dubé, elles seront célébrées samedi, à 11 h, à l'église de l'Immaculée-Conception de la rue Rachel Est.
Marcel Dubé a signé plus de 300 œuvres pour le théâtre, la radio et la télévision au cours de sa carrière de 40 ans. Outre ces grands médiums, il a également réalisé des traductions, des adaptations, des récits, des nouvelles, des poèmes et des essais.
Au théâtre, il a notamment signé les pièces Bilan (1960), Zone (1953), Florence (1956),Au retour des oies blanches (1966) et Le temps des lilas (1958) dans lesquelles il explore ses thèmes de prédilection soit : la famille, la religion et l'échec.
La pièce la plus marquante de son œuvre demeure Un simple soldat, qui est devenu un classique de la dramaturgie québécoise. La pièce relate l'histoire d'un soldat de la Seconde Guerre mondiale démobilisé avant même d'avoir pu combattre.
Marcel Dubé en 1957
Marcel Dubé en 1957   PHOTO : ARCHIVES DE RADIO-CANADA
Présenté sous la forme d'un téléthéâtre en 1957, Un simple soldat est la pièce dont Marcel Dubé estimait lui-même qu'elle était la plus importante de son œuvre. « Ayant trouvé un personnage auquel je demeure encore aujourd'hui très attaché, j'ai pris beaucoup de soin à écrire Un simple soldat et j'y ai mis tout ce que je pouvais, disait M. Dubé. Alors, Un simple soldat demeure pour moi la pièce la plus importante que j'ai écrite. » 
La pièce a été montée au théâtre l'année suivante.
À la télévision, il a écrit les trois émissions La côte de sableDe 9 à 5 et La vie promise, toutes diffusées à Radio-Canada.
Un des auteurs québécois les plus prolifiques des années 50 et 60, Marcel Dubé a marqué toute une génération de téléspectateurs avec ses téléthéâtres. Il connaît un premier succès en 1952 avec sa pièce De l'autre côté du mur.
La renommée survient toutefois l'année suivante avec la pièce Zone qui remporte le Grand Prix du défunt Festival national d'art dramatique.
À une époque où les théâtres québécois présentaient surtout les grandes pièces du répertoire français, Marcel Dubé contribue à l'émergence d'une dramaturgie québécoise.
Marcel Dubé en 1974
Marcel Dubé en 1974   PHOTO : RADIO-CANADA/ANDRÉ LE COZ
L'univers du début de sa carrière campe dans un milieu populaire, comme celui où il a grandi. À la fin des années 60, Marcel Dubé commence à décrire un nouvel univers, celui de la bourgeoisie. Un milieu qu'il dépeint sans pitié : un monde fait d'ennui, de désillusions et de trahisons.
En 1968, l'arrivée de nouveaux dramaturges, comme Michel Tremblay, le relègue au second plan. Marcel Dubé sera ensuite affaibli par une longue maladie. Après avoir passé de nombreuses années dans l'oubli, le milieu théâtral lui a rendu hommage au milieu des années 90.
Marcel Dubé a agi à titre de président du Conseil de la langue française. Il a obtenu en 2005 le Prix du gouverneur général du Canada pour les arts de la scène.
Le dramaturge a été fait Officier de l'Ordre national du Québec en 1993.