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jeudi, mai 26, 2016

Montréal renonce finalement à interdire les calèches cet été

http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/

Publié le 25 mai 2016 à 10h49 | Mis à jour le 25 mai 2016 à 20h20
Satisfaits, les cochers ont dit qu'ils reprendraient le... (PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE)
PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE
Satisfaits, les cochers ont dit qu'ils reprendraient le travail dès aujourd'hui. Ils en veulent toutefois au maire Coderre d'avoir tenté de les interdire des rues de Montréal cet été.

Les propriétaires de calèche ont réussi à faire plier la Ville de Montréal. Le maire Coderre a finalement renoncé à leur interdire de circuler dans la métropole cet été à la suite d'un jugement provisoire de la Cour supérieure en faveur des cochers.
Le juge Kirkland Casgrain a accédé aujourd'hui à la demande des cochers qui contestaient le moratoire d'un an imposé par le maire. Dans sa décision, il leur allouait une injonction provisoire de 9 jours, le temps qu'un autre juge tranche l'affaire sur le fond. 
Cette étape ne sera pas nécessaire puisque le maire a décidé de ne pas se lancer dans une guerre devant les tribunaux cet été. Montréal renonce donc à son moratoire. «Clairement, le moratoire n'était pas la façon de faire. [...] Il y aura des calèches cet été», a admis le maire.
Dans son jugement, le juge Kirkland avait estimé que «la Ville n'a pas d'apparence de présomption de validité. Pourquoi la Ville a renouvelé les permis il y a trois mois?»
Le juge a reconnu à la Ville le pouvoir de limiter le nombre de permis de calèches, mais estimé qu'elle allait trop loin en les interdisant carrément. «Contingenter n'est pas interdire», a dit le juge.
Il a qualifié d'«étrange» la décision de la Ville alors qu'elle avait renouvelé il y a trois mois à peine leur permis. «Comment les cochers vont-ils vivre? Qu'adviendra-t-il des chevaux?», a poursuivi le juge.
Le maire Coderre a dit respecter ce jugement, mais estime que «le problème des calèches reste entier». Malgré l'abandon du moratoire, la Ville continuera ses travaux pour présenter une politique du cheval afin de revoir l'encadrement de cette industrie qu'il qualifie de «négligente».
Malgré ce revers, Denis Coderre estime que l'épisode n'aura pas été vain puisqu'il aura fait bien comprendre aux propriétaires de calèches que Montréal était insatisfaite de leur travail. Il refuse d'ailleurs de présenter ses excuses aux cochers pour les heures difficiles qu'ils ont vécu. «Si on veut changer l'industrie, il faut un électrochoc et c'est ce que j'ai fait», a-t-il dit.
Denis Coderre s'est défendu d'avoir agi trop impulsivement, soulignant qu'il voulait régler un problème de sécurité soulevé par certains incidents récents. «Certaines personnes vont faire les gorges chaudes et dire que je suis allé trop vite, mais je suis content d'aller trop vite quand c'est une question de sécurité. Vous êtes plus en sécurité quand vous avez quelqu'un qui prend des décisions que faire des comités d'étude», a dit le maire.
Satisfaits, les cochers ont dit qu'ils reprendraient le travail dès aujourd'hui. Ils en veulent toutefois au maire Coderre d'avoir tenté de les interdire des rues de Montréal cet été. «C'est une décision pas de coeur», a dénoncé Luc Desparois, propriétaire de calèches.
«Tout le monde a vraiment souffert de cela. On en a tous braillé de voir tes amis, tes proches, tout le monde à terre. On a des droits. Il a beau être maire de Montréal, je crois qu'il doit être raisonnable. Il nous a fait beaucoup de tort, psychologiquement. Je suis sûr que même mes chevaux l'ont ressenti», a dit Luc Desparois.
L'avocat des cochers a d'ailleurs souligné l'impact que l'annonce du moratoire a eu sur les cochers. «Ils n'ont pas pris en considération que 50 personnes se retrouvaient sans emploi», a indiqué l'avocat des cochers, Me Audi Gozlan.
L'opposition à l'hôtel de ville, qui appuyait le moratoire, a blâmé le maire pour ce revers de la Ville, estimant qu'il aurait dû s'y prendre plus tôt au lieu d'attendre à la dernière minute. «La décision de la Cour supérieure d'exiger la suspension du moratoire sur les calèches souligne à gros traits l'improvisation dont a fait preuve Denis Coderre. Si le maire Coderre avait demandé un avis juridique sur le sujet, il aurait certainement été avisé qu'il ne pouvait pas procéder de façon aussi cavalière sans que sa décision ne soit invalidée par la Cour», a réagi Sterling Downey, conseiller de Projet Montréal.

vendredi, décembre 18, 2015

37 millions pour sortir 2000 itinérants de la rue d'ici 5 ans

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Publié le 18 décembre 2015 à 10h18 | Mis à jour à 10h18
Le plan se concentrera autant sur les 784... (PHOTO ARCHIVES, LA PRESSE)
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Le plan se concentrera autant sur les 784 personnes qui se trouvaient en situation d'itinérance chronique et les 1357 qui l'étaient de façon cyclique.

Une campagne a été lancée ce matin avec l'objectif de permettre à 2000 itinérants de sortir des rues de Montréal d'ici cinq ans. Ces efforts coûteront 37 millions d'ici 2020.
L'initiative lancée ce matin par le Mouvement pour mettre fin à l'itinérance (MMFIM) s'inspire de ce que plusieurs villes ont réalisé dans le monde en offrant notamment des logements abordables.
Des 37 millions prévus, 22 millions serviront à soutenir les personnes ciblées à travers les organismes communautaires et le réseau de santé. Une tranche de 14 millions ira en soutien aux loyers pour loger ces 2000 personnes.
Cette initiative fait suite au dénombrement effectué en mars dernier, qui avait calculé que 3016 personnes se trouvaient en situation d'itinérance à ce moment à Montréal, premier portrait complet réalisé dans la métropole.
Le plan se concentrera autant sur les 784 personnes qui se trouvaient en situation d'itinérance chronique et les 1357 qui l'étaient de façon cyclique.
«On ne veut pas encadrer l'itinérance, on veut l'enrayer», a dit le maire Coderre.
Protecteur des itinérants
Au lancement de la campagne, le maire Denis Coderre a confirmé ce matin la création d'un poste de protecteur des personnes en situation d'itinérance, ce qui avait été annoncé dans le Plan d'action en itinérance. Ce type de fonctionnaire dédié à ces personnes existe déjà dans certaines villes, dont Vancouver.
Le protecteur, qui n'a pas encore été recruté, entrera en fonction au cours des prochaines semaines et il devra s'assurer que les droits des sans-abris sont respectés. Il aura aussi pour tâche de veiller à l'accessibilité des services offerts à ceux-ci.
Montréal a aussi annoncé qu'elle versera 140 000 $ par an, pour les cinq prochaines années, pour réaliser le plan du MMFIM. L'argent servira à poursuivre les recherches pour comprendre les causes et les solutions à l'itinérance.