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vendredi, mai 01, 2015

Manifestations et perturbations dans plusieurs régions du Québec

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/

Des manifestants au Square Victoria à Montréal contre l'austérité budgétaire
Des manifestants au Square Victoria à Montréal contre l'austérité budgétaire  Photo :  CBC/Ainslie MacLellan
 Les manifestations du 1er mai ont commencé très tôt ce matin à Montréal. Un groupe de manifestants dénonçant les politiques d'austérité du gouvernement du Québec ont bloqué durant quelques minutes, dès 6 h, l'accès au chantier de construction du CHUM au centre-ville.
Certains travailleurs, d'accord avec leurs revendications, ont tout de même déploré leurs actions les empêchant d'entrer au travail. Les policiers sont finalement intervenus, à l'angle des rues Saint-Denis et Viger, et ils ont rouvert pacifiquement le chantier de construction.
Les manifestants s'étaient réunis à la place Émilie-Gamelin, vers 4 h 30, avant de prendre la rue dans le cadre de la journée des travailleurs. L'un de ses groupes s'est arrêté au chantier du CHUM pour y bloquer l'accès. La manifestation, qui a perturbé la circulation dans le secteur, a duré une vingtaine de minutes.
Les manifestants ont repris la rue en se dirigeant vers l'ouest sans fournir d'itinéraire. En l'absence d'itinéraire, les policiers ont déclaré la manifestation illégale.
Une fois délogés du CHUM, les manifestants se sont regroupés au Square Philipps où ils ont fait le plein de participants avant de reprendre la rue. Ils ont pris la direction du Centre international du commerce.
Aucune arrestation n'a encore été effectuée. Les policiers ont précisé qu'ils n'arrêteraient personne tant que les manifestants respecteront le code de la sécurité routière.
Plusieurs autres manifestations sont prévues tout au long de la journée à Montréal et dans différentes villes de la province pour protester contre les mesures d'austérité. Les lieux des manifestations sont souvent tenus secrets. Les grandes centrales syndicales, les étudiants et différents groupes sociaux participent à ces manifestations.
Les profs tenus à l'écart
Les professeurs de cégeps, qui souhaitaient se joindre au mouvement de manifestations du 1er mai, ont vu la Commission des relations de travail (CRT) leur compliquer la tâche. La commission a statué que la journée de grève du 1er mai, votée par les profs de cégeps, constitue un débrayage illégal.
La CSN, qui représente 85 % des professeurs de cégeps, a invité ses membres à respecter l'ordonnance de la commission.
Les professeurs de plusieurs cégeps - Abitibi-Témiscamingue, Marie-Victorin, Rosemont et Saint-Jérôme, notamment - défient toutefois l'ordonnance de la CRT en dépit de la recommandation de la CSN. Réunis en assemblée générale hier, les membres du Syndicat des professeurs du Cégep Marie-Victorin, contre la recommandation de son comité exécutif, a notamment décidé de braver l'ordonnance de la CRT à moins qu'une injonction soit ordonnée.
En Estrie, des manifestants ont bloqué le Cégep de Sherbrooke pendant qu'un blocage, dont l'objectif est tenu secret, est prévu à Québec. La police de Québec n'a reçu aucun itinéraire en prévision de probables manifestations du premier mai.
Des manifestants de l'Est-du-Québec ont également promis de perturber les activités économiques de la région.
Québec défend sa rigueur budgétaire
Pendant que les manifestants dénoncent les mesures d'austérité dans les rues, le gouvernement défend sa rigueur budgétaire. Le gouvernement est convaincu que la majorité de la population appuie ses réformes qui assureront, selon lui, un avenir économique meilleur au Québec.
« On demande des efforts à tout le monde, il est vrai », explique le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux. « Alors, il est normal que certaines personnes, que certains groupes ne soient pas nécessairement totalement en accord avec ce qu'on fait. Il y a une partie de ces gens-là qui vont s'exprimer aujourd'hui. C'est tout à fait légitime de le faire. »
Le ministre Coiteux estime toutefois qu'une majorité de Québécois sont en accord avec les politiques de son gouvernement. « Dans cette société québécoise, je pense sincèrement qu'une nette majorité de la population qui veut que le gouvernement équilibre les finances publiques [et] fasse preuve de rigueur dans la gestion des deniers publics. »

Des manifestations du 1er mai qui révèlent des tensions sociales

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

En Turquie, un manifestant qui s'est retrouvé au sol après avoir été renversé par le jet d'un canon à eau tente de se relever sous le regard des policiers anti-émeutes.
  Photo :  GI/BULENT KILIC
En Turquie, un manifestant qui s'est retrouvé au sol après avoir été renversé par le jet d'un canon à eau tente de se relever sous le regard des policiers anti-émeutes.
Que ce soit à Téhéran ou à Istanbul, des manifestations organisées à l'occasion de la Journée internationale des travailleurs viennent braquer les projecteurs sur des tensions sociales qui trouvent leurs sources dans des enjeux nationaux.
Dans la capitale de l'Iran, par exemple, des milliers d'ouvriers venus de partout en province se sont rassemblés pour une première fois au cours des dernières années. Ils se sont donné rendez-vous près de la Maison de l'ouvrier, syndicat officiel des travailleurs.
Ils réclament de meilleures conditions de vie et la préférence nationale pour l'embauche. « Employer des travailleurs étrangers équivaut au chômage des ouvriers iraniens », pouvait-on lire sur une banderole ». Une autre se lisait « Employeur, aie honte, laisse tomber les ressortissants étrangers ».
Le message des Iraniens vise notamment les travailleurs afghans, qui seraient au nombre d'un million, et qui travaillent dans la construction ou dans l'agriculture.
À Istanbul, des affrontements entre la police et des manifestants qui voulaient se rendre à la place Taksim mettent en évidence les tensions entre le régime islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan d'une part, et les partis d'opposition et les syndicats de l'autre.
C'est à l'appel de ces derniers groupes que des centaines de personnes ont tenté de se rendre à la place Taksim pour commémorer les manifestations du 1er mai 1977, lors desquelles des inconnus avaient ouvert le feu sur la place, tuant 34 personnes.
La place Taksim, qui fut aussi au cœur d'une vague de manifestations antigouvernementales en 2013, avait été bouclée sur ordre du gouvernement. Les manifestants ont lancé des pierres et des bouteilles sur les forces de l'ordre, qui ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour les disperser.
Les manifestants scandaient différents slogans hostiles au gouvernement, dont « La place Taksim est la place du 1er mai », et « Coude-à-coude contre le fascisme ».
À Athènes, la traditionnelle manifestation du 1er mai a été marquée par une brève apparition du ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, qui est venu saluer une foule d'environ 2500 personnes rassemblées à l'appel de grandes centrales syndicales.
Il était accompagné par trois autres ministres du gouvernement grec d'Alexis Tsipras, issu de la gauche radicale, qui a été porté au pouvoir l'hiver dernier.
Le ministre Varoufakis est au cœur de l'actualité européenne en raison des négociations ardues entre Athènes et les autres pays membres de la zone euro au sujet des réformes que son pays est incité à mettre en œuvre pour obtenir du financement européen.