Avec l’implantation de ces changements, environ 500 postes à temps plein et 1000 à temps partiel seront éliminés.
La chaîne Future Shop est en voie d’être démantelée.
L’entreprise Best Buy Canada a annoncé samedi matin qu’elle la retirerait promptement du respirateur artificiel.
Il y aura donc un regroupement des deux enseignes qui s’opérera à la vitesse grand V.
Cette fusion s’est d’ailleurs déjà traduite par la fermeture immédiate de 66 commerces Future Shop.
De plus, 65 autres succursales de la chaîne seront inaccessibles à la clientèle pendant une période d’une semaine afin de permettre leur transition vers la chaîne Best Buy.
Pas étonnant
Louis Hébert, professeur de stratégie à HEC Montréal, ne s’étonne guère de la tournure des événements.
«Il y avait trop de magasins pour la population. En plus, il y avait une division des forces avec deux marques et des produits quasiment similaires. Il était très, très difficile de justifier, tant sur le plan concurrentiel que du point de vue de l’efficience, de maintenir deux chaînes distinctes», a-t-il dit
Le responsable du secteur du commerce de détail chez PwC, Alain Michaud, abonde dans ce sens. «Le maintien de Future Shop et de Best Buy était quelque chose qui était discutable. La différenciation de l’expérience de magasinage entre les deux chaînes n’était pas évidente», a-t-il observé.
M. Michaud a ajouté que la restructuration nouvellement annoncée s’inscrit dans une démarche de longue haleine. «Best Buy a fait un bon nombre de réorganisations et d’annonces qui faisaient état d’activités de rationalisation, de coupures de postes, de refontes de structures et de l’ouverture de succursales avec de plus petites surfaces [… ]donc, ce qui se passe, aujourd’hui [samedi], c’est la suite logique des choses», a-t-il expliqué.
M. Hébert est persuadé qu’à terme, ce grand ménage printanier sera bénéfique pour l’entreprise qui l’a orchestré.
«Ça va sans doute permettre d’alléger les coûts de l’organisation et d’aller dégager des surplus pour investir notamment dans les plates-formes électroniques», a-t-il précisé.
Avec l’implantation de ces changements, environ 500 postes à temps plein et 1000 à temps partiel seront éliminés.
De nombreux employés ont pris connaissance de ces compressions de personnel en même temps que le public.
Cette situation est certes déplorable, mais elle est aussi relativement facile à comprendre, selon Alain Michaud.
«Avec les médias sociaux, la rapidité avec laquelle l’information se propage fait en sorte que ça exige des compagnies d’être vigilantes pour protéger leur image et gérer leur message. Malheureusement, pour les employés, ça veut souvent dire d’arriver au travail le matin et d’apprendre comme tout le monde les mauvaises nouvelles», a-t-il soutenu.
Le président du Conseil provincial du syndicat des Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce, Antonio Filato, s’insurge face à cette situation, et ce, même s’il n’assurait pas la représentation de la main-d’oeuvre touchée par tout ce branle-bas. «Il n’y a eu aucun respect pour les employés. Ils sont arrivés aujourd’hui [samedi]. Ils s’en allaient travailler et on les a avisés que les magasins étaient fermés. Ça aurait pu être fait de manière un peu plus civilisée», a-t-il déclaré, d’un ton amer.
30 mars 2015 |La Presse canadienne|Actualités économiques Toronto — Le détaillant Target fermera tous ses magasins canadiens plus rapidement que prévu. Un contrôleur désigné par le tribunal pour superviser la liquidation de Target au Canada a déclaré que les 133 magasins seraient fermés au public «dès la mi-avril», soit près d’un mois plus rapidement que prévu. À la mi-mars, 17 succursales ont fermé leurs portes et 6 autres le feront ce lundi. Selon les prévisions, 23 magasins cesseront leurs activités le 1er avril et 32 autres le lendemain. Le rapport fait par le contrôleur au tribunal précise que le rythme des fermetures «devrait s’accélérer» au cours des deux prochaines semaines. En janvier, Target a annoncé qu’il quittait le Canada et fermait ses 133 magasins, pour la plupart ouverts en 2013. L’entreprise avait affirmé qu’il lui aurait fallu des années pour atteindre la rentabilité, parce que leur ouverture bâclée avait nui à leur réputation auprès des consommateurs canadiens. Une grande vente de liquidation est en cours depuis le mois dernier, tandis que des avocats tentent de régler les derniers détails du retrait de Target avec plusieurs créanciers. Lundi, un tribunal envisagera la possibilité d’approuver la revente par Target Canada de plusieurs produits associés au nom de l’entreprise à son pendant américain pour la somme de 2,2 millions de dollars US.