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jeudi, mars 16, 2017

Un «attentat» au colis piégé au siège parisien du FMI fait un blessé

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Publié le 16 mars 2017 à 08h17 | Mis à jour à 09h26
Plusieurs personnes ont été évacuées «par mesure de... (Photo Philippe Wojazer, REUTERS)
Plusieurs personnes ont été évacuées «par mesure de précaution», selon une des sources.
PHOTO PHILIPPE WOJAZER, REUTERS
KATELL PRIGENTAMBRE TOSUNOGLU
Agence France-Presse
Paris
L'explosion d'un courrier piégé a légèrement blessé jeudi une employée du siège parisien du Fonds monétaire international (FMI), acte aussitôt qualifié d'«attentat» par le président François Hollande.
L'explosion s'est produite peu avant midi, dans les locaux de la représentation du FMI en France, située non loin de l'Arc de Triomphe. Une assistante de direction qui ouvrait un colis a été blessée au visage par des éclats provenant d'un engin pyrotechnique.
«Nous sommes encore en face d'un attentat, il n'y a pas d'autre mot face à un colis piégé», a déclaré François Hollande. Christine Lagarde, la patronne du FMI a son côté condamné un «acte de violence lâche».
La victime est «blessée au visage par des éclats ainsi qu'un effet de souffle aux tympans et est actuellement en traitement, sans qu'il y ait le moindre risque quant à sa vie ou à une urgence absolue», a déclaré sur place le préfet de police de Paris Michel Cadot. François Hollande avait de son côté affirmé que la victime était «entre la vie et la mort».
«Les dégâts sont assez limités dans le bureau» où se trouvaient trois personnes, selon le préfet de police.
«Il semble que ce soit un engin pyrotechnique ou un gros pétard. C'est quelque chose de relativement artisanal. Ce n'est en rien une bombe notamment», a-t-il expliqué. Il a détoné à l'ouverture du colis, qui avait été envoyé par la poste au siège du FMI, situé avenue d'Iéna.
Le parquet antiterroriste a été saisi de l'enquête en flagrance, notamment ouverte pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Les investigations ont été confiées à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
«C'était chaud»
«On n'a rien vu au départ, pas même des gens partir ou crier. En fait c'est quand des policiers sont arrivés d'un coup qu'on s'est dit qu'il se passait quelque chose», a raconté à l'AFP, Vanessa, 29 ans, qui travaille dans une agence d'assurance automobile située juste en face du FMI.
«Après on a vu les pompiers arriver. On a vu plusieurs policiers courir avec des mitraillettes... Je me suis dit que c'était "chaud"», a-t-elle ajouté.
Les salariés du FMI ont été provisoirement évacués des bâtiments, le temps d'une vérification.
«Nous devons rechercher toutes les causes et trouver les coupables. Nous le ferons avec obstination, persévérance et jusqu'au bout», a promis le président de la République en marge d'un déplacement à Toulon.
«Nous sommes toujours visés. Là, en l'occurrence, c'est le Fonds monétaire international, mais c'est en France, c'est la France. (...) Nous sommes directement concernés», a-t-il poursuivi.
«Il y a l'état d'urgence, j'ai annoncé qu'il devait être prolongé jusqu'au 15 juillet», a affirmé François Hollande alors que la veille, le garde des Sceaux avait estimé que le gouvernement avait «créé les conditions qui rendent possible une sortie de l'État d'urgence».
Mercredi, un paquet contenant un «mélange explosif» a été découvert à Berlin au ministère allemand des Finances. Il avait été expédié de Grèce, avec comme fausse adresse d'expéditeur celle d'un député de droite.
Le groupe anarchiste grec Conspiration des cellules de feu a revendiqué jeudi l'envoi du paquet. Le groupe affirme avoir envoyé le colis piégé «au ministre des Finances allemand» Wolfgang Schaüble dans le cadre d'un plan «Nemesis» (justice en grec) visant «le système de pouvoir».