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jeudi, février 23, 2017

Wall Street hésite, attentive à la politique

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Publié le 23 février 2017 à 08h37 | Mis à jour à 10h32
Parmi les facteurs favorables jeudi, «Mnuchin, le secrétaire... (AFP)
AFP
Parmi les facteurs favorables jeudi, «Mnuchin, le secrétaire au Trésor, a déclaré (...) qu'il aimerait faire adopter une réforme fiscale avant le mois d'août», a écrit Patrick O'Hare de Briefing, évoquant aussi le soutien apporté par une nette hausse des cours pétrolier.

Agence France-Presse
New York
Wall Street hésitait jeudi matin, assimilant notamment des propos jugés ambitieux du secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin: le Dow Jones gagnait 0,13% et le Nasdaq perdait 0,20%.
Vers 9h45, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 26,78 points à 20 802,38 points et le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 11,68 points à 5848,95 points. L'indice élargi S&P 500 avançait de 2,62 points, soit 0,11%, à 2365,44 points.
À Toronto, le S&P gagnait 0,45% ou 71,24 points à 15 901,46 points.
Mercredi, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avait pris 0,16%, battant une série de records sans précédent depuis 30 ans à Wall Street, même si la séance n'avait pas dégagé de vraie tendance: le Nasdaq, à dominante technologique, avait perdu 0,09%.
Parmi les facteurs favorables jeudi, Steven «Mnuchin, le secrétaire au Trésor, a déclaré (...) qu'il aimerait faire adopter une réforme fiscale avant le mois d'août», a écrit Patrick O'Hare de Briefing, évoquant aussi le soutien apporté par une nette hausse des cours pétroliers.
Dans un long entretien à la chaîne financière CNBC, Steven Mnuchin, qui prévoit une croissance de 3% aux États-Unis fin 2018, a estimé que la réforme aurait un impact «sur l'économie et la régulation l'année prochaine».
«Il n'y a rien d'entièrement "nouveau", mais (...) cela alimente les espoirs quant à la fiscalité, sur lesquels la Bourse se base depuis l'élection», a expliqué M. O'Hare.
Wall Street a bondi après l'élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, fin 2016, puis a enchaîné de nouveaux records après l'investiture fin janvier du républicain, sur fond d'espoirs de baisses d'impôts et de relance budgétaire.
Dans ce contexte, les indices n'ont guère semblé réagir au seul indicateur américain marquant du jour, une hausse plus forte que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage.
«Il n'y a pas de signe d'une vraie tendance à la hausse», a relativisé dans une note Jim O'Sullivan, de HFE Economics. «La croissance de l'emploi reste solide, plus qu'il ne faut pour maintenir le taux de chômage à la baisse.»
Kohl's baisse
Parmi les valeurs, le constructeur de véhicules électrique Tesla chutait de 4,92% à 260,05 dollars après être repassé dans le rouge au quatrième trimestre, au moment où il vient de racheter le producteur d'électricité solaire SolarCity.
Le groupe informatique HP Inc, héritier de Hewlett Packard dans la fabrication d'ordinateurs et d'imprimantes, prenait 5,22% à 17,05 dollars après l'annonce d'une franche progression trimestrielle de son bénéfice net.
La chaîne de magasins Kohl's perdait 1,53% à 41,14 dollars après une légère diminution de ses ventes au dernier trimestre, et face à des prévisions jugées décevantes pour l'année en cours.
Le groupe agroalimentaire Hormel cédait 6,86% à 34,74 dollars après avoir fait part d'une baisse de ses ventes au dernier trimestre et avoir abaissé ses prévisions annuelles, notamment face à des difficultés dans le secteur de la dinde.
Au sein du Dow Jones, le géant pétrolier ExxonMobil, qui a revu à la baisse l'étendue de ses réserves de façon sans précédent depuis 1999, ne semblait guère y réagir et avançait de 0,70% à 81,50 dollars. Dans l'ensemble, le secteur profitait de la hausse des cours jeudi: la major Chevron, également membre de l'indice vedette, gagnait ainsi 1,16% à 111,66 dollars.
Le marché obligataire avançait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 2,384%, contre 2,411% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,015%, contre 3,033% précédemment.