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lundi, novembre 28, 2016

Trump dénonce une «fraude» et des «millions d'électeurs illégaux»

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Publié le 27 novembre 2016 à 17h13 | Mis à jour le 27 novembre 2016 à 22h04
Dans les trois États disputés, le président élu... (AP)
Dans les trois États disputés, le président élu a gagné avec 100 000 voix d'avance: quelque 20 000 voix dans le Wisconsin, 70 000 en Pennsylvanie et 10 000 dans le Michigan.
AP
NICOLAS REVISEBRIAN KNOWLTON
Agence France-Presse
WASHINGTON
Le président désigné des États-Unis Donald Trump a dénoncé dimanche soir une «grave fraude» électorale le 8 novembre, affirmant sans en apporter la preuve que des «millions de gens» avaient voté «illégalement» au scrutin qu'il a remporté contre Hillary Clinton.
Le républicain a largement gagné la présidentielle américaine en empochant au scrutin universel indirect 290 grands électeurs, contre 232 à sa rivale démocrate. En revanche, en termes de suffrage populaire, Hillary Clinton a recueilli 2,2 millions de voix de plus que Donald Trump.
Dans ce contexte et en pleine transition du pouvoir à la Maison-Blanche, une polémique a enflé tout au long du week-end de Thanksgiving: une ancienne candidate indépendante à la présidentielle, l'écologiste Jill Stein, a décidé de réclamer des recomptages de voix dans les Etats du Wisconsin (nord), de Pennsylvanie (nord-est) et du Michigan (nord).
Ces trois États-clés sont tombés dans l'escarcelle de Donald Trump et le camp Clinton a annoncé samedi qu'il participerait au nouveau décompte dans le Wisconsin.
Ce qui a fait sortir de ses gonds le bouillonnant milliardaire.
«En plus d'une victoire écrasante au sein du collège électoral (des grands électeurs), j'ai gagné le vote populaire si vous déduisez les millions de gens qui ont voté illégalement», a accusé dans un tweet rageur le 45e président des États-Unis, qui remplacera le 20 janvier le sortant Barack Obama à la Maison-Blanche.

Présidentielle «truquée»
À la fin de sa campagne, lorsque tous les sondages le donnaient battu contre Hillary Clinton, Donald Trump avait maintes fois averti que le résultat de la présidentielle risquait d'être «truqué».
Il n'en avait bien sûr plus reparlé depuis sa victoire surprise du 8 novembre.
Mais dimanche soir, de retour à New York (nord-est) après quatre jours passés en Floride (sud-est), il a dénoncé sur Twitter «une grave fraude électorale en Virginie (ouest), dans le New Hampshire (nord-est) et en Californie» (ouest), trois États remportés par Hillary Clinton. «Pourquoi les médias ne donnent pas d'informations là-dessus? Grave parti pris - gros problème!», a encore twitté le magnat de l'immobilier.
Ni lui, ni ses conseillers n'ont apporté la moindre preuve de ces allégations et les observateurs électoraux le 8 novembre n'ont jamais fait état de fraudes.
En revanche, selon l'écologiste Jill Stein, des experts ont recensé dans le Wisconsin, la Pensylvannie et le Michigan «des anomalies statistiques qui soulèvent des inquiétudes».
Dans ces trois États disputés, le président élu a gagné avec 100 000 voix d'avance: 20 000 voix dans le Wisconsin, 70 000 en Pennsylvanie et 10 000 dans le Michigan.
Jill Stein a levé plusieurs millions de dollars afin de financer sa demande de recomptage. Tout en annonçant qu'elle prendrait part à la démarche de l'écologiste, l'équipe de Hillary Clinton avait précisé samedi n'avoir pas constaté d'irrégularités dans le Wisconsin.
En réaction, Donald Trump avait alors rappelé à son adversaire battue que «le peuple s'est exprimé et cette élection est terminée», qualifiant, toujours sur Twitter, de «ridicule» l'initiative de Jill Stein soutenue par Hillary Clinton.
La conseillère de l'homme d'affaires, Kellyanne Conway, a aussi dénoncé dimanche sur ABC un «recomptage déconcertant» et a exhorté les démocrates à ne pas être de «mauvais perdants».
Donald Trump a passé tout le week-end prolongé de Thanksgiving dans son luxueux golf de Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride. Il a continué de peaufiner la mise sur pied de son gouvernement et de son équipe à la Maison-Blanche.
Le suspense demeure sur le poste stratégique de chef de la diplomatie américaine.
Les fervents soutiens du prochain président refusent que ce portefeuille de secrétaire d'État revienne au républicain modéré Mitt Romney, ex-ennemi juré du milliardaire, et préfèreraient l'ancien maire de New York, Rudolph Giuliani.

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