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lundi, novembre 07, 2016

Ancien quartier général de Montréal: le PLQ poursuivi pour 12 millions

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Publié le 07 novembre 2016 à 07h29 | Mis à jour à 07h29
Le Parti libéral du Québec (PLQ) est désormais... (Photo Marco Campanozzi, Archives La Presse)
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Le Parti libéral du Québec (PLQ) est désormais poursuivi pour 12,2 millions par l'acheteur éconduit de son ancien quartier général de Montréal

Tommy Chouinard
TOMMY CHOUINARD
La Presse
(Québec) Le Parti libéral du Québec (PLQ) est désormais poursuivi pour 12,2 millions par l'acheteur éconduit de son ancien quartier général de Montréal.
« Le montant réclamé semble dépasser les capacités financières de notre parti et, par conséquent, les administrateurs pourraient être exposés à supporter personnellement les obligations financières du parti si ce dernier perdait la poursuite sur toute la ligne et n'arrivait pas à acquitter ses dettes », s'inquiète Jérôme Turcotte dans son rapport que La Presse a obtenu. Il était président de la commission politique du PLQ lorsqu'il l'a rédigé, en avril dernier.
Dans une poursuite intentée à la fin de 2014, une société à numéro appartenant à l'homme d'affaires David Owen réclamait 2 millions au PLQ pour avoir écarté, illégalement selon lui, son offre d'achat pour en accepter une autre. Or, il a déposé une requête amendée le 28 septembre 2015 portant la somme à 12,2 millions, faisant valoir des dommages liés à « la perte d'opportunité d'affaires ». Le tribunal a prolongé récemment la période de mise en état du dossier jusqu'à mars 2017.
Les membres de la direction du PLQ ont eu « la surprise » d'apprendre tardivement, en novembre 2015, que la réclamation avait augmenté, déplore M. Turcotte. Le PLQ aurait souscrit une police d'assurance pour donner une protection à ses administrateurs, mais ceux-ci n'en avaient toujours pas pris connaissance le printemps dernier, selon son document.
« Bien que le parti risque de sortir indemne de ce litige, il semble qu'il aurait dû être davantage proactif dans ses communications avec les administrateurs relativement à l'enjeu de l'exposition du parti et de ses administrateurs à un risque financier de cette taille en informant notamment les administrateurs de l'étendue de la couverture de leur police d'assurance. »
- Jérôme Turcotte, dans son rapport que La Presse a obtenu
« Cela devrait être corrigé prochainement suite à certaines demandes, mais le fait d'avoir à demander pour obtenir ce genre d'information devient à la longue irritant », ajoute M. Turcotte, lui-même avocat.
La Presse avait fait état du litige en mai 2015. Rappelons que le 20 octobre 2014, David Owen et la directrice générale du PLQ, Marie-Ève Ringuette, ont signé une entente par laquelle le parti s'engageait à céder son siège social de la rue Waverly pour la somme de 5,5 millions. Le PLQ avait la possibilité de se retirer du marché s'il recevait une meilleure proposition dans un délai de 10 jours. C'est ce qui s'est produit : le 29 octobre, le PLQ a fait parvenir un message à M. Owen, l'avisant qu'il avait reçu une offre de 7,4 millions de la part d'un autre acquéreur. Dans sa requête, le promoteur immobilier, bien en vue dans la métropole, affirme que cette nouvelle promesse d'achat n'est pas valide, dénonce des « machinations » et des « manoeuvres » qui l'ont empêché d'acquérir le bâtiment.
Le nouveau propriétaire est Lima Immobilier, dont le président est Pierre-Antoine Fernet. Ce dernier disait à La Presse en septembre 2015 que la transaction avec le PLQ s'est réalisée de façon tout à fait réglementaire de son côté. Il a finalement acheté le bâtiment pour 6,3 millions. Il projetait à l'époque de construire un complexe de bureaux destinés aux entreprises des nouvelles technologies.
- Avec la collaboration de Christiane Desjardins et Martin Croteau, La Presse

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