Publié le 02 mars 2016 à 22h44 | Mis à jour le 02 mars 2016 à 22h44
Un voisin a fait vivre l'enfer à une jeune famille de Gatineau.
COURTOISIE
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Insultes aux enfants, injures aux parents, incendie d'une voiture et tentative d'incendie de la maison d'à côté. Un voisin a fait vivre l'enfer à une jeune famille de Gatineau, qui croyait avoir déménagé dans son nouveau havre de paix, il y a deux ans.
Sabine Dubois, une mère de 24 ans, éprouve toujours de la difficulté à dormir, comme le reste de sa famille. Depuis près de deux ans, son voisin, Gérémi Poirier, 31 ans, lui en a fait vivre des vertes et des pas mûres, dans le quartier Le Baron.
Le voisin indésirable, aujourd'hui détenu, a plaidé coupable à une série d'accusations de harcèlement, d'incendie criminel, et de bris de conditions de la cour, mercredi.
En crise et intoxiqué, M. Poirier a fendu la porte d'entrée, lancé ses mégots de cigarettes sur la piscine gonflable des enfants, insulté les adultes, allant jusqu'à traiter directement leur fille de cinq ans de « pute », leur fille de 3 ans de « droguée aux speeds » et leur bébé de six mois de « dummy », car elle ne marchait pas encore droit...
Pendant la nuit du Nouvel An, le même voisin a déblayé l'entrée de la voisine pour mettre la neige devant celle d'un autre voisin. Il a ensuite affirmé que Mme Dubois était l'auteure de ce mauvais coup.
Les insultes aux parents se sont multipliées, jusqu'au jour où dans la nuit du 6 février dernier, le triste individu a aspergé d'essence la voiture et la maison familiale, pour y mettre le feu. Heureusement, dans les circonstances, seule la voiture a été incendiée.
Caméra de surveillance
La famille de Mme Dubois a fait installer une caméra de surveillance chez elle. LeDroit a d'ailleurs obtenu une copie de l'incident du 6 février, disponible sur ledroit.ca.
« Nous ne dormons plus, confie Mme Dubois à la cour. Notre couple en ressent les effets, nous sommes fatiguées et nos enfants ont peur. Ils ne veulent même plus aller jouer dehors, dans notre cour. Même les amis ne veulent plus venir. C'est l'enfer. »
En janvier dernier, le voisin a crevé les pneus de la voiture familiale. « Dès que nous sortons, il vient nous écoeurer. »
Mercredi, la Couronne et l'avocat de la défense, Me Jean-Michel Labrosse, ont proposé conjointement une peine de deux ans à purger dans un établissement fédéral, assorti d'une probation de trois ans. La procureure de la Couronne, Me Marie-Josée Genest, a expliqué que la peine proposée pouvait paraître clémente, mais que le but recherché était d'empêcher le voisin d'importuner davantage ses victimes.
Le juge Gaston Paul Langevin n'a pas donné son accord immédiatement. Il s'est dit préoccupé par le fait qu'un voisin tente d'incendier la maison où réside une famille avec de jeunes enfants. Il doit faire connaître sa décision ce jeudi.
L'accusé, dans le box, a présenté ses excuses et quelques explications. « Je n'ai pas de mots pour excuser un feu résidentiel, a-t-il dit. On dirait qu'ils (les victimes) ont un sentiment de paranoïa puis d'insulte (sic) avec les caméras. Il n'y a pas eu d'escarmouche... C'est exagéré. »
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