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Mise à jour le mardi 2 février 2016 à 18 h 17 HNE
Mise à jour le mardi 2 février 2016 à 18 h 17 HNE
Depuis la fin du 19e siècle, environ 150 000 enfants indiens, inuits ou métis ont été retirés de leur famille et envoyés de force dans des écoles religieuses. Photo : Bibliothèque et Archives Canada |
Des enquêteurs privés embauchés par le gouvernement fédéral ont repéré des milliers de personnes soupçonnées d'avoir agressé physiquement et sexuellement des enfants qui ont fréquenté les pensionnats autochtones, même si ces derniers pourraient ne jamais être traduits en justice.
En vertu de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, le ministère des Affaires autochtones et du Nord a localisé 5315 agresseurs présumés. L'opération, entamée en 2005, a coûté près de 1,6 million de dollars.
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Ottawa n'a toutefois pas repéré ces agresseurs présumés pour qu'ils fassent l'objet d'accusations criminelles; le but de l'exercice était de leur demander s'ils accepteraient de participer aux audiences du processus d'évaluation indépendant (PEI), un programme fédéral visant à déterminer la compensation qui sera versée aux victimes des pires cas d'agression.
La participation aux audiences du PEI n'est pas obligatoire. Sur les 5315 personnes identifiées par le gouvernement fédéral, 4450 ont refusé d'y participer.
« Il n'y a pas grand-chose pour les inciter à y participer », avoue Bill Percy, un avocat manitobain qui a représenté de nombreux survivants de pensionnats autochtones. « Je pense que certains d'entre eux craignent des répercussions éventuelles, voire des accusations criminelles. »
Selon des données fournies par le Secrétariat des pensionnats indiens, 33 712 survivants des pensionnats ont été indemnisés pour les agressions physiques et sexuelles qu'ils ont subies lorsqu'ils fréquentaient ces écoles et 4278 demandes sont toujours en cours de traitement.
Avec les informations de la collaboratrice de CBC Martha Troian