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Mise à jour le vendredi 22 janvier 2016 à 1 h 19 HNE
Mise à jour le vendredi 22 janvier 2016 à 1 h 19 HNE
Un prisonnier politique libéré de la prison d'Insein, à Rangoon, au Myanmar, le 22 janvier 2016. Photo : Soe Zeya Tun / Reuters |
Les autorités birmanes ont commencé vendredi à libérer plusieurs dizaines de prisonniers politiques à quelques jours de la formation par Aung San Suu Kyi d'un nouveau gouvernement après sa victoire aux élections législatives de novembre dernier.
Selon un responsable du ministère de l'Intérieur, plus de 100 détenus vont au total être remis en liberté dans plusieurs prisons du pays.
« Jusqu'ici, 18 prisonniers politiques ont été libérés de la prison d'Insein. Ils vont relâcher 21 personnes au total aujourd'hui », a déclaré à Reuters un responsable de ce centre de détention, l'un des plus grands du pays.
Selon un haut fonctionnaire des services de la présidence, ces libérations visent à marquer l'ouverture, vendredi, au Myanmar, de la conférence mondiale bouddhiste pour la paix.
« La plupart d'entre eux avaient été arrêtés lors de manifestations. À ma connaissance, 101 prisonniers politiques vont être libérés dans les prochains jours », a dit Bo Kyi, secrétaire de l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), qui assure le suivi des détenus.
Une transition remarquablement pacifique est en cours au Myanmar depuis la victoire triomphale de l'opposante historique Aung San Suu Kyi aux législatives du 8 novembre. La nouvelle assemblée siégera pour la première fois le 1er février.
L'armée, qui a dirigé le pays pendant 49 ans avant de céder la place à un gouvernement semi-civil en 2011, demeure néanmoins une force politique importante.
L'incarcération de plus de 2000 journalistes, militants, responsables politiques, voire comédiens ou artistes, durant les décennies de régime militaire a été pour les Occidentaux l'un des facteurs clés justifiant la mise en place de sanctions économiques.
Plusieurs centaines de détenus politiques ont été libérés depuis l'instauration du gouvernement semi-civil, qui a parallèlement mené une série de réformes politiques et économiques.
Selon le site Internet de l'AAPP, il y avait en décembre 129 prisonniers politiques derrière les barreaux au Myanmar et 408 militants en attente d'être jugés pour leurs actions politiques.