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Publié par Charles Payette pour CogecoNouvelles le jeudi 21 janvier 2016 à 07h57. Modifié à 08h45.
Maude Carrier
(98,5FM) - Le conjoint de Maude Carrier, décédée dans l'attentat survenu vendredi à Ouagadougou, au Burkina Faso, en avait long à dire et beaucoup sur le coeur quand il s'est adressé au 98,5FM, ce matin.
Encore ébranlé, Yves Richard déplorait le peu de soutien du ministère des Affaires étrangères canadien et de celui qu'il peine à appeler «son» premier ministre.
Encore ébranlé, Yves Richard déplorait le peu de soutien du ministère des Affaires étrangères canadien et de celui qu'il peine à appeler «son» premier ministre.
On en parle en ondes :
«Je remercie mes amis proches car ce sont eux qui ont débarqué chez moi. Le premier téléphone officiel du ministère est venu le dimanche après-midi à 2h», d'un ton qui ne laissait aucun doute sur son écoeurement quant au «travail» des fonctionnaires du ministère mené par Stéphane Dion.
«Mon premier ministre m’a appelé lundi après-midi, M. Dion, oubliez ça. Dans une formule tout à fait cassette : M. Trudeau m'a dit bonne chance et mes condoléances et que c’était une fierté canadienne. Je lui ai demandé d’arrêter son bla bla politique. Je lui ai demandé d’aller embrasser sa femme et ses enfants et je lui ai raccroché au nez et ça m’a fait du bien.»
Depuis quelques jours, Yves Richard obtient finalement un suivi quotidien du gouvernement fédéral.
«On a des nouvelles de façon quotidienne, mais pas nécessairement du nouveau de façon quotidienne. Y a des étapes à suivre, je n’ai pas de date… pas de jour où on saura exactement quand on va récupérer ces gens», dit-il avec émotion à propos de sa femme Maude et des autres membres de la famille Carrier, décédés là-bas alors qu'ils effectuaient du travail communautaire.
L'attentat de Ouagadougou a fait 30 morts, dont 6 Québécois.
Le temps long en attendant la triste nouvelle
C'est une soeur de la congrégation religieuse de Kongoussi qui a appris samedi dernier à Yves Richard que sa conjointe et les autres proches qui l'accompagnaient étaient morts dans l'attentat.
Il avait ensuite tenté de joindre l'ambassade canadienne à Ouagadougou et le ministère des Affaires étrangères, mais le premier vrai contact est venu dimanche, mais toujours sans numéro de dossier ou de traitement exceptionnel qui aurait pu l'aider dans ses démarches.
Ce serait le député conservateur de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, Pierre Paul-Hus, une bonne connaissance, qui a fait toutes les démarches pour que la famille puisse avoir des réponses 48 heures plus tard.
Le premier ministre du Québec Philippe Couillard a appelé dimanche; c’est lui qui a dit à la famille que les frais de rapatriement des corps seraient assumés par l'État, rien de la part du fédéral.