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Exclusif - Sévices sexuels, abus de pouvoir et intimidation à l'endroit de femmes autochtones. Des allégations graves dont font l’objet des policiers de la Sûreté du Québec de Val-d’Or. « On allait dans un chemin dans le bois et là, ils me demandaient de leur faire une fellation. [...] Ils me payaient chacun 200 $. 100 piastres pour le service, 100 piastres pour que je ferme ma gueule », raconte Bianca.
Enquête a recueilli le témoignage troublant de plusieurs femmes autochtones, qui, pour la première fois, prennent la parole et dénoncent publiquement le mépris et les abus qu’elles subissent de la part de ceux qui normalement devraient les protéger. Les policiers.
À la suite de notre passage à Val-d’Or, la Sûreté du Québec a été mise au courant de certains comportements de ces agents. Au total, 14 dossiers ont été ouverts et transmis à la direction des normes professionnelles de la SQ. Huit d'entre eux ont été rencontrés et font l'objet d'une enquête. Il pourrait s’en suivre des poursuites pénales et criminelles. Priscilla a porté plainte, notamment, mais ce n'est pas le cas pour toutes les femmes que nous avons rencontrées.
C’est à l’entrée de Val-d’Or, en bordure de la 117, que l’on a retrouvé le corps d’une jeune femme autochtone en 2003. Jeannie Poucachiche est morte assassinée le jour de ses 20 ans. Dès le retour d’octobre, des femmes, des enfants viennent se recueillir.
Ils viennent aussi pour Cindy Ruperthouse, une Algonquine de 44 ans dont on est sans nouvelles depuis le printemps 2014. Une autre disparue, parmi tant de disparues au Canada, pour qui de nombreuses voix réclament une commission d’enquête.
À voir jeudi 21 h : Enquête sur ICI Radio-Canada Télé
À lire samedi : Où es-tu Cindy Ruperthouse?