http://www.985fm.ca/national/nouvelles/
Publié par La Presse Canadienne le jeudi 24 septembre 2015 à 18h12.
MONTRÉAL — Les femmes incarcérées à la Maison Tanguay à Montréal seront transférées à l'Établissement de détention Leclerc de Laval en février, une décision qui suscite la grogne de syndicats, qui s'inquiètent de la surpopulation grandissante des prisons de la région.
Le ministère de la Sécurité publique du Québec a expliqué jeudi que les installations de l'Établissement de détention Maison Tanguay étaient désuètes et qu'elles n'étaient plus en mesure de répondre aux besoins opérationnels grandissants de la population carcérale.
L'Établissement de détention Leclerc changera de vocation et sa population deviendra mixte. Ainsi, 248 places seront réservées aux femmes et 84 places aux hommes. La majorité des hommes qui y sont présentement incarcérés seront transférés dans d'autres établissements de détention du Québec.
Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec déplore toutefois le «volte-face» de la ministre Lise Thériault, qui, il y a un an, reconnaissait le problème de la surpopulation carcérale dans le réseau de la région, a rappelé Mathieu Lavoie, président du syndicat, en entrevue avec La Presse Canadienne.
Selon M. Lavoie, la surpopulation peut mettre en péril la sécurité publique parce que les employés des prisons ont du mal à gérer des établissements trop pleins.
Il a souligné que l'établissement Leclerc avait été construit pour «donner une bouffée d'air au réseau», mais la nouvelle de jeudi vient contrer cet effort, selon M. Lavoie, d'autant plus que la prison n'est utilisée qu'au tiers de sa capacité puisqu'il y a des rénovations.
Par ailleurs, le déménagement de détenus dans les établissements d'Amos, de Roberval, de Sept-Îles et de Sorel était déjà prévu lorsque leur construction avait été annoncée, en 2007, selon lui.
«Au départ, on avait déjà prévu de construire ces établissements-là ou d'agrandir pour contrer la surpopulation qui était prévue en 2007. Aujourd'hui, on est en 2015, donc huit ans après, la surpopulation est encore pire. On arrive à terme avec un manque de place», a-t-il tonné au bout du fil.
Le président du syndicat reconnaît que les installations de la Maison Tanguay étaient «probablement» désuètes, mais le gouvernement n'a que lui à blâmer, selon lui. «Le gouvernement, pendant nombre d'années, n'a pas investi. Les gouvernements antérieurs n'ont pas investi dans le milieu correctionnel et ça fait en sorte que les établissements n'ont pas été entretenus et ont besoin de rénovations», a-t-il expliqué.
«L'austérité vient s'attaquer aujourd'hui à la sécurité publique», a-t-il lancé.
Le ministère précise qu'il n'est pas question actuellement de fermeture définitive de l'Établissement de détention Maison Tanguay, mais le syndicat demeure sceptique sur cette affirmation, étant donné qu'aucun «plan défini» n'a été proposé. «Il n'y a rien de défini, c'est de l'hypothétique», a-t-il affirmé.
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique (SFPQ) considère également que la décision du ministère aura pour effet «d'accentuer le problème de surpopulation», ajoutant que depuis dix ans, la population dans les prisons a crû de 31 pour cent. Par voie de communiqué, le syndicat a aussi soulevé des doutes sur la possibilité que la Maison Tanguay soit éventuellement rouverte.
Le ministère assure que le transfert n'occasionnera aucune perte d'emploi chez le personnel permanent.
L'Établissement de détention Leclerc changera de vocation et sa population deviendra mixte. Ainsi, 248 places seront réservées aux femmes et 84 places aux hommes. La majorité des hommes qui y sont présentement incarcérés seront transférés dans d'autres établissements de détention du Québec.
Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec déplore toutefois le «volte-face» de la ministre Lise Thériault, qui, il y a un an, reconnaissait le problème de la surpopulation carcérale dans le réseau de la région, a rappelé Mathieu Lavoie, président du syndicat, en entrevue avec La Presse Canadienne.
Selon M. Lavoie, la surpopulation peut mettre en péril la sécurité publique parce que les employés des prisons ont du mal à gérer des établissements trop pleins.
Il a souligné que l'établissement Leclerc avait été construit pour «donner une bouffée d'air au réseau», mais la nouvelle de jeudi vient contrer cet effort, selon M. Lavoie, d'autant plus que la prison n'est utilisée qu'au tiers de sa capacité puisqu'il y a des rénovations.
Par ailleurs, le déménagement de détenus dans les établissements d'Amos, de Roberval, de Sept-Îles et de Sorel était déjà prévu lorsque leur construction avait été annoncée, en 2007, selon lui.
«Au départ, on avait déjà prévu de construire ces établissements-là ou d'agrandir pour contrer la surpopulation qui était prévue en 2007. Aujourd'hui, on est en 2015, donc huit ans après, la surpopulation est encore pire. On arrive à terme avec un manque de place», a-t-il tonné au bout du fil.
Le président du syndicat reconnaît que les installations de la Maison Tanguay étaient «probablement» désuètes, mais le gouvernement n'a que lui à blâmer, selon lui. «Le gouvernement, pendant nombre d'années, n'a pas investi. Les gouvernements antérieurs n'ont pas investi dans le milieu correctionnel et ça fait en sorte que les établissements n'ont pas été entretenus et ont besoin de rénovations», a-t-il expliqué.
«L'austérité vient s'attaquer aujourd'hui à la sécurité publique», a-t-il lancé.
Le ministère précise qu'il n'est pas question actuellement de fermeture définitive de l'Établissement de détention Maison Tanguay, mais le syndicat demeure sceptique sur cette affirmation, étant donné qu'aucun «plan défini» n'a été proposé. «Il n'y a rien de défini, c'est de l'hypothétique», a-t-il affirmé.
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique (SFPQ) considère également que la décision du ministère aura pour effet «d'accentuer le problème de surpopulation», ajoutant que depuis dix ans, la population dans les prisons a crû de 31 pour cent. Par voie de communiqué, le syndicat a aussi soulevé des doutes sur la possibilité que la Maison Tanguay soit éventuellement rouverte.
Le ministère assure que le transfert n'occasionnera aucune perte d'emploi chez le personnel permanent.