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Publié par La Presse Canadienne le mercredi 15 juillet 2015 à 18h38. Modifié par Jacques Thériault à 22h13.
MONTRÉAL ? Plus d'une centaine d'Innus de Nutashkuan ont érigé une barricade mercredi sur le chemin menant au chantier du complexe hydroélectrique de La Romaine, près de Havre-Saint-Pierre sur la Côte-Nord.
Le chef Rodrigue Wapistan
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La route 138 demeure ouverte puisque la barricade ne bloque que la route d'accès au chantier.
La Sureté du Québec est également sur place, mais n'était toujours pas intervenue en fin d'après-midi.
Rejoint par La Presse Canadienne, le chef Rodrigue Wapistan a affirmé que la route demeurerait fermée jusqu'à ce que le premier ministre Philippe Couillard lui-même vienne le rencontrer à Havre-Saint-Pierre pour discuter des doléances de la communauté de Nutashkuan, qui reproche à Hydro-Québec de bafouer ses droits et de saccager l'environnement. «Il faut que M. Couillard vienne régler ici même à Havre-Saint-Pierre, sur le site avec moi. Il faut qu'on ait une bonne discussion. Je n'irai pas à Montréal ou à Québec», a-t-il dit.
La décision de bloquer l'accès au chantier a été prise par le conseil de bande, mercredi après-midi. Une barricade a déjà été installée sur la route d'accès et le passage sera ouvert aux seuls les véhicules d'urgence, a indiqué M. Wapistan.
Le leader autochtone a précisé qu'il ne tolérerait aucune arme sur la barricade et que l'alcool y était proscrit, mais il a ajouté que ses concitoyens n'avaient aucune intention de se laisser déloger. «(Mais) si le gouvernement nous envoie l'anti-émeute, on va être prêt. S'il cherche une confrontation, on sera prêt», a-t-il lancé.
Selon le chef Wapistan, Hydro-Québec a violé l'entente de partenariat Nanemessu-Nutashkuan conclue en 2008 en marge des travaux de construction du projet hydroélectrique de La Romaine.
Il reproche à la société d'État d'avoir inondé des bassins sans avertir la communauté innue comme elle devait le faire et, surtout, d'avoir laissé sur place plus de 50 pour cent de la ressource forestière, alors que le bois devait être entièrement enlevé avant l'inondation des bassins, selon les ententes. «Les secteurs 1 et 2 ont déjà été faits sans nous aviser, sans nous consulter. On a signé une entente de partenariat d'affaires avec Hydro-Québec. Elle disait qu'elle respecterait les études environnementales, mais c'est tout à fait le contraire qui se passe», a-t-il dit.
Il affirme que le fait de laisser ainsi le bois aura des conséquences graves sur l'environnement et les activités traditionnelles innues de chasse, de trappe et de pêche et sur le développement économique de la communauté, puisque cette méthode entraînera une forte augmentation du taux de mercure dans l'eau.
Le chef Wapistan, qui dit avoir l'appui de tous les chefs innus, soutient que le déboisement et le travail sur le chantier auraient dû apporter du travail et favoriser l'autonomie économique de sa communauté, mais qu'Hydro-Québec a tout simplement choisi la voie de la facilité et du moindre coût sans se soucier de la communauté autochtone.
La Sureté du Québec est également sur place, mais n'était toujours pas intervenue en fin d'après-midi.
Rejoint par La Presse Canadienne, le chef Rodrigue Wapistan a affirmé que la route demeurerait fermée jusqu'à ce que le premier ministre Philippe Couillard lui-même vienne le rencontrer à Havre-Saint-Pierre pour discuter des doléances de la communauté de Nutashkuan, qui reproche à Hydro-Québec de bafouer ses droits et de saccager l'environnement. «Il faut que M. Couillard vienne régler ici même à Havre-Saint-Pierre, sur le site avec moi. Il faut qu'on ait une bonne discussion. Je n'irai pas à Montréal ou à Québec», a-t-il dit.
La décision de bloquer l'accès au chantier a été prise par le conseil de bande, mercredi après-midi. Une barricade a déjà été installée sur la route d'accès et le passage sera ouvert aux seuls les véhicules d'urgence, a indiqué M. Wapistan.
Le leader autochtone a précisé qu'il ne tolérerait aucune arme sur la barricade et que l'alcool y était proscrit, mais il a ajouté que ses concitoyens n'avaient aucune intention de se laisser déloger. «(Mais) si le gouvernement nous envoie l'anti-émeute, on va être prêt. S'il cherche une confrontation, on sera prêt», a-t-il lancé.
Selon le chef Wapistan, Hydro-Québec a violé l'entente de partenariat Nanemessu-Nutashkuan conclue en 2008 en marge des travaux de construction du projet hydroélectrique de La Romaine.
Il reproche à la société d'État d'avoir inondé des bassins sans avertir la communauté innue comme elle devait le faire et, surtout, d'avoir laissé sur place plus de 50 pour cent de la ressource forestière, alors que le bois devait être entièrement enlevé avant l'inondation des bassins, selon les ententes. «Les secteurs 1 et 2 ont déjà été faits sans nous aviser, sans nous consulter. On a signé une entente de partenariat d'affaires avec Hydro-Québec. Elle disait qu'elle respecterait les études environnementales, mais c'est tout à fait le contraire qui se passe», a-t-il dit.
Il affirme que le fait de laisser ainsi le bois aura des conséquences graves sur l'environnement et les activités traditionnelles innues de chasse, de trappe et de pêche et sur le développement économique de la communauté, puisque cette méthode entraînera une forte augmentation du taux de mercure dans l'eau.
Le chef Wapistan, qui dit avoir l'appui de tous les chefs innus, soutient que le déboisement et le travail sur le chantier auraient dû apporter du travail et favoriser l'autonomie économique de sa communauté, mais qu'Hydro-Québec a tout simplement choisi la voie de la facilité et du moindre coût sans se soucier de la communauté autochtone.