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mercredi, juillet 29, 2015

Il y a 260 ans, la déportation des Acadiens


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Mise à jour le mardi 28 juillet 2015 à 13 h 24 HAE

Le 28 juillet 1755, le Conseil de Nouvelle-Écosse prend la décision de déporter les Acadiens. 260 ans plus tard, sa commémoration a eu lieu dans l'Acadie des provinces de l'Atlantique et partout dans le monde.
Mardi, plusieurs événements ont eu lieu afin de rendre hommage aux victimes de cette déportation. Un pèlerinage a été organisé de Dieppe, au Nouveau-Brunswick, à Grand-Pré, en Nouvelle-Écosse.
Les pèlerins ont visité des lieux historiques qui ont marqué l'Acadie. À 16 h 30 (HA), une cérémonie s'est tenue à la Croix de la Déportation à Horton Landing en Nouvelle-Écosse. Puis, à 17 h 55 (HA), les cloches des églises du Nouveau-Brunswick résonneront.
« Les Acadiens et les Acadiennes sont un peuple fort et fier, qui a su traverser des épreuves au fil du temps. »— Jeanne d'Arc Gaudet, présidente de la SANB.

« Les commémorations du Grand Dérangement honorent les victimes de la déportation. Cet événement tragique de notre histoire nous permet de nous pencher sur notre passé afin de le mettre en perspective avec notre avenir », a déclaré par voie de communiqué la présidente de la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick, Jeanne d'Arc Gaudet.
Grand-PréLa croix du lieu historique national de Grand-Pré, en Nouvelle-Écosse Photo :  Rebecca Martel/Radio-Canada
La colonie acadienne comptait 13 000 membres en 1755 lorsque le lieutenant-gouverneur Charles Lawrence envisage de les déporter. Essentiellement, il conteste le droit à la propriété de ces derniers. Selon lui, les Acadiens occupent les meilleures terres de la Nouvelle-Écosse et représentent un obstacle à la formation d'une colonie anglaise protestante ,puisqu'ils n'auraient jamais prêté allégeance à la Couronne britannique.
« En cette journée commémorative du Grand Dérangement, l'Acadie accomplit son devoir de mémoire en rendant hommage aux victimes de la déportation et à celles et ceux qui ont choisi, au péril de leur vie, de ne pas plier, d'avoir eu le courage de résister, malgré la peur de la déportation, dont très peu sont revenus », a pour sa part déclaré le président de la Société nationale de l'Acadie, René Cormier.
Les déportations ont duré huit ans. Quelque 10 000 Acadiens ont été déportés, soit environ 75 % de la population de l'époque.