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Publié par La Presse Canadienne le lundi 25 mai 2015 à 14h25. Modifié par Charles Payette le mardi 26 mai 2015
Le docteur Louis Godin et Gaétan Barrette, ministre de la Santé /Cogeco Nouvelles |
MONTRÉAL - Les médecins de famille sont finalement parvenus à une entente avec le ministère de la Santé concernant les quotas de patients à voir. Il n'y aura plus de nombre minimal de patients à voir pour chaque médecin, mais ils devront collectivement voir plus de patients.
On en parle en ondes :
Un objectif clair a été donné: 85 pour cent des Québécois qui désirent avoir un médecin de famille devront être inscrits auprès d'un médecin de famille d'ici le 31 décembre 2017, à défaut de quoi le projet de loi 20 pourrait s'appliquer aux omnipraticiens.
D'ici là, un suivi périodique sera effectué afin de s'assurer qu'il y ait progression, au fil des mois et des années, d'ici le 31 décembre 2017.
L'entente à cet effet a été paraphée, lundi à Montréal, par le ministre de la Santé et des Service sociaux, Gaétan Barrette, et le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, le docteur Louis Godin.
Le projet de loi 20, qui vise aussi les médecins spécialistes et qui contient également des dispositions sur les techniques de fertilité, devrait tout de même être adopté. Mais, pour le moment, les médecins de famille ne seront pas visés par ses dispositions comme les quotas et les pénalités.
«Mon rêve, c'est que le projet de loi 20 — qui deviendra peut-être un jour une loi — ne s'applique jamais. Il ne s'appliquera pas pour les médecins de famille si les médecins de famille livrent (la marchandise) tel que proposé par leur président», a résumé le ministre Barrette.
Reste à savoir si chaque médecin se sentira concerné par l'objectif à atteindre collectivement ou si certains seront tentés d'attendre que d'autres médecins fassent l'effort à leur place de recevoir plus de patients.
Le docteur Godin a admis que cette réalité pouvait se présenter. «C'est un engagement très, très formel que l'on prend. Donc, on va prendre les moyens nécessaires pour s'assurer que ce soit un engagement collectif, que l'ensemble des médecins y participent et qu'individuellement, ils ne fassent pas reposer le succès de ces mesures-là sur les épaules de leurs confrères à côté», a-t-il affirmé.
Le docteur Godin s'est dit optimiste de parvenir à atteindre l'objectif global d'accroissement de l'accessibilité donné par le ministère sans avoir à passer par le projet de loi 20 et ses quotas de nombre de patients à voir par médecin, sous menace de pénalité financière.
«Si on a pris cette voie-là, c'est parce que des analyses qu'on a faites, des discussions qu'on a menées, on a la profonde conviction que les résultats seront là à la fin de la date butoir et que le projet de loi 20 ne sera, pour les médecins de famille, qu'un souvenir», a opiné le docteur Godin.
Le ministre Barrette a dit voir un moment «historique» dans la signature de cette entente, puisqu'elle compte un objectif chiffré, soit un pourcentage d'accessibilité aux médecins de famille.
Moyens
Il a souligné que cette entente avec les omnipraticiens, en plus de prévoir de façon globale une plus grande accessibilité, prévoit aussi «une meilleure couverture du territoire au profit d'une meilleure offre de services de proximité, ainsi qu'un meilleur équilibre de la pratique entre le cabinet et l'hôpital».
Pour parvenir à l'objectif visé, entre autres mesures, on reconnaîtra la prise en charge et le suivi des patients comme une Activité médicale particulière (AMP), ces activités que les médecins sont particulièrement invités à pratiquer pour répondre aux besoins.
De plus, le ministère de la Santé s'engage à déployer «tous les efforts nécessaires» pour favoriser l'inscription des patients et leur suivi par le médecin, peu importe le milieu où il pratique. Parmi ces efforts figurent l'accès au dossier médical électronique, l'accès aux consultations spécialisées, l'accès au plateau technique et l'amélioration du soutien technique et administratif.
De même, le ministère poursuivra l'implantation de nouveaux Groupes de médecins de famille (GMF) et des super cliniques déjà promises par le gouvernement Couillard, ces GMF-R pour «Groupes de médecine de famille réseau».
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec est un syndicat professionnel qui représente 8800 membres.
L'entente à cet effet a été paraphée, lundi à Montréal, par le ministre de la Santé et des Service sociaux, Gaétan Barrette, et le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, le docteur Louis Godin.
Le projet de loi 20, qui vise aussi les médecins spécialistes et qui contient également des dispositions sur les techniques de fertilité, devrait tout de même être adopté. Mais, pour le moment, les médecins de famille ne seront pas visés par ses dispositions comme les quotas et les pénalités.
«Mon rêve, c'est que le projet de loi 20 — qui deviendra peut-être un jour une loi — ne s'applique jamais. Il ne s'appliquera pas pour les médecins de famille si les médecins de famille livrent (la marchandise) tel que proposé par leur président», a résumé le ministre Barrette.
Reste à savoir si chaque médecin se sentira concerné par l'objectif à atteindre collectivement ou si certains seront tentés d'attendre que d'autres médecins fassent l'effort à leur place de recevoir plus de patients.
Le docteur Godin a admis que cette réalité pouvait se présenter. «C'est un engagement très, très formel que l'on prend. Donc, on va prendre les moyens nécessaires pour s'assurer que ce soit un engagement collectif, que l'ensemble des médecins y participent et qu'individuellement, ils ne fassent pas reposer le succès de ces mesures-là sur les épaules de leurs confrères à côté», a-t-il affirmé.
Le docteur Godin s'est dit optimiste de parvenir à atteindre l'objectif global d'accroissement de l'accessibilité donné par le ministère sans avoir à passer par le projet de loi 20 et ses quotas de nombre de patients à voir par médecin, sous menace de pénalité financière.
«Si on a pris cette voie-là, c'est parce que des analyses qu'on a faites, des discussions qu'on a menées, on a la profonde conviction que les résultats seront là à la fin de la date butoir et que le projet de loi 20 ne sera, pour les médecins de famille, qu'un souvenir», a opiné le docteur Godin.
Le ministre Barrette a dit voir un moment «historique» dans la signature de cette entente, puisqu'elle compte un objectif chiffré, soit un pourcentage d'accessibilité aux médecins de famille.
Moyens
Il a souligné que cette entente avec les omnipraticiens, en plus de prévoir de façon globale une plus grande accessibilité, prévoit aussi «une meilleure couverture du territoire au profit d'une meilleure offre de services de proximité, ainsi qu'un meilleur équilibre de la pratique entre le cabinet et l'hôpital».
Pour parvenir à l'objectif visé, entre autres mesures, on reconnaîtra la prise en charge et le suivi des patients comme une Activité médicale particulière (AMP), ces activités que les médecins sont particulièrement invités à pratiquer pour répondre aux besoins.
De plus, le ministère de la Santé s'engage à déployer «tous les efforts nécessaires» pour favoriser l'inscription des patients et leur suivi par le médecin, peu importe le milieu où il pratique. Parmi ces efforts figurent l'accès au dossier médical électronique, l'accès aux consultations spécialisées, l'accès au plateau technique et l'amélioration du soutien technique et administratif.
De même, le ministère poursuivra l'implantation de nouveaux Groupes de médecins de famille (GMF) et des super cliniques déjà promises par le gouvernement Couillard, ces GMF-R pour «Groupes de médecine de famille réseau».
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec est un syndicat professionnel qui représente 8800 membres.