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samedi, mars 28, 2015

«L’homme fort du Québec» poursuit un journaliste

http://www.journaldemontreal.com/

Hugo Girard
PHOTO D’ARCHIVES
L’homme fort Hugo Girard a obtenu une injonction de la cour ordonnant à un journaliste de retirer de son site web un article mettant en doute qu’il avait été champion du monde en 2002.
Michael Nguyen
«L’homme fort du Québec», Hugo Girard, a réussi à convaincre un juge qu’il fallait temporairement bâillonner un journaliste remettant en doute qu’il a été champion du monde en 2002.
«(Sa) démarche de désinformation laisse croire qu’Hugo Girard est un imposteur, il vise clairement à nuire à la notoriété et à l’image publique du demandeur», soutient une poursuite civile rendue publique ce vendredi au palais de justice de Montréal.
Le litige entre l’homme fort et le journaliste Gino Vaillancourt remonte à février dernier à la suite d’un article intitulé «L’homme fort Hugo Girard n’a jamais été champion du monde!» sur son site web «leguerriermoderne.com».
Champion contesté
M. Vaillancourt affirmait qu’en 2002, Mariusz Pudzianowski avait été sacré l’homme le plus puissant du monde lors de la compétition «World’s strongest man». Or, la même année, Hugo Girard avait remporté le titre d’une autre compétition, la «ISFA World Strongman Superseries», soutient la poursuite.
«Dans ce texte, le défendeur prétend que la carrière et la notoriété (d’Hugo Girard) sont fondées sur un mensonge, ce dernier s’affichant à tort comme étant le champion du monde de 2002», peut-on lire dans le document de cour.
Injonction
Hugo Girard a donc saisi la cour, afin d’empêcher le journaliste de publier des textes qu’il qualifie de diffamatoires.
«Le défendeur vise clairement à nuire à la notoriété et à l’image publique (d’Hugo Girard), note la poursuite. Il y a urgence d’agir.»
L’homme fort a présenté le dossier à la cour, ce jeudi, et le juge a accepté d’accorder une injonction provisoire, ordonnant à Gino Vaillancourt de retirer l’article visé de son site web.
Sauf que l’ordre du juge n’est valide que pour un peu plus d’une semaine. Les parties reviendront à la cour le 7 avril, afin que le tribunal décide de prolonger ou pas l’ordonnance.
Gino Vaillancourt, de son côté, ne peut pas commenter les détails de l’affaire étant donné qu’elle est devant les tribunaux. Mais il assure avoir agi de bonne foi.
«J’ai écrit ce texte dans l’intérêt du public, à la demande du public, a-t-il dit auJournal. Je suis prêt à me défendre, c’est certain. J’ai le soutien de beaucoup de gens, dont des athlètes.»