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mercredi, mai 20, 2015

Marois demande un portrait des médias de Québec

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L’ex-première ministre a mandaté Dominique Payette

Pauline Marois compte rendre publics les résultats de la recherche qu’elle a commandée sur la presse régionale de la capitale nationale.
PHOTO D’ARCHIVES

Pauline Marois compte rendre publics les résultats de la recherche qu’elle a commandée sur la presse régionale de la capitale nationale.

Geneviève Lajoie
Même après avoir quitté ses fonctions, Pauline Marois a pu se payer un portrait des médias de Québec aux frais de l’État.
Comme ses prédécesseurs, l’ex-première ministre bénéficie de certains avantages quelques années après son règne.
Mme Marois a choisi l’universitaire et ancienne candidate péquiste Dominique Payette pour lui fournir «un panorama de la presse régionale de la capitale nationale», a appris notre Bureau parlementaire.
La mairesse de Lac-Delage a donc touché 24 500 $ pour un contrat de gré à gré de trois mois, qui s’est terminé le 30 avril dernier, selon les documents obtenus en vertu de la Loi d’accès à l’information. Le contrat a été signé par le Conseil exécutif, l’équivalent du ministère du premier ministre.
Radios de Québec
L’ancienne candidate du Parti québécois (PQ) dans Charlesbourg est l’auteure d’un imposant rapport sur le journalisme et l’avenir de l’information au Québec rendu public en 2011.
Au lendemain des dernières élections, elle avait également montré du doigt les médias, mais plus particulièrement les radios de Québec, pour expliquer en partie la déconfiture du Parti québécois.
«Dans la foulée de ce qu’a déjà écrit et publié Dominique Payette, Pauline Marois souhaitait approfondir le sujet du panorama de la presse de la Capitale nationale, et ce, afin de mieux comprendre le phénomène particulier à la région. Cette analyse devrait être utile pour l’ensemble de la classe politique» 
-Josée Jutras, adjointe de Pauline Marois
Une enveloppe de 200 000 $ annuellement est dévolue aux anciens premiers ministres, qui comprend le paiement du loyer pour un bureau de fonction, une ligne internet et l’achat de papeterie. Ce montant est accordé aux ex-chefs de gouvernement jusqu’à trois ans après la fin de leur mandat.
«Ce montant permet également l’embauche de collaborateurs, notamment pour le suivi, la correspondance que Mme Marois reçoit, pour son agenda et pour les relations médias. Celui-ci peut également servir à des fins de recherche et d’analyse», précise Josée Jutras, adjointe de Mme Marois.
«Phénomène» Québec
Elle ajoute que sa patronne souhaitait mieux comprendre le «phénomène particulier» de la presse de Québec. Mme Payette ayant beaucoup écrit sur le sujet, c’était la personne toute désignée pour accomplir ce mandat, dit-elle.
L’analyse pourrait être utile pour l’ensemble de la classe politique, insiste Mme Jutras. «C’est pourquoi, lorsque cette recherche sera terminée, Mme Marois la rendra publique et fera éventuellement état de ses réflexions à ce sujet.»

Le gouvernement Couillard va agir pour contrer la radicalisation

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Lise Thériault
PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, SIMON CLARK
La ministre Lise Thériault.

Charles Lecavalier
Le gouvernement Couillard va déposer prochainement une série de projets de loi pour contrer la radicalisation.
«On va déposer des choses», a promis la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault mercredi matin à l’entrée du caucus de son parti. Elle se dit troublée par l’interception à l’aéroport de Montréal d’une dizaine de jeunes qui tentaient de quitter le pays pour rejoindre les rangs des djihadistes. Mme Thériault dit que ces mesures s’inspireront des lois et règles mises en place par les agences de sécurité françaises et britanniques, qu’elle a rencontrées lors d’une mission en Europe en mars.
Les enquêteurs ont fait des arrestations préventives, car ils soupçonnaient que ces jeunes se préparaient à décoller sur un ou plusieurs vols vers le Moyen-Orient et qu’ils voulaient rejoindre l’État islamique en Syrie ou en Irak, rapporte une source du Bureau d’enquête.
Dans le groupe, il y avait des adolescents, mais aussi des adolescentes, selon ces mêmes sources. Mme Thériault lance d’ailleurs un «appel aux citoyens.» «Lorsqu’on voit des gens qui se radicalisent, il faut les signaler», a lancé la ministre.
Les mesures que Mme Thériault annoncera «prochainement» permettront de mieux former les premiers intervenants, comme les professeurs, pour détecter les «signes de radicalisations.» «Les professeurs et les parents doivent être à l’affût», a-t-elle annoncé.
La ministre admet ne pas comprendre pourquoi de jeunes Québécois décident de prendre les armes pour aller se battre en Syrie. C’est difficile de concevoir qu’un jeune qui a grandi ici, qui est bien intégré, qui réussit, qu’il veut prendre l’avion pour aller faire la guerre. Le phénomène est dur à expliquer.

Saint-Constant: la tentative d’enlèvement n’a jamais eu lieu

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MISE à JOUR 
La tentative d’enlèvement d’une fillette de deux ans à Saint-Constant n’aurait jamais eu lieu.

«Tous les éléments de l’enquête permettent de conclure qu’il n’y aurait jamais eu tentative d’enlèvement. Il y aurait eu une erreur de perception», indique Joyce Kemp de la Sûreté du Québec.

Il n’était pas encore possible de savoir exactement si la mère qui avait alerté la police mercredi dernier a effectivement pensé que le présumé agresseur voulait enlever sa fille.

Dans tous les cas, la police «pense que la mère était de bonne foi». «Ce n’est donc pas un méfait», assure Mme Kemp, en précisant qu’aucune accusation ne devrait donc être portée contre elle.

La mère, qui se promenait avec sa fille au parc Levasseur mercredi dernier, avait alerté la police en indiquant qu’un homme qui se promenait à vélo avait tenté d’enlever son enfant. Il l’avait pris sur son épaule et s’éloignait avec elle, selon la plaignante. Elle avait ajouté qu’un bon samaritain était intervenu pour effrayer le présumé agresseur, ce qui lui avait permis de récupérer sa fille.

Son témoignage avait permis à la police de dresser un portrait-robot du suspect. La police avait ainsi arrêté une personne qui correspondait au signalement pour l’interroger, dimanche. Les enquêteurs l’avaient toutefois relâché, mardi, car «de nouveaux éléments» avaient été portés au dossier.

Par ailleurs, le présumé bon Samaritain ne s’était jamais manifesté aux policiers.

Soulagement

Fouzia Benlasri, qui dirige une garderie au coin du parc, se disait soulagée par la nouvelle. «Ça nous rassure beaucoup. On se dit que notre coin est toujours le même. C’est tranquille, comme on le pensait», souffle-t-elle.

La directrice de la garderie n’avait pas osé sortir les enfants au parc Levasseur depuis qu’elle avait été mise au courant de l’incident, vendredi dernier.  «On allait à d’autres parcs. On faisait des promenades plus longues», précise-t-elle.
Elle prend toutefois la tournure des évènements avec philosophie. «Ça nous a réveillés. De penser que ça pouvait arriver dans un parc, ça nous a rendus plus vigilants. Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose», dit-elle.