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jeudi, janvier 19, 2017

L'ex-dragon François Lambert lorgne les libéraux fédéraux

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/

Publié le 19 janvier 2017 à 07h08 | Mis à jour à 07h08
Connu pour sa participation à l'émission Dans l'oeil... (PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE)
PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE
Connu pour sa participation à l'émission Dans l'oeil du dragon, l'entrepreneur François Lambert aimerait aujourd'hui se joindre à l'équipe de Justin Trudeau. « S'il y a des élections partielles, c'est peut-être une opportunité pour moi », dit-il en faisant référence au départ du ministre Stéphane Dion la semaine dernière.

<p>Isabelle Ducas</p>
ISABELLE DUCAS
La Presse
L'entrepreneur François Lambert, connu pour sa participation à l'émission Dans l'oeil du dragon pendant trois ans, veut se lancer en politique pour les libéraux fédéraux, profitant de l'annonce du départ du ministre Stéphane Dion, la semaine dernière.
« Je leur ai signifié mon intérêt lorsque Stéphane Dion a annoncé qu'il partait, je suis prêt à les rencontrer », a indiqué l'ex-dragon, joint hier soir à son domicile. « S'il y a des élections partielles, c'est peut-être une opportunité pour moi. »
M. Lambert raconte avoir été sollicité pour se présenter pour le parti de Justin Trudeau il y a deux ans. « Mais ce n'était pas un bon timing, mes enfants étaient trop jeunes à ce moment », explique le père de deux adolescents.
Hier, il a publié un message sur son profil Facebook se terminant par : « Je devrais peut-être me décider et aller en politique aussi... à suivre ». Son commentaire souligne que le premier ministre Justin Trudeau est le mieux placé pour faire face à Donald Trump, et que le ministre des Finances Bill Morneau ne se trompe pas en investissant massivement pour faire rouler l'économie.
« Comment un politicien crée de l'emploi ? En instaurant des politiques favorisant l'emploi et en instaurant un climat de CONFIANCE ! Un politicien ne crée pas de l'emploi comme un homme d'affaires. Un homme d'affaires crée de l'emploi en offrant un meilleur service et en étant meilleur que ses compétiteurs tout en offrant un meilleur prix ! », indique-t-il également dans son message.
« J'ai bâti des entreprises, j'ai créé des emplois, je suis maintenant prêt à jouer un nouveau rôle dans la société », précise-t-il en entrevue.
François Lambert souligne que s'il se lance en politique, il s'attend « à jouer un rôle important ».
«Je suis un homme de résultats. Je ne suis pas bon deuxième. Mais je sais qu'il faut parfois être patient.»François Lambert
« BAVEUX »
L'homme d'affaires, qui a fait fortune dans les télécommunications avec ses entreprises Aheeva et Atelka, reconnu pour son ton « baveux » sur le plateau de la populaire émission de Radio-Canada, s'est retrouvé au coeur d'une petite controverse, il y a deux ans, en raison de ses commentaires sur les bénéficiaires de l'aide sociale. Il avait mentionné sur Facebook les mesures draconiennes prises par l'État du Kansas pour serrer la vis aux prestataires de l'aide sociale, en ajoutant : « L'assistance sociale est une aide temporaire et devrait être justement temporaire, et même si je trouve les mesures un peu extrêmes, ça fait réfléchir. »
La blogueuse Bianca Longpré a dénoncé ses positions sur le site du Huffington Post, le lendemain, et François Lambert lui a envoyé une mise en demeure, s'estimant victime de diffamation. Il n'a cependant jamais porté l'affaire devant les tribunaux.

Françoise David quitte la vie politique

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 18 janvier 2017 à 20h40 | Mis à jour le 18 janvier 2017 à 20h40
Françoise David... (PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE)
Françoise David
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
La Presse Canadienne
Montréal
Françoise David fera une annonce importante sur son «rôle de députée de Gouin et de porte-parole de Québec solidaire», jeudi matin, à Montréal, a indiqué la formation politique par communiqué.
En entrevue à La Presse Canadienne au début janvier, Mme David avait laissé entendre que sa retraite politique n'était pas loin.
Elle avait dit réfléchir à son avenir politique et avait annoncé qu'elle ferait le point sur ses intentions «très tôt» en 2017.
Le président et porte-parole de Québec solidaire, Andrés Fontecilla, ainsi que les députés Manon Massé et Amir Khadir seront présents jeudi, lors de l'annonce de Mme David.
Françoise David, qui vient tout juste d'avoir 69 ans, a été élue à l'Assemblée nationale pour la première fois en 2012 et représente la circonscription montréalaise de Gouin depuis ses débuts.
Grande militante, Mme David avait affirmé vouloir demeurer impliquée «pour aider les personnes les plus vulnérables», peu importe l'issue de sa réflexion sur son avenir politique. Elle a rappelé que c'était «l'histoire de sa vie» d'aider les gens les plus démunis.
Avant de se lancer en politique, elle a notamment été présidente de la Fédération des femmes du Québec de 1994 à 2001. Elle avait aussi organisé la marche des femmes contre la pauvreté baptisée «Du pain et des roses» en 1995 et la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence en 2000.
Françoise David est une des fondatrices de Québec solidaire, qui a vu le jour en 2006 après la fusion de l'Union des forces progressistes et d'Option citoyenne.
Elle avait souligné il y a quelques semaines la vigueur de la relève au sein de son parti.

La grève des juristes de l'État paralyse la justice administrative

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EXCLUSIF
Publié le 19 janvier 2017 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Les avocats et notaires du gouvernement du Québec... (PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE)
Les avocats et notaires du gouvernement du Québec sont en grève générale illimitée depuis le 24 octobre 2016.
PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
Denis Lessard
DENIS LESSARD
La Presse
(Québec) On s'en doutait, mais voici des chiffres. La grève des avocats et notaires du gouvernement paralyse les tribunaux administratifs; la machine fonctionne à bas régime depuis le début du débrayage, en octobre.
C'était silence radio du côté de l'association qui représente les 1100 avocats et notaires du gouvernement, en grève depuis le 24 octobre. Son président, Me Jean Denis, a envoyé mercredi matin un courriel à tous les membres pour expliquer son silence. Il voulait préparer la rencontre qu'il a aujourd'hui avec le nouveau titulaire du Conseil du trésor, Pierre Moreau.
Mais en coulisse, le ton a monté entre Québec et ses procureurs. L'association a transmis mercredi à la ministre du Travail, Dominique Vien, deux plaintes visant des «briseurs de grève». Selon l'association Les avocats et notaires de l'État québécois, un stagiaire au ministère de la Justice a travaillé à préparer les deux commissions d'enquête enclenchées récemment par Québec sur les sources journalistiques et les rapports entre les autochtones et les organismes gouvernementaux. L'Assemblée nationale a par ailleurs embauché un avocat après le début de la grève.
Tribunal en panne
Au seul Tribunal administratif du Québec (TAQ), les avocats ont été en quasi-totalité exemptés de fournir les services essentiels. Comme la Cour suprême a reconnu le droit de grève comme fondamental, les avocats de Québec ont soumis et obtenu plus de 1100 «remises» aux avocats qui exercent leur droit constitutionnel à la grève. «À partir de ce moment, à moins de raisons très sérieuses, on doit accepter la demande de remise», a expliqué à La Presse un juge du TAQ sous le couvert de l'anonymat.
Non seulement les audiences sont suspendues, mais les réunions préparatoires ou les séances de conciliation sont aussi annulées.
Pour chaque dossier, une phrase type - «le dossier devra être traité en priorité» -, mais dans chaque cas, il s'écoulera plusieurs mois avant que la cause soit réactivée.
Résultat net : le nombre de décisions a fondu comme neige au soleil. En décembre 2015, il s'était pris 464 décisions au TAQ; en décembre dernier, après un mois de grève, seulement 204 dossiers ont été fermés. En bonne partie, il s'agit de causes qui avaient déjà été entendues et n'attendaient plus qu'une décision, ou de litiges dans lesquels une décision sur l'aide sociale ou la santé mentale est contestée - il n'y a pas de juriste de l'État dans ces causes.
Au TAQ, 85% des dossiers viennent du secteur social. Et dans cette chambre, «le gros du volume [concerne] des indemnisations en vertu du régime d'assurance automobile public». Or, «tout est remis» dans ce créneau. Même situation pour les litiges entre les contribuables et la Régie des rentes quand une décision de l'organisme est contestée. Même chose pour les dossiers d'indemnisation de victimes d'actes criminels. Les justiciables ne perdent pas leurs droits, leur cause est inscrite, mais ils doivent prendre leur mal en patience.
Machine au ralenti
Selon les chiffres de la Société québécoise d'information juridique, les autres organismes quasi judiciaires où le travail des avocats est essentiel sont aussi frappés par une quasi-paralysie. À la Régie des alcools, de courses et des jeux, qui traite notamment les litiges sur les permis d'alcool, le nombre de dossiers réglés était de 34 en décembre 2015. En décembre dernier, un mois après le début de la grève, il ne s'est réglé que 12 dossiers.
Le Comité de déontologie policière avait statué dans six dossiers en décembre 2015, mais aucun n'était réglé en décembre dernier. La Commission de protection du territoire agricole a pris 147 décisions en décembre 2015, mais il n'y a eu que 98 dossiers conclus en décembre 2016. Même tendance à la Commission des transports, où le nombre de décisions est passé de 210 à 98 si on compare les deux mois de décembre. Finalement, la Régie des marchés agricoles a réduit son rythme de verdicts des deux tiers : de 16 en décembre 2015, on passe à 5 en décembre dernier.