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samedi, janvier 16, 2016

L'ex-conjoint de Stéphanie Vallée démissionne de la Régie du logement

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Publié le 15 janvier 2016 à 12h45 | Mis à jour le 15 janvier 2016 à 17h08
Me Louis-André Hubert.... (PHOTO ARCHIVES, LE DROIT)
Me Louis-André Hubert.PHOTO ARCHIVES, LE DROIT

Martin Croteau
MARTIN CROTEAU
La Presse
(Québec) L'ex-conjoint de la ministre Stéphanie Vallée n'aura fait que passer à la Régie du logement. Me Louis-André Hubert a démissionné de son poste de régisseur avant même d'être assermenté, a confirmé le gouvernement, vendredi.
Le ministère du Conseil exécutif, le ministère du premier ministre Philippe Couillard, a indiqué que la démission de Me Hubert est effective depuis le 5 janvier. Sa porte-parole, Caroline Fraser, n'a pas précisé les motifs de son départ.
Au gouvernement, on explique que Me Hubert a profité d'un concours de circonstances favorable lors de son embauche. La banque de candidatures potentielles à ce poste était presque épuisée et il restait parmi les rares encore disponibles.
« On était près du fond du baril », a-t-on résumé vendredi.
La Presse n'a pu joindre Me Hubert vendredi.
Le gouvernement Couillard a approuvé la nomination de Me Louis-André Hubert à la fin octobre. Il devait occuper un poste de régisseur rémunéré 107 783 $ par année à Gatineau.
Me Hubert est l'ancien conjoint de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée. Il a aussi été son associé au cabinet d'avocats Vallée & Hubert à Maniwaki.
La nouvelle de la nomination en a fait sourciller plusieurs en Outaouais.
La Presse a révélé en décembre qu'il est poursuivi devant la Division des petites créances pour avoir multiplié les retards alors qu'il représentait un client. Un jugement a relevé son « manque de diligence et de sérieux évidents » dans cette cause.
La conjointe d'un ancien client, Aurette Frappier, a déclaré à La Presse que les multiples retards de Me Hubert ont empêché son mari de se défendre dans le cadre d'une poursuite intentée par un homme d'affaires gatinois. Elle a qualifié de « terrible » son expérience avec l'avocat.
Le Parti québécois et la Coalition avenir Québec ont tous deux critiqué la nomination de l'avocat, en mettant en doute sa compétence.
Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau a affirmé en décembre que la nomination de Me Hubert n'avait rien à voir avec sa relation avec la ministre Vallée. Il a assuré que l'avocat avait été embauché en raison de ses compétences.
Au bureau de M. Moreau, on a préféré ne pas commenter le dossier vendredi.
La ministre Vallée a indiqué avoir été mise au courant des démarches entreprises par son ex-conjoint pour décrocher un poste à la Régie du logement. Mais à aucun moment elle ne s'est immiscée dans le concours de sélection, a-t-elle assuré en décembre. Elle s'est retirée de la réunion du conseil des ministres lorsque la nomination a été discutée par ses collègues.

Un Lavallois tué par le groupe armé État islamique

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Publié le 16 janvier 2016 à 05h00 | Mis à jour à 07h45
Tahar Amer-Ouali, citoyen canadien d'origine algérienne, est l'une... (PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK)
PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK

Tahar Amer-Ouali, citoyen canadien d'origine algérienne, est l'une des deux victimes de l'attentat survenu jeudi dernier à Jakarta.

Gabrielle Duchaine
Tahar Amer-Ouali, un Lavallois de 70 ans, est mort dans l'attentat terroriste mené jeudi à Jakarta en Indonésie, a appris La Presse. Celui qui avait cinq enfants et deux petits-enfants était un pionnier du domaine de l'audioprothèse et un alpiniste aguerri. Il est le premier Québécois tué à l'étranger dans un attentat relié au groupe armé État islamique (EI).
Jeudi matin, la réceptionniste du Centre auditif Amer-Ouali, rue Sainte-Catherine à Montréal, a accueilli son premier client en larmes. Elle venait d'apprendre que le fondateur de la petite entreprise familiale, son patron et ami, avait rendu l'âme à des milliers de kilomètres de chez lui dans des circonstances aussi violentes qu'inattendues.
Il était 10 h 30 en Indonésie lorsqu'une série d'attentats, plus tard revendiqués par l'EI, ont secoué le centre-ville de la capitale, faisant sept morts: cinq terroristes et deux victimes innocentes, ainsi que plusieurs blessés.
Tahar Amer-Ouali, citoyen canadien d'origine algérienne, est l'une de ces deux victimes, a confirmé à La Presse le consulat général d'Algérie à Montréal.
Depuis quelques années, poussé par son goût de l'aventure, raconte une amie, le septuagénaire dirigeait un centre d'audiologie à Jakarta.
«Il aimait tellement l'Indonésie qu'il a voulu y rester pour toujours», confie d'ailleurs sur Facebook Bushido Bintari, la fille d'une ex-conjointe du défunt qui réside elle-même en Indonésie.
Depuis 2011, le Lavallois partageait son temps entre Jakarta et le Québec, où résident ses enfants et ses petits-enfants.
Les attentats de cette semaine ont eu lieu à une quinzaine de minutes de marche de sa clinique, dans le quartier Pusat. M. Amer-Ouali est mort devant une succursale de la chaîne de cafés Starbucks, chaîne qu'il fréquentait régulièrement, selon son ancienne belle-fille. Son frère Mourad, 45 ans, qui était en visite d'Algérie, a été blessé lors de l'attaque.
La famille a appris la nouvelle jeudi. Vendredi, les enfants n'étaient pas prêts à accorder une entrevue. 
Alors que leur oncle passait sous le bistouri dans un hôpital indonésien, le corps de leur père attendait d'être rapatrié.
Un pionnier
M Amer-Ouali est bien connu dans le petit monde de l'audioprothèse québécois. Il a ouvert sa première clinique à Montréal il y a 38 ans, devenant du même coup l'un des premiers membres de l'Ordre des audioprothésistes du Québec, fondé quelques années plus tôt. Durant sa carrière, il a ouvert deux autres centres, l'un à Montréal, l'autre à Laval. Il a aussi été membre du conseil de discipline de son ordre professionnel.
«C'était un homme dévoué, agréable, souriant et très près des gens», se souvient la présidente de l'Ordre, Sophie Gagnon, qui l'a côtoyé. 
«Il n'hésitait pas à prendre des stagiaires à son centre.»
Le défunt avait le sens de la famille. Une de ses filles a repris l'entreprise. Un frère de Tahar y travaille également.
Quand il ne travaillait pas, M. Amer-Ouali grimpait. Il a notamment fait l'ascension du Kilimandjaro.
«Il allait souvent en excursion. Il aimait voyager hors des sentiers battus», se souvient Pierre Vallée, ancien président de l'Association des audioprothésistes, qui a bien connu la victime.
«Il m'est arrivé quelquefois de lui téléphoner pour lui poser une question et qu'il me réponde qu'il était sur telle ou telle montagne», raconte l'homme.
Lorsque M. Vallée et sa conjointe ont voulu visiter la Tunisie, c'est à leur ami Tahar qu'ils ont demandé conseil. «Il y était déjà allé. Il est venu nous rencontrer pour en parler. On se faisait confiance.»
Ceux qui l'ont côtoyé gardent le souvenir d'un homme «bon», «blagueur» et «ouvert sur le monde».

Attaques à Ouagadougou: au moins 23 morts, assaut terminé

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Publié le 16 janvier 2016 à 07h15 | Mis à jour à 07h15
Un homme blessé reçoit des soins dans une... (PHOTO AHMED OUOBA, AFP)
PHOTO AHMED OUOBA, AFP
Un homme blessé reçoit des soins dans une ambulance.
ROMARIC OLLO HIEN
Agence France-Presse
OUAGADOUGOU
Au moins 23 personnes de 18 nationalités ont été tuées dans une attaque djihadiste contre un hôtel et un restaurant de Ouagadougou, les forces de sécurité burkinabè ayant achevé samedi leurs opérations contre les assaillants 12 heures après le début de l'attaque.
Les opérations des forces de sécurité burkinabè contre les auteurs des attaques se sont terminées en fin de matinée, a affirmé à l'AFP une source des services de sécurité sous couvert d'anonymat, précisant que les opérations de ratissage aux alentours de l'hôtel Splendid, du restaurant Cappuccino et des établissements voisins se poursuivaient.
L'attaque a été revendiquée dans la nuit par le groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), qui l'a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes.
Un des assaillants, parlant en arabe dans la revendication d'AQMI, a affirmé que « trente » personnes avaient été tuées.
En l'absence de bilan officiel, une source sécuritaire burkinabè a affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat que 23 personnes avaient été tuées, ainsi que quatre djihadistes, dont deux femmes, alors qu'une source française fait état de 27 morts.
Peu avant, le ministre de l'Intérieur Simon Compaoré avait indiqué à l'AFP que trois djihadistes, « un Arabe et deux Négro-Africains », avaient été tués.
Un total de 126 personnes, dont 33 blessées, avaient également été libérées, avait ajouté le ministre sans donner de bilan précis des victimes.
L'attaque a commencé par l'irruption vendredi à 19 h 45 d'un nombre indéterminé d'assaillants dans l'hôtel Splendid, un établissement de luxe de 147 chambres situé au coeur de Ouagadougou et fréquenté par des Occidentaux et des employés des agences des Nations unies.
Un journaliste de l'AFP a pu distinguer au début de l'attaque trois hommes armés et enturbannés, un témoin indiquant de son côté avoir vu quatre assaillants « enturbannés et de type arabe ou blanc ».
Un premier assaut a été donné par les forces burkinabè, soutenues par des militaires français, vers 2 h. Les environs de l'hôtel se sont transformés en champ de bataille, avec de nombreux véhicules en flammes et la façade de l'hôtel en feu.
À l'aube, l'assaut s'est poursuivi en face de l'hôtel dans le café-restaurant Cappuccino, également lieu de rendez-vous de la communauté expatriée.
« Sur la terrasse du Cappuccino, les sapeurs-pompiers ont vu une dizaine de cadavres », a déclaré à l'AFP dans la nuit le ministre de l'Intérieur Simon Compaoré.
Pendant ces échanges de tirs, des clients parvenaient à quitter l'hôtel Splendid par des portes latérales.
« C'est horrible, les gens étaient couchés et il y avait du sang partout. Ils tiraient sur les gens à bout portant », a expliqué à l'AFP Yannick Sawadogo, un des rescapés de l'hôtel.
« On les entendait parler et ils marchaient autour des gens et tiraient encore sur des personnes qui n'étaient pas mortes. Et quand ils sont sortis, ils ont mis le feu, on a profité de leur départ pour sortir par les fenêtres brisées », a-t-il ajouté.
Vers 4 h 30, alors que l'assaut était en cours, un ministre burkinabè a annoncé que 30 personnes avaient pu sortir « saines et sauves » de l'hôtel et que 33 blessés avaient été évacués. Parmi les rescapés figurait notamment le ministre du Travail Clément Sawadogo, présent à l'hôtel au moment de l'attaque.
« Les différentes composantes des forces armées et de sécurité se sont réparti les missions », a indiqué de son côté l'ambassadeur de France, Gilles Thibault, des militaires français prenant part aux opérations.
Le président français François Hollande a dénoncé une « odieuse et lâche attaque » et assuré que « les forces françaises apportent leur soutien aux forces burkinabè ».
Des forces spéciales françaises sont stationnées dans la banlieue de Ouagadougou dans le cadre de la lutte antdjihadiste dans le Sahel. Washington dispose également de 75 militaires dans le pays, et a indiqué apporter un soutien aux forces françaises dans l'opération.
Cette attaque inédite dans la capitale burkinabè constitue un défi pour le pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré, récemment élu après une transition souvent chaotique à la tête de ce pays à la population majoritairement musulmane (60 %).
Le Burkina, « point d'appui permanent » de l'opération militaire française Barkhane, a déjà été la cible d'opérations djihadistes. En avril 2015, le chef de sécurité roumain de la mine de manganèse de Tambao (nord) a été enlevé, une action revendiquée par Al-Mourabitoune. On est sans nouvelles de lui.
L'opération de vendredi survient un peu moins de deux mois après celle de l'hôtel Radisson Blu à Bamako. Le 20 novembre, une attaque djihadiste avait fait 20 morts dont 14 étrangers dans la capitale malienne.
Des hommes armés avaient retenu en otages pendant plusieurs heures environ 150 clients et employés, avant une intervention des forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l'ONU. Deux assaillants avaient été tués.
L'opération de Bamako a été revendiquée par deux groupes djihadistes: le 20 novembre par Al-Mourabitoune et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement djihadiste malien).