Publié par Charles Payette pour CogecoNouvelles le jeudi 12 novembre 2015 à 09h19.
(Cogeco Nouvelles) - Plus de 235 000 travailleurs des réseaux de la santé, de l'éducation, des services de garde et d'autres services de la fonction publique sont touchés par la nouvelle séquence de grèves tournantes, aujourd'hui et demain.
Les régions touchées sont Laval, la Montérégie, l'Estrie, Québec, le Bas-Saint-Laurent, la Mauricie, le Centre-du-Québec, la Côte-Nord, la Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine et Chaudière-Appalaches.
Un grand rassemblement aura lieu sur la colline parlementaire de Québec, ce midi, et des manifestations sont prévues devant les bureaux de circonscriptions de plusieurs ministres.
Soulignons par ailleurs que Québec a obtenu une injonction de la Cour supérieure ordonnant aux syndiqués de libérer les accès aux établissements gouvernementaux afin qu'ils soient sans entrave malgré les manifestations.
Lors du sommet à Malte, plusieurs pays africains se sont agacés de l'insistance européenne pour renvoyer chez eux davantage de migrants irréguliers.
SOURCE AFP
Publié le - Modifié le | Le Point.fr
Les Européens ont lancé jeudi un fonds pour aider l'Afrique à lutter contre les « causes profondes » des migrations, lors d'un sommet à Malte, où des pays africains se sont agacés de l'insistance européenne pour renvoyer chez eux davantage de migrants irréguliers. Le sommet de La Valette, qui a réuni pendant deux jours une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement des deux continents, s'est conclu jeudi par l'adoption d'un plan d'action commun, listant des initiatives à mettre en oeuvre rapidement.
Dans ses discussions avec les pays africains, l'UE a déjà mis sur la table 1,8 milliard d'euros, pour financer des projets destinés à freiner les arrivées d'Africains sur le Vieux Continent. Mais elle exhorte les États membres à apporter en plus leurs propres contributions pour doubler la mise.
Or, on est encore loin du compte. Les promesses des pays européens n'ont atteint qu'un total de quelque 78 millions d'euros, selon un décompte de la Commission. C'est « loin d'être suffisant », a estimé jeudi le président nigérien Mahamadou Issoufou, reflétant l'opinion de plusieurs de ses homologues.
En dépit de l'hiver qui approche, le flux de migrants vers l'Europe ne faiblit pas et a conduit mercredi la Slovénie à installer des barbelés le long de sa frontière avec la Croatie. Quelques heures plus tard, la Suède annonçait qu'elle rétablissait des contrôles à ses frontières, dans l'espoir là aussi de freiner les arrivées. « Il ne s'agit pas d'une barrière [...], mais nous devons être sûrs que nous avons des contrôles » aux frontières, a assuré jeudi à Malte le Premier ministre suédois, Stefan Lovfen.
« Sauver Schengen », les accords qui régissent la libre circulation dans l'UE, « est une course contre la montre et nous sommes déterminés à la gagner », a souligné de son côté Donald Tusk, le président du Conseil européen (qui réunit les chefs d'État et de gouvernement des États de l'Union européenne).
Plan d'action
Dans une déclaration politique commune, Européens et Africains se sont engagés jeudi à « gérer ensemble les flux migratoires dans tous leurs aspects ». Cela n'a pas empêché certains dirigeants africains d'être agacés par la pression de l'UE sur l'Afrique. Les migrants africains vers l'Europe « ne sont pas aussi nombreux qu'on le dit. Pourquoi toute cette énergie sur les migrants africains », s'est interrogé jeudi le président sénégalais Macky Sall. Son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, s'est également montré agacé, soulignant que son pays, avec 25 % de ressortissants étrangers, était un « modèle d'intégration ».
Les Européens, avec leur fonds d'urgence, veulent notamment convaincre leurs partenaires d'accepter davantage de « réadmissions » de migrants africains en situation irrégulière. « On ne peut pas insister à réadmettre les Africains chez eux pendant qu'on parle d'accueillir les Syriens et d'autres. C'est un traitement différencié que nous condamnons, parce que c'est discriminatoire », s'est ému le président sénégalais. « Le retour dans le pays d'origine ne saurait être la seule réponse de l'Europe aux migrants africains. En effet, [certains d'entre eux] ont besoin, à l'instar des migrants venus d'autres régions, de protection », a rappelé de son côté le président ivoirien.
La Turquie, autre pays clé
Le plan d'action prévoit de favoriser la venue en Europe d'officiers d'immigration africains, chargés d'aider leurs collègues européens à mieux déterminer la nationalité des migrants en situation irrégulière. L'objectif fixé est de mettre en place des expérimentations dès l'an prochain avec au moins dix pays africains volontaires.
Les Africains ont surtout insisté de leur côté sur la nécessité de renforcer l'immigration légale vers l'Europe, dont ils ont souvent besoin économiquement, compte tenu de l'importance des sommes expédiées par les Africains vivant en Europe à leurs familles. Les Européens ont timidement répondu en acceptant le doublement du nombre de bourses d'études en faveur des étudiants et des chercheurs africains. Ils vont aussi lancer des « projets pilotes » regroupant des possibilités de migrations légales (de travail et d'étude) dans certains États membres, réservées à des pays africains sélectionnés.
Le sommet de La Valette, conclu jeudi à la mi-journée, a été suivi dans l'après-midi d'un autre, entre seuls Européens, surtout focalisé sur les discussions en cours avec la Turquie, autre pays clé dans la stratégie européenne visant à limiter les arrivées de réfugiés et de migrants. La Commission européenne avait annoncé il y a quelques semaines avoir jeté les bases d'un plan commun d'action, mais Ankara avait douché son optimisme en disant que ce plan était encore loin d'être acquis. « Les États membres ont besoin d'y voir plus clair », a estimé un diplomate européen. « Nous ne voulons pas nous asseoir pour des discussions avec les Turcs en leur laissant penser qu'ils sont notre dernière chance pour nous sauver », a lancé le controversé Premier ministre hongrois Viktor Orbán.
Le garçon est accusé d'avoir mortellement frappé dans son berceau une fillette d'un an qui pleurait et dont la mère était sortie en boîte de nuit.
SOURCE AFP
Publié le - Modifié le | Le Point.fr
Un garçon de 8 ans a été inculpé de meurtre aux États-Unis après un fait divers tragique qui vient rappeler l'absence d'irresponsabilité pénale pour les jeunes mineurs dans certains États américains. En l'espèce, l'enfant est accusé d'avoir mortellement frappé dans son berceau une fillette d'un an qui pleurait et dont la mère était sortie en boîte de nuit. "Depuis vingt-deux ans que je fais ce métier de policier, cette affaire est de loin l'une des plus tristes dont j'ai eu à m'occuper", a confié mercredi à l'AFP Sean Edwards, porte-parole de la police de Birmingham, ville de l'État méridional de l'Alabama où s'est déroulé le drame.
La petite victime, Kelci Lewis, et sa mère, Katerra Lewis, 26 ans, s'étaient rendues chez une amie de la femme, qui a elle-même plusieurs jeunes enfants. L'enquête de la police a établi que les deux mères amies étaient sorties en discothèque d'environ 23 heures à 2 heures du matin. Selon la presse locale, six enfants âgés de 1 à 8 ans se sont alors retrouvés ensemble et sans personne pour les garder.
"L'enfant de 8 ans est devenu extrêmement nerveux, car la petite d'un an n'arrêtait pas de pleurer", a relaté le lieutenant de police Edwards. "Il l'a alors violemment agressée. Compte tenu de l'inconscience du comportement de la mère, celle-ci a été inculpée d'homicide involontaire", a ajouté Sean Edwards. "Aucune éducation, aucune école, aucun diplôme ni aucune formation ne peuvent vous préparer à ce qu'un enfant de 8 ans commette un tel crime odieux", a souligné le policier en répondant par l'affirmative à la question de savoir si l'auteur avait "l'intention" de tuer.
"Choqué et consterné"
Les faits remontent à début octobre, mais la police n'a annoncé l'inculpation du garçonnet qu'un mois plus tard. Katerra Lewis a été mise en liberté sous caution après avoir payé une somme de 15 000 dollars, selon un document rendu public par le bureau du shérif du comté de Jefferson.
Dans de nombreux pays, les jeunes enfants sont considérés comme non responsables de leurs infractions pénales au-dessous d'un certain âge. Aux États-Unis, l'âge de la responsabilité pénale est, lui, déterminé par chaque État. L'Alabama fait partie des États qui n'ont pas fixé d'âge minimum. L'enfant de 8 ans sera jugé par un tribunal pour enfants et encourt une peine de réclusion jusqu'à l'âge de 21 ans dans une prison pour mineurs, a indiqué à l'AFP Tobie Smith, un avocat spécialisé dans la défense des mineurs dans l'Alabama. "Il est extrêmement rare que quelqu'un d'aussi jeune que 8 ans soit traduit devant la justice", a-t-il souligné.
Les procureurs devront toutefois, selon lui, prouver au préalable que l'enfant a les capacités intellectuelles lui permettant de comparaître et de prendre part à sa propre défense. En théorie, selon les lois en vigueur dans l'Alabama, les procureurs ont également la possibilité de demander au juge qu'un mineur soit jugé devant une cour pour adultes. Le très jeune accusé encourrait alors une peine de prison à vie. "Je ne m'attends pas à ce que les procureurs le fassent dans ce dossier. Je serais stupéfait, choqué et consterné s'ils le faisaient et je ne peux imaginer qu'un juge le transfère vers un tribunal pour adultes", a cependant affirmé Tobie Smith. Début octobre, dans l'État voisin du Tennessee, une fillette de 8 ans avait été tuée par balle par son voisin de 11 ans lors d'une simple dispute concernant un chiot. Le préadolescent a aussi été inculpé de meurtre.