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dimanche, octobre 18, 2015

Devenir entrepreneur

http://www.lactualite.com/lactualite-affaires/

La Caisse de dépôt et placement du Québec, le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale lèvent le voile sur une campagne de promotion de l’entrepreneuriat.

par  
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Les entrepreneurs sont les héros méconnus du grand film de l’économie. Plus il y a d’entrepreneurs dans une société, plus il y a d’emplois, plus il y a de richesse et mieux la société se porte.
Blogue EconomieJe pense depuis longtemps que l’entrepreneuriat est l’enjeu numéro un de la société québécoise, et je me réjouis de l’annonce de cette campagne de promotion lancée mardi par Michael Sabia, Monique Leroux et Louis Vachon, les présidents des trois plus grandes institutions financières de la province.
La Caisse de dépôt et placement du Québec, le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale y consacreront six millions de dollars au cours des trois prochaines années. La campagne va se déployer à la télévision, sur les réseaux sociaux et sur un site Web fort intéressant.
Les jeunes entrepreneurs sont au cœur de ce programme. Ce sont les mieux placés pour inspirer ceux qui pourraient être tentés par un projet entrepreneurial et ceux qui ont besoin de conseils pour réussir. Les courtes vidéos sont fort réussies, et je n’ai pu m’empêcher de toutes les regarder en boucle.
Je voue une admiration sans bornes aux entrepreneurs.
Je salue leur créativité, leur ingéniosité, leur audace, leur courage et leur résilience. Non seulement il faut avoir une bonne idée, mais il faut savoir la concrétiser en projet ou en produit et l’organiser en entreprise. Il faut trouver l’argent pour matérialiser cette idée en plus du talent pour la vendre. Il faut être assez résolu pour persister et assez souple pour s’ajuster aux contraintes extérieures.
L’entrepreneuriat, «c’est le trip d’une vie», nous raconte Dominique Brown, de Chocolats Favoris. Je vois la passion dans ses yeux, mais il faut aussi avoir du cran à revendre pour penser bâtir une multinationale du chocolat à partir du Québec!

mercredi, mai 13, 2015

Les défis du PQ à l’ère de Pierre Karl Péladeau

http://vigile.quebec/


Martine Ouellet et Alexandre Cloutier entretiennent toujours l’espoir d’un deuxième tour dans la course à la chefferie du Parti québécois (PQ), une formation rompue à l’art de la surprise. Personne n’avait vu venir André Boisclair, en 2005, dans le costume du sauveur providentiel de l’option souverainiste.
Pierre Karl Péladeau n’a rien en commun avec André Boisclair, mais l’engouement qu’il suscite auprès des militants du PQ procède de la même logique. Le PQ de 2005 voyait en Boisclair le leader jeune, gai et ouvert sur le monde capable de guider le PQ sur la voie du nationalisme civique. Le PQ de 2015 voit en Pierre Karl Péladeau un « success story », un bâtisseur inspirant qui sera en mesure de faire lever le vent en faveur de la souveraineté par la force de ses convictions.
À moins d’un improbable revirement, Pierre Karl Péladeau deviendra, dans les prochains jours, le premier chef du PQ issu du monde des affaires. C’est tout un changement de culture pour le parti.
Jean-François Lisée avait vu juste en se retirant prématurément de la course. Le PQ veut « vivre son moment Pierre Karl Péladeau jusqu’au bout ». Il est difficile d’imaginer que Martine Ouellet et Alexandre Cloutier puissent faire dévier la course. Lors du dernier débat, ils n’osaient même plus l’attaquer de front. L’heure du ralliement va bientôt sonner.
Pierre Karl Péladeau a connu de réels succès en affaires. Il s’est forgé un enviable capital de sympathie en utilisant ses médias et les réseaux sociaux pour mettre en valeur sa personnalité. Et surtout, ses convictions souverainistes ne font pas l’ombre d’un doute.
Elles ont même nui au PQ, lors de la campagne de 2014. La première ministre Pauline Marois a été incapable d’offrir une réponse cohérente sur la tenue d’un hypothétique référendum, après que son candidat vedette eut brandi son poing en l’air, au nom du pays à naître.
Pierre Karl Péladeau sera-t-il en mesure de ramener la souveraineté dans le cœur d’une majorité d’électeurs québécois ? Rien n’est moins sûr. Martine Ouellet et Alexandre Cloutier ont fait mieux que lui dans la course grâce à leurs qualités oratoires et la finesse de leur jugement politique. Malgré toute sa notoriété, l’actionnaire de contrôle de Québecor et député de Saint-Jérôme n’est pas encore parvenu à créer un « effet Péladeau » en dehors de la bulle des militants du PQ.
Ces militants comptent sur lui pour réaliser la souveraineté, faute de quoi le parti pourrait bien mourir avec la génération qui l’a mis au monde. Le PQ a un sérieux problème de crédibilité auprès des jeunes, et il peine à retenir cette clientèle qui lui était historiquement acquise. La réinvention du PQ sera l’un des principaux défis du nouveau chef.
Péladeau va vite réaliser qu’il ne pourra pas mettre ses bénévoles et ses militants en lockout s’ils ne lui obéissent pas au doigt et à l’œil. Il devra apprendre à s’entourer, à écouter et à rallier les membres par la force de ses idées s’il veut réussir sa transition d’homme d’affaires à homme politique.
Et, enfin, le PQ devra trouver une solution satisfaisante aux apparences de conflits d’intérêts et aux conflits d’intérêts qui se posent en raison du statut unique de Pierre Karl Péladeau. Il ne peut devenir chef de l’Opposition officielle et éventuel premier ministre tout en restant l’actionnaire de contrôle de Québecor, le plus gros conglomérat médiatique de la province.
Sa suggestion de placer ses actions dans une fiducie sans droit de regard (mais sans possibilité de vendre les actions) est insuffisante pour éloigner les conflits d’intérêts, réels ou apparents. Comme l’a indiqué la semaine dernière le président du conseil de Québecor, Brian Mulroney, il est impossible pour le conglomérat de couper tous les liens avec son grand patron. Il est consulté sur les grandes décisions qui touchent Québecor.