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lundi, janvier 04, 2016

Loto-Québec poursuivie pour 6 millions $

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/

Publié le 03 janvier 2016 à 18h25 | Mis à jour le 04 janvier 2016 à 00h03
Après quelques années d'existence seulement, la ligue «récréative»... (Photothèque Le Soleil)
PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL
Après quelques années d'existence seulement, la ligue «récréative» comptait 40 000 membres dans 300 établissements, des bars pour la plupart, dans 17 régions du Québec.

(Québec) C'est ce mardi que débute à Montréal une poursuite de 6 millions $ contre Loto-Québec intentée par les fondateurs de la Ligue de tournois de poker du Québec. Ils reprochent à la société d'État d'avoir failli à ses obligations contractuelles et d'avoir détourné les membres de la ligue vers son site Internet Espacejeux.
C'est ce qu'on apprend dans les documents judiciaires disponibles en ligne. La poursuite a été déposée en 2011 par Pierre Martel et André Boyer, des joueurs réputés dans le milieu. En 2006, les deux hommes s'unissent pour créer l'Association des joueurs de tournois de poker du Québec. En 2007, ils fondent Poker Trail Management, qui devient le gestionnaire de la Ligue de tournois de poker du Québec (LPTQ).
Après quelques années d'existence seulement, la ligue «récréative» compte 40 000 membres dans 300 établissements, des bars pour la plupart, dans 17 régions du Québec. Elle s'autofinance grâce aux commandites et aux cotisations des membres.
En 2010, Loto-Québec, qui s'apprête à lancer son site de jeux sur le Web, approche la LPTQ en disant qu'elle désire «encadrer l'offre de poker en ligne et lutter contre la prolifération des sites de poker illégaux», mentionne la poursuite. Elle suggère donc d'établir un contrat de commandite/partenariat. Une offre que les dirigeants de la ligue voient comme une opportunité de développement.
Principalement, cette entente, signée début mars 2011, consiste à exposer le logo de Loto-Québec et d'Espacejeux sur le site de la LPTQ et divers supports promotionnels. En contrepartie, Loto-Québec doit verser 65 000 $ la première année et offrir des privilèges aux membres de la ligue. Mais un conflit éclate le même mois.
En effet, la poursuite mentionne que Loto-Québec a tardé avec plus d'un mois de retard à verser un premier paiement de 20 000 $ prévu le 18 mars.
Plus encore, MM. Martel et Boyer accusent Loto-Québec d'avoir «usé de moyens déloyaux pour capter une clientèle provenant des membres de la LTPQ», en tentant d'utiliser, à son seul bénéfice, les bases de données de la LTPQ et son expertise.
Ils donnent en exemple le fait que Loto-Québec a organisé des tournois destinés aux membres de la LTPQ sans impliquer Poker Trail Management et en a tenu d'autres sur Espacejeux au même moment où la ligue tenait les siens dans des établissements.
Contrat résilié en 2011
Selon la requête, Loto-Québec tentait toujours de détourner les membres de ligue après la résiliation du contrat en juin 2011, notamment en maintenant sur le site Espacejeux des offres permettant aux membres de la LTPQ de participer à des tournois en ligne à des prix préférentiels.
Poker Trail Management évalue ses pertes de revenus et de commandites à 1,5 million $. À cela, il faut ajouter d'autres sommes pour dommages et préjudices, atteignant un total de 6,1 millions $.
De son côté, Loto-Québec a intenté une poursuite de 235 000 $ pour diffamation après la diffusion par M. Boyer d'une vidéo dans laquelle il dénonçait les manquements contractuels de Loto-Québec. L'intimé a déjà qualifié cette poursuite de «poursuite-bâillon».

lundi, juillet 06, 2015

Ludoplex gagne son pari à Fleur de Lys

http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/

Publié le 06 juillet 2015 à 05h00 | Mis à jour à 07h33
Les données tirées du plus récent bilan annuel... (Le Soleil, Patrice Laroche)
LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE

Les données tirées du plus récent bilan annuel de Loto-Québec démontrent que la décision de déménager le Salon de jeux a été rentable. Le fait de pouvoir se stationner plus facilement, et gratuitement, pourrait expliquer en grande partie ce succès.

Annie Mathieu est journaliste surnuméraire au Soleil.
ANNIE MATHIEU
Le Soleil
(Québec) Le déménagement du Salon de jeux de Québec d'ExpoCité au centre commercial Fleur de Lys a entraîné une importante hausse d'achalandage de 66 % et une augmentation des revenus de 36%. Si Loto-Québec dit avoir réussi son pari, la société d'État souligne qu'il ne faut pas en conclure que ses clients jouent davantage.
Les données sont tirées du plus récent bilan annuel de Loto-Québec dévoilé à la mi-juin. Entre la date du déménagement le 10 novembre 2014 - la réouverture du nouvel emplacement 11 jours plus tard - et le 31 mars 2015, l'achalandage a augmenté de 66 %. Cela représente 775 clients par jour en moyenne à son ancien lieu de résidence contre 1285 joueurs quotidiennement au centre commercial situé à proximité de l'autre côté de la Laurentienne, précise le porte-parole de la société d'État, Patrice Lavoie.
L'augmentation des revenus de 36 % correspond à des recettes de 77 000 $ par jour depuis la mi-novembre contrairement à 56 000 $ avant que le Salon de jeux migre dans ses nouvelles installations. Pour l'ensemble de l'année financière, 2014-2105, Loto-Québec calcule que ses revenus sont en hausse de 14,6 %, soit de 23,183 millions $ par rapport à l'exercice précédent.
«Vous voyez que le Salon de jeux de Québec, c'est chose promise, chose due. Il est rentable comme en attestent les résultats financiers», a commenté M. Lavoie. La société d'État croit que ses activités se poursuivront au même rythme. «Rien ne nous indique que ça devrait cesser, poursuit le porte-parole. On peut penser que l'an prochain quand on va présenter les chiffres pour 2015-2016, c'est certain, rien ne se perd, rien ne se crée, la tendance va continuer au fait que le Salon de jeux demeure rentable.»
Patrice Lavoie prévient toutefois qu'à la lumière de ces résultats, il ne faut pas faire de conclusion trop hâtive voulant que les clients dépensent davantage dans les machines à sous. «Pour la période qui vous intéresse, l'augmentation de l'achalandage est de 66 % alors que la hausse des revenus est de 36%. Toute chose étant égale par ailleurs, on peut en déduire que la dépense par client n'a pas augmenté. Il serait donc faux d'expliquer la hausse des revenus par le fait que les gens jouent davantage», fait-il valoir.
L'accessibilité du nouveau site explique en bonne partie les bons résultats financiers du Salon de jeux de Québec, selon lui. Il cite le stationnement gratuit au centre commercial situé dans un secteur de la ville «plus facile d'accès» qu'ExpoCité d'autant plus que des travaux entravaient le coin. L'effet nouveauté n'est pas non plus à négliger. «On peut penser que c'est en partie dû au fait que c'est un nouvel établissement, un nouvel emplacement, c'est beau, c'est neuf», ajoute le porte-parole. L'achalandage important pendant le temps des Fêtes peut également avoir contribué à faire gonfler le chiffre d'affaires.
Il refuse cependant de conclure hors de tout doute que le lieu de divertissement profite de l'achalandage du centre commercial dans lequel il est situé. «Peut-être qu'effectivement il y a des gens qui, en attendant le magasinage du conjoint ou de la conjointe, vont faire un tour, mais on est dans l'hypothétique», avance M.Lavoie. Même réponse lorsqu'il est question de savoir si Loto-Québec aurait réussi à attirer une nouvelle clientèle en déménageant à défaut d'avoir fait augmenter le montant dépensé par client. «Encore une fois, c'est l'hypothétique. On peut penser qu'il y a une partie, c'est la même clientèle, ce n'est pas forcément de nouveaux joueurs non plus, je ne peux pas répondre à cette question-là», indique le porte-parole.
La Santé publique toujours en désaccord
La Santé publique de la Capitale-Nationale s'était fortement opposée au déménagement du Ludoplex à un jet de pierre de son emplacement actuel, soulignant que Vanier représente l'une des parties les plus défavorisées de la ville de Québec.
«Il [le Ludoplex] va demeurer dans un secteur fortement défavorisé et ce n'est pas un secteur touristique où les touristes peuvent venir perdre leur argent chez nous, avait expliqué au Soleille directeur régional de la Santé publique, le DrFrançois Desbiens au moment de l'annonce en avril 2014. Nous, on pense qu'il y a eu une opportunité manquée par Loto-Québec d'aménager le Salon de jeux dans un quartier mieux nanti économiquement, ce qui aurait diminué l'accessibilité géographique pour les gens qui n'ont pas beaucoup d'argent à dépenser dans ce type de jeux.»
Dans ce contexte, le succès de Loto-Québec au centre commercial Fleur de Lys ne représente pas une bonne nouvelle pour les autorités de la santé. «C'est tout de même des gens de plus qui jouent, ce qui contribue toujours à appauvrir encore davantage la population dans des secteurs que l'on sait défavorisés», a commenté le porte-parole René Bouchard. Il rappelle qu'à l'époque, la Santé publique avait recommandé pour le choix d'un nouveau site de salon de jeux d'éviter la proximité des secteurs de forte défavorisation, de privilégier les secteurs touristiques et de retirer les sites dans un rayon de 2,5 km du nouvel emplacement.
Les joueurs semblent apprécier pouvoir combiner magasinage et... (Photothèque Le Soleil, Patrice Laroche) - image 2.0
Les joueurs semblent apprécier pouvoir combiner magasinage et jeu, une situation qui profite également aux commerçants de Fleur de Lys.
PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE

Les deux atouts: le stationnement gratuit et l'accès facile

Vendredi, alors que le mercure affichait 25 degrés, le soleil plombait sur les véhicules du stationnement bondé devant le Salon de jeux de Québec. Plusieurs clients rencontrés sur place ont mis de l'avant l'avantage de pouvoir se garer facilement depuis le déménagement des machines à sous du site d'ExpoCité et la proximité avec le centre commercial pour expliquer leur virée de l'après-midi dans ce lieu de hasard.
Il n'a pas été difficile de trouver des joueurs, occasionnels ou habitués, pour discuter des nouvelles installations de Loto-Québec dans le centre commercial Fleur de Lys tant le va-et-vient de clients y est important. À l'intérieur, le bruit des pièces des nombreuses machines à sous occupées en grande partie par des têtes grises ou blanches indiquait une journée payante pour la société d'État et probablement quelques chanceux.
«Je magasinais et je suis rentrée [au Salon de jeux] par curiosité. Je n'étais jamais allée à ExpoCité», reconnaît Sonia, une femme dans la cinquantaine qui n'a pas voulu dévoiler son vrai nom comme tous les autres clients interrogés par Le Soleil.
Lisa non plus n'avait jamais franchi les portes de l'établissement avant qu'il ne déménage de l'autre côté de l'autoroute Laurentienne. «Il fallait payer du stationnement. Ici, c'est plus facile d'accès. Mais ce n'est pas comme avant dans les casinos, avant on gagnait plus», regrette celle qui est sortie sans faire de sous. «Ce n'est pas parce que c'est dans un centre d'achat que je vais y retourner!» conclut-elle. Paul H. explique aussi que la possibilité de garer sa voiture facilement l'a encouragé à fréquenter le «nouveau» Salon de jeux. «Je n'y allais jamais avant!» admet-il.
Réjean, 58 ans, avoue aussi qu'il ne serait jamais allé «à l'autre place» qu'il trouvait trop enclavée. «On dirait que tu t'en allais à l'abattoir», illustre-t-il pour expliquer qu'il se serait probablement senti étiqueté comme joueur compulsif. Au milieu d'un centre achat, l'anonymat est plus facile, argue-t-il. «C'est plus facile, n'importe qui peut y aller.»
Marc, un client régulier dans la quarantaine, croit que l'achalandage a beaucoup augmenté dans le nouvel emplacement du Salon de jeux en raison du changement des machines disponibles qui sont désormais celles que l'on retrouve dans les casinos comme celui de Charlevoix. «Ils ne veulent pas faire de casino à Québec, mais c'est quasiment pareil maintenant, je les trouve un peu hypocrites. Je suis certain que les revenus ont diminué là-bas», conclut-il.

Un plus pour le centre commercial

Les commerçants qui tiennent boutique à Fleur de Lys bénéficient de l'achalandage qu'amène le Salon de jeux de Québec récemment déménagé, et ce, bien que celui-ci ne soit accessible que de l'extérieur.
«Oui, il y a un certain impact. On le voit, mais je n'ai pas de compteurs aux portes, donc pas de données spécifiques», indique la directrice générale du centre commercial, Louise Gagnon, qui se fie cependant au nombre de voitures dans le stationnement.
Par contre, elle souligne que depuis la fermeture du Target, la donne a changé puisque la hausse d'achalandage était beaucoup plus perceptible lorsque le magasin de détail et le Salon de jeux occupaient des espaces en même temps. Avant de regarder de plus près le comportement de sa clientèle, Mme Gagnon attend la venue de Walmart, qui occupera les locaux de son concurrent qui a plié bagage.
La directrice générale croit par ailleurs que les couples qui visitent son centre commercial n'ont pas tendance à se séparer le temps qu'un des deux membres fasse des emplettes pendant que l'autre tente sa chance aux machines à sous.
«Étant donné qu'il n'y a pas d'accès via le centre commercial, je pense que Monsieur et Madame vont jouer ensemble. Mais ça se peut que s'ils gagnent, ils aillent dépenser ensemble», avance Mme Gagnon. Elle dit ne pas avoir été informée de joueurs chanceux qui sont allés flamber un important butin dans les commerces du centre commercial.