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Publié le 16 janvier 2017 à 20h31 | Mis à jour le 16 janvier 2017 à 23h06
Publié le 16 janvier 2017 à 20h31 | Mis à jour le 16 janvier 2017 à 23h06
Les événements organisés par le Canada ont lieu à chaque investiture présidentielle depuis 1993. Sur notre photo, l'ambassade du Canada à Washington. PHOTO AFP |
ALEXANDER PANETTA
La Presse Canadienne
WASHINGTON
La Presse Canadienne
WASHINGTON
Alors que le gouvernement canadien prépare sa fête quadriennale pour célébrer l'investiture du nouveau président des États-Unis à son ambassade située sur l'avenue Pennsylvania à Washington, le menu de cette année comprendra de la poutine, du saumon, du boeuf, de la tourtière - et une réduction pour les contribuables.
Le gouvernement espère que les entreprises paieront tous les coûts des festivités de cette année, contrairement à 2013, lorsque des commanditaires avaient couvert seulement les trois quarts de la facture et que les contribuables avaient dû éponger les 44 096 $ restants, selon des documents obtenus par La Presse canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.
L'ambassade du Canada attire généralement plusieurs invités en raison de son emplacement de choix, près du National Mall et du chemin par où passe le défilé présidentiel. Il s'agit de la seule ambassade à se trouver dans ce secteur.
Vendredi, Donald Trump prêtera serment au Capitole des États-Unis pour devenir le 45e président, puis il passera près de l'ambassade canadienne et ses nombreux drapeaux pour se rendre à la Maison-Blanche.
Très peu de Canadiens devraient célébrer cette année la victoire de Donald Trump, si l'on en croit les sondages. En novembre, seulement 18 pour cent des personnes interrogées dans un sondage Angus Reid ont dit être un peu ravies ou ravies à l'idée que le milliardaire devienne président.
Compte tenu de la faible popularité du futur président Trump, le gouvernement canadien a-t-il hésité à organiser une fête cette année? Pas un seul instant, a assuré David MacNaughton, l'ambassadeur du Canada aux États-Unis.
«Nous serions fous de ne pas utiliser les atouts que nous avons ici - d'être la seule ambassade entre le Capitole et la Maison-Blanche», a-t-il indiqué en entrevue.
«C'est un atout fantastique pour les gens du Canada. Nous serions fous de ne pas utiliser cela pour bâtir nos contacts et notre relation avec le gouvernement des États-Unis, à tous les niveaux... peu importe qui est le président des États-Unis», a-t-il ajouté.
Les membres du Congrès et certains gouverneurs sont censés aller faire un tour aux festivités, selon l'ambassadeur. Le conseiller du président désigné, Newt Gingrich, a déjà fait une apparition lors de cette fête par le passé.
«Pour ceux qui critiqueraient cela, je ne peux pas imaginer quelle serait leur réaction si nous disions: »Oh, n'utilisons pas cet atout pour lequel les gens du Canada ont payé pour faire la promotion du Canada«. Ce serait plutôt stupide, bien franchement», a-t-il estimé.
Préparer le terrain
L'équipe de l'ambassade tente de tisser des liens avec les Américains à tous les niveaux du gouvernement et dans différentes industries pour préparer le terrain aux délicats pourparlers concernant l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) et les restrictions en infrastructures relativement aux dispositions «Buy American».
Les événements organisés par le Canada ont lieu à chaque investiture présidentielle depuis 1993.
Les organisateurs s'attendent à recevoir 1800 invités pour la fête, qui inclura un événement avant l'investiture et une vue sur le défilé depuis la cour de l'ambassade.
Certains des invités les plus importants pourront se rendre dans la suite de l'ambassadeur située en haut de l'édifice. Plus tôt cette année, l'ancien président du Comité national républicain et prochain chef de cabinet de Donald Trump, Reince Priebus, avait fait une apparition à l'ambassade canadienne lors d'un événement pour le gala de l'Association des correspondants de la Maison-Blanche.
Une porte-parole de l'ambassade a laissé entendre que les coûts pour les contribuables seraient moins élevés que lors de la dernière investiture du président Barack Obama. Selon les documents consultés par La Presse canadienne, la facture totale s'est alors élevée à 186 174 $ et les commanditaires ont couvert 142 078 $.
«Nous nous attendons à ce que les événements (cette fois-ci) soient couverts entièrement par nos partenaires commanditaires», a indiqué Christine Constantin.
Une autre différence avec la dernière investiture de Barack Obama est le niveau d'enthousiasme à Washington.
Des billets pour l'événement sont toujours disponibles en ligne. Plusieurs artistes se sont désistés - la dernière annulation a été annoncée lundi, alors qu'un groupe qui joue des reprises de Bruce Springsteen s'est retiré. Et finalement, de nombreuses chambres d'hôtel sont toujours vides à Washington.
Donald Trump est encore moins populaire à Washington qu'au Canada. Dans la capitale des États-Unis, le prochain président a reçu seulement 4 pour cent des voix - le pire résultat jamais obtenu par un candidat à la présidence.
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