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MISE à JOUR
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Le premier ministre Philippe Couillard, qui se défend d’avoir «peur» de Jean-François Lisée, ne regrette «absolument pas» d’avoir associé le nouveau chef péquiste aux «partis populistes d’Europe» lors de sa mission en Islande.
- À lire aussi : Lisée a «joué dans les eaux» des partis populistes d’Europe, réitère Christine St-Pierre
À ceux qui ont pu voir, dans sa réaction, la crainte d’avoir à faire face à M. Lisée, «bien ils se trompent, il n’y a pas grand chose qui me fait peur», a rétorqué mercredi M. Couillard.
Confirmant qu’il a été bien cité après s’être attaqué au nouveau chef péquiste depuis Reykjavik, samedi dernier, «j’ai délibérément dit ce que j’ai dit et je le maintiens», a déclaré le premier ministre, en marge d’un point de presse à Québec.
Samedi dernier, son cabinet politique a pourtant multiplié les démarches dans l’espoir que soient assouplis les comptes rendus des médias qui l’accompagnaient dans la capitale islandaise, dont notre Bureau parlementaire.
Couillard ne regrette rien
Revenant pour la première fois sur le sujet depuis son retour au Québec, le premier ministre a fait valoir qu’il avait, en Islande, «fait très attention [...] de ne pas lier spécifiquement» M. Lisée à un «parti populiste d’Europe» en particulier.
Invité à préciser s’il parlait bel et bien de l’extrême droite européenne, M. Couillard avait répondu samedi que Jean-François Lisée se trouvait «dans une parenté familière».
Loin de regretter d’avoir établi pareille comparaison, comme plusieurs lui reprochent, M. Couillard n’a pas hésité à en rajouter.
«J’ai établi tout simplement l’évidence, a dit le premier ministre. [...] C’est incroyable le dérapage qu’il y a eu pendant cette campagne au leadership.»
M. Couillard a notamment repris une déclaration du député péquiste Maka Kotto, qui a accusé, il y a deux semaines, M. Lisée d'agiter «des vecteurs qui chatouillent la part sombre de nos âmes».
«Dire que Jean-François est d’extrême droite, c’est dire que Maka Kotto est blanc», a répliqué le député de Bourget, qui n'a pas apprécié d'être «instrumentalisé» de la sorte par M. Couillard.
Malaise au conseil des ministres
À l’entrée du conseil des ministres, mercredi, seule la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, s’est portée à la défense du premier ministre.
«M. Lisée, pendant sa campagne au leadership, a joué dans ces eaux-là. [...] Il est allé chasser sur ces terres-là», a dit Mme St-Pierre, à propos des «partis populistes d’Europe».
Les autres, pour l'essentiel, se sont contentés de souhaiter bonne chance à M. Lisée. «Je ne suis pas gêné», a assuré Gaétan Barrette, préférant ne pas entrer «sur le terrain du premier ministre».
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