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PUBLIÉ LE MARDI 13 SEPTEMBRE 2016 À 12 H 24 | Mis à jour le 13 septembre 2016 à 21 h 11
PUBLIÉ LE MARDI 13 SEPTEMBRE 2016 À 12 H 24 | Mis à jour le 13 septembre 2016 à 21 h 11
Le premier ministre Philippe Couillard a conclu mardi une visite éclair à Cuba par une rencontre surprise avec le président Raul Castro. La délégation québécoise part avec trois ententes de partenariat dans ses valises et l'engagement que le Québec aura un représentant permanent sur l'île.
Ce n'est qu'en toute fin d'après-midi que Philippe Couillard a appris qu'il aurait une rencontre avec un dirigeant de haut niveau, avant d'apprendre qu'il s'agirait du président cubain en personne.
Cette rencontre inattendue permet au premier ministre québécois de terminer cette mission économique par un coup d'éclat. En règle générale dans la diplomatie, un chef d'État rencontre un dirigeant de même rang. Qu'un premier ministre d'une province canadienne réussisse à rencontrer le président cubain peut être vu comme le signe d'un réchauffement des relations entre le Québec et Cuba.
Toutefois, compte tenu des égards dont ont fait preuve les responsables cubains envers le premier ministre Couillard, les relations entre le Québec et Cuba étaient déjà au beau fixe.
Représentant permanent à Cuba
Les autorités cubaines et le gouvernement du Québec ont conclu une entente verbale de principe pour une représentation permanente du Québec à Cuba.
Plusieurs options sont possibles, à savoir une antenne, un bureau ou une délégation. Les modalités seront connues dans les prochains mois, mais il n'y a pas d'échéancier pour l'implantation de cette représentation permanente.
Philippe Couillard était accompagné lors de cette mission économique d'une quarantaine de représentants d'entreprises québécoises.
Une entente a notamment été conclue entre l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec et le ministère du Tourisme de Cuba.
Le but, a expliqué le premier ministre, est d'établir de nouveaux partenariats avant que la concurrence américaine ne s'impose dans la foulée de l'assouplissement de l'embargo américain. Il veut ainsi s'assurer que le Québec participe à la révolution économique de Cuba.
On veut marquer notre présence! On veut dire aux Cubains : ''Vous avez des partenaires naturels au Québec. Nous sommes des Latins tous les deux'' .Philippe Couillard, premier ministre du Québec
Des entreprises québécoises
Parmi les entreprises de la délégation québécoise, Palmex, de Saint-Sauveur, qui vend des feuilles de palmiers synthétiques pour les toitures exotiques, s'est rendue à Cuba dans l'espoir de saisir des occasions d'affaires.
« Dans un premier lieu, on est venus pour répondre à une demande qu'on élabore avec les responsables du gouvernement de Cuba. Dans un deuxième lieu, j'aimerais regarder pour un partenariat », explique Pierre Fortier, directeur du développement des affaires de Palmex.
Daniel Soucy, un entrepreneur en tourisme sur mesure établi au pays depuis 10 ans, conseille maintenant les investisseurs potentiels. Selon lui, faire des affaires à Cuba nécessite énormément de recherches étant donné le peu d'information disponible.
Tout est possible ici, mais il faut prendre les bons chemins. Daniel Soucy, un entrepreneur en tourisme sur mesure
« Moi, je suis là pour donner le signal au gouvernement de Cuba que le Québec a toujours été ami avec Cuba même dans les heures sombres de l'embargo, a affirmé Philippe Couillard. Nous avons visité ce pays. Nous avons déjà des entrepreneurs là-bas. »
Les touristes québécois dépensent en moyenne 350 millions de dollars chaque année à Cuba.
Les échanges commerciaux avec le pays atteignent de leur côté 86 millions de dollars.
Le temps dira si le Québec est capable de garder sa place au soleil dans l'ombre du géant américain, qui courtise, lui aussi, le marché cubain.
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