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lundi, novembre 14, 2016

Corruption: Couillard défie ses adversaires

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Publié le 13 novembre 2016 à 15h33 | Mis à jour le 14 novembre 2016 à 09h01
«On ne peut rien faire par rapport aux... (PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE)
«On ne peut rien faire par rapport aux perceptions», affirme Philippe Couillard.
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Denis Lessard
DENIS LESSARD
La Presse
(Laval) Incapable depuis deux ans de casser l'image de corruption accolée aux libéraux, Philippe Couillard lance le gant. Il met au défi ses adversaires de trouver un geste répréhensible depuis qu'il a pris les commandes du parti, en mars 2013.
«On ne peut rien faire par rapport aux perceptions», a-t-il soutenu à l'issue du conseil général de son parti. Relancé sur l'image déplorable de son parti, il a répondu: «Je suis chef du PLQ depuis mars 2013, premier ministre depuis avril 2014. Je ne vois que des gestes irréprochables, éthiques, tant de mon parti que de mon gouvernement. Et je défie qui que ce soit de montrer un exemple d'une pratique qui n'est pas irréprochable et droite».
Commandé par la Coalition avenir Québec (CAQ), un sondage Léger réalisé juste avant le conseil général révélait le problème de perception du PLQ. Pas moins de 16% des 1000 internautes sondés estiment que le gouvernement Couillard a plus de «problèmes de corruption» que les gouvernements précédents, et 60% sont d'avis que la situation n'a pas changé. Seulement 12% croient que la corruption a reculé. «Les dates sont importantes», a indiqué M. Couillard quand on lui a rappelé les problèmes des Sam Hamad et de Laurent Lessard, dans l'embarras pour des gestes faits avant son arrivée aux commandes du PLQ.
Dans les couloirs du conseil général, le constat de Léger suscitait de l'embarras. Présidente du caucus, Nicole Ménard a observé que de telles attaques surviennent toujours au moment d'annonces importantes pour les libéraux. «C'est aberrant ce qui sort, c'est drôle que ce soit toujours à des moments cruciaux où on fait des annonces», a-t-elle dit. «C'est la façon des autres partis de faire de la politique, parler d'un passé qui n'existe plus. Trouvez-moi une seule chose qui ressemble au favoritisme dans ce gouvernement-ci!», a lancé Gaétan Barrette, ministre de la Santé. «La corruption, c'est acheter les gens, un gros mot, épouvantable. Le parti d'aujourd'hui n'est pas là.»
Devant les 400 délégués réunis pour la fin de semaine, M. Couillard a ironisé, décoché des flèches à l'endroit de ses adversaires. «Je suis constamment insulté dans les médias par ces gens-là, et je n'aurais pas le droit de dire ce que je pense d'eux?», s'est-il justifié en point de presse.

Trump va se distancier
François Legault est devenu le «capitaine Catastrophe» en décrivant un Québec en panne économique, où l'emploi périclite et les régions sont exsangues, a souligné le chef libéral. Pour la CAQ, «ça va donc mal!»
Avant les élections américaines, le chef caquiste soutenait qu'il n'avait rien à voir avec Donald Trump. «Maintenant qu'il a gagné, il se colle dessus!» De toute évidence, M. Legault est impressionné par le nouveau président qui veut expulser des étrangers. «Il devrait faire attention, parce que si cela continue, M. Trump voudra prendre ses distances!», a ajouté, acerbe, le chef libéral.
Une campagne référendaire de six ans
Jean-François Lisée n'a pas échappé aux attaques. C'est «mon cinquième chef du Parti québécois et il a changé d'idée, comme cela arrive souvent». Le chef péquiste avait écrit qu'il comptait refuser le droit de vote à un étranger qui ne s'était pas suffisamment intégré, même s'il était citoyen canadien. «Aujourd'hui, il recule; ‟on m'a dit que c'était peut-être pas la meilleure chose à faire!"»
Lisée navigue à vue. «C'est la tactique du jour. Tu répètes quelque chose qui n'a aucun sens, ce n'est pas grave, puisque tu en as besoin pour ta petite victoire d'aujourd'hui. Dès que c'est fini, on n'en parle plus.»
«La fin justifie les moyens» reste le principe cardinal de Lisée. «On ne peut lui faire confiance» quand il dit: «l'indépendance, oubliez ça, même si c'est notre article 1». M. Lisée « annonce une campagne référendaire de six ans, ce n'est pas ce que les Québécois veulent».
Les deux partis d'opposition avaient critiqué vertement Québec pour son aide à Bombardier. Le patron Alain Bellemare a reconnu que l'entreprise avait frôlé la faillite; «on a eu des critiques vitrioliques, on était au bord du précipice». Maintenant, les partis d'opposition «ont honte, se cachent» et ne contestent plus l'aide de 1 milliard consentie par Québec, souligne M. Couillard.

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