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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 6 H 03 | Mis à jour il y a 13 minutes
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Le directeur du FBI, James Comey PHOTO : JONATHAN ERNST / REUTERS |
Imaginez-vous quelques instants le commissaire de la GRC ou le directeur général de la Sûreté du Québec s'immiscer dans une campagne électorale au Canada. Impensable direz-vous?
C'est pourtant ce qui vient de survenir aux États-Unis. Le directeur du FBI, James Comey, vient de larguer une bombe au beau milieu d'une des campagnes présidentielles les plus hargneuses de l'histoire américaine.
Dans une lettre adressée, vendredi, au Congrès, le directeur Comey a révélé que le FBI avait en sa possession de nouveaux courriels « pertinents » à l'enquête menée sur la gestion du serveur privé utilisé par l'ex-secrétaire d'État, Hillary Clinton.
Cependant, ajoute James Comey, rien pour l'instant ne permet au FBI de conclure que le matériel saisi lors d'une autre enquête est « significatif ». Le directeur avise également dans cette lettre qu'il a donné l'ordre à ses enquêteurs d'analyser le nouveau contenu.
Devoir de réserve
Alors, si ces nouveaux éléments de preuve ne sont pas « significatifs » pourquoi les avoir rendus publics à 11 jours d'une élection présidentielle? N'y a-t-il pas un devoir de réserve élémentaire à respecter de la part d'un chef de police? Un devoir qui jusqu'ici avait été suivi par ses prédécesseurs.
Un ex-porte-parole du département de la justice, Matthew Miller, aussi partisan d'Hillary Clinton, affirme que le directeur du FBI vient de violer une longue tradition qui empêche les autorités judiciaires et policières d'intervenir à moins de 60 jours de la fin d'une campagne présidentielle.
La procureure générale des États-Unis, Loretta Lynch, s'est opposée au dépôt de cette lettre de James Comey au comité du Congrès dont plusieurs membres sont républicains. Mais le directeur du FBI est indépendant et n'a visiblement pas suivi les recommandations de la ministre de la Justice.
James Comey aurait senti l'obligation légale d'avertir les membres du Congrès qui l'ont entendu sur toute cette affaire de courriels d'Hillary Clinton. Ici aux États-Unis, les analystes expliquent son geste par sa crainte d'être accusé d'avoir retenu de nouveaux éléments d'enquête. Mais n'est-ce pas le rôle de la police d'accumuler secrètement de la preuve pour ensuite porter des accusations?
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