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Publié le 30 septembre 2016 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Publié le 30 septembre 2016 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Le chef adjoint du Parti conservateur, Denis LebelPHOTO ROCKET LAVOIE, LE QUOTIDIEN |
JOËL-DENIS BELLAVANCE
La Presse
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(OTTAWA) En confiant à un ministre élu en l'Ontario la responsabilité du développement régional au Québec, le gouvernement Trudeau a carrément tourné le dos aux régions de la Belle Province, estime le chef adjoint du Parti conservateur, Denis Lebel.
Au lieu de faire appel à l'un des 40 députés libéraux du Québec pour s'occuper de l'Agence du développement économique du Canada pour les régions du Québec, le premier ministre Justin Trudeau a décidé de confier cette tâche au ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, qui est député de Mississauga-Malton et qui a aussi la responsabilité des autres agences de développement économique régional (provinces atlantiques, sud et nord de l'Ontario, diversification de l'économie de l'Ouest, et le Grand Nord).
Cette décision avait fait sourciller plusieurs élus au Québec à l'époque. Mais près d'un an après l'arrivée au pouvoir des libéraux, il appert que les régions du Québec ont perdu leur voix auprès du cabinet, estime Denis Lebel.
M. Lebel, qui a lui-même été ministre responsable de l'Agence de développement économique du Québec dans le gouvernement conservateur de Stephen Harper de 2008 à 2011, propose de remédier à cette lacune en créant « une équipe d'intervention » formée de cinq anciens maires de villes du Québec qui ont maintenant une voix à Ottawa : les députés conservateurs Alain Rayes, Luc Berthold, Bernard Généreux et lui-même ainsi que le sénateur Claude Carignan.
M. Lebel confirmera la formation de ce groupe de travail, qui aura comme mandat de faire avancer les dossiers qui sont chers aux régions du Québec à Ottawa, durant un discours qu'il prononcera ce matin devant les membres de la Fédération québécoise des municipalités, qui sont réunis en congrès à Québec.
Avant de faire le saut en politique fédérale, M. Lebel a été maire de Roberval. Quant à Alain Rayes, Luc Berthold et Bernard Généreux, ils ont été premiers magistrats de Victoriaville, Thetford Mines et La Pocatière respectivement. Pour sa part, Claude Carignan était maire de Saint-Eustache avant d'être nommé au Sénat en 2009.
« Quand j'étais ministre du Développement régional, j'ai visité toutes les régions du Québec à plusieurs reprises. J'ai fait des annonces dans de petits villages, et pas juste dans les grandes villes qui donnent plus de votes. On a pris des décisions pour s'occuper du développement économique des régions du Québec. Ce n'est pas juste une question de petite politique. C'est une question de reconnaître la spécificité des besoins des régions », a affirmé hier Denis Lebel dans une entrevue à La Presse.
À titre d'exemple, M. Lebel a rappelé qu'il avait pris la décision, lorsqu'il était ministre du Développement régional, d'investir « massivement » dans l'industrie de la motoneige. « Cela a aidé les régions du Québec qui vivent l'hiver et survivent l'hiver grâce notamment à des touristes de l'Europe ou d'ailleurs qui viennent faire de la motoneige ici, par exemple. Quelqu'un qui ne connaît pas bien le terroir québécois ne peut pas prendre de telles décisions, comme celle d'aider les municipalités de 2000 personnes et moins à rénover leur centre communautaire », a-t-il soutenu.
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