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vendredi, septembre 02, 2016

L'appui des Latino-Américains conservateurs s'effrite dans le camp républicain

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PUBLIÉ LE JEUDI 1 SEPTEMBRE 2016 À 23 H 50
Donald Trump.
Donald Trump.   PHOTO : REUTERS/CARLO ALLEGRI
Plusieurs personnalités républicaines d'origine hispanique ont annoncé jeudi leur retrait du camp Trump au lendemain d'un discours en Arizona, où le candidat républicain a réitéré son intention d'expulser tous les immigrants clandestins du territoire américain. 
RADIO-CANADA AVEC REUTERS
C'est notamment le cas d'Alfonso Aguilar, membre d'un groupe conservateur de défense des intérêts des Latino-Américains, qui n'a pas mâché ses mots envers le candidat républicain. M. Aguilar s'est dit « déçu et trompé » à la suite du discours prononcé par Donald Trump mercredi soir à Phoenix.
Au cours de ce discours, le milliardaire a réaffirmé sa volonté d'aller de l'avant avec la construction d'un mur séparant le Mexique des États-Unis et de maintenir la ligne dure envers les immigrants, notamment ceux qui possèdent des antécédents criminels. Le candidat républicain s'est même permis de commencer son discours en abordant les cas d'Américains assassinés par des immigrants illégaux.
Ces propos anti-immigration n'ont pas manqué de faire réagir Alfonso Aguilar. « Au cours des deux derniers mois, il a dit qu'il n'expulserait pas ceux qui n'ont pas de casier judiciaire. Il a dit qu'il traiterait les immigrants sans-papiers qui n'ont pas de casier avec humanité et compassion », a déclaré le militant latino-américain, qui a dirigé l'Office de la citoyenneté sous la présidence de George W. Bush.
Un conseil sur les politiques d'immigration décevant
M. Aguilar considère que les mots durs prononcés par le candidat républicain montrent une attitude inflexible qui s'éloigne du ton plus conciliant qu'il avait adopté au cours des dernières semaines.
Donald Trump avait notamment créé un conseil réunissant des membres de la communauté latino-américaine chargés de le conseiller sur des politiques d'immigration.
Le passage au sein de ce conseil a laissé un goût amer à Jacob Monty, un juriste texan. Ce dernier a annoncé qu'il cesserait de soutenir M. Trump. « Il y avait tellement d'espoir... Il nous a utilisés comme accessoires », a dit avec regret le juriste.
Ce n'était pas un discours républicain, c'était de la propagande populiste. Il ne doit retenir que l'avis de la dernière personne à qui il a parlé.Jacob Monty, un juriste texan, au sujet du discours de Donald Trump à Phoenix, en Arizona.
Ramiro Pena, un pasteur texan ayant aussi pris part au conseil, a annoncé qu'il retirait son appui à la campagne républicaine. Il aurait d'ailleurs qualifié le conseil « d'arnaque ».
Avec des sondages d'opinion avant ce discours déjà défavorables à Donald Trump, le retrait de ceux qui pensaient continuer de le soutenir témoigne de ses difficultés à élargir son électorat aux minorités et aux électeurs modérés.
Des politiques d'immigration à deux vitesses?
Une ex-mannequin montréalaise affirme avoir déniché des contrats au sein de l'agence Trump Models Management, appartenant à Donald Trump, au tournant des années 2000, sans avoir de visa de travail. Rachel Blais et deux autres de ses collègues affirment qu'un grand nombre de mannequins ne bénéficiaient pas d'un statut régularisé aux États-Unis, puisque la plupart d'entre eux « commencaient leur carrière ». Mme Blais a précisé que l'agence de M. Trump ne s'affairait à remplir les papiers pour l'obtention de visas de travail que pour les mannequins qui rapportaient beaucoup d'argent.

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