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PUBLIÉ IL Y A 47 MINUTES
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Donald Trump, le 1er mai dernier, en Indiana PHOTO : AP/SETH PERLMAN |
Aux États-Unis, les bonzes des grandes formations politiques sont habituellement prompts à s'unir autour du candidat qui remporte la course à l'investiture. Mais celle qui a mené au triomphe de Donald Trump, cette année, a tellement divisé le Parti républicain que certains songent à voter autrement aux élections présidentielles de novembre.
RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE ET REUTERS
Depuis la victoire du milliardaire en Indiana, mercredi, et du retrait de ses deux derniers opposants, Ted Cruz et John Kasich, plusieurs membres du parti – certains modérés, d'autres conservateurs – ont déclaré publiquement qu'ils refusaient de se ranger derrière Donald Trump, ce qui pourrait se révéler problématique s'ils boudaient les urnes cet automne.
Certains ont évoqué leur intention de s'abstenir ou de rester en retrait de la campagne républicaine au cours des prochains mois. C'est notamment le cas de l'ex-président George W. Bush, qui a fait savoir via son porte-parole qu'il ne commentera pas la course à venir. Son propre père, George H.W. Bush, est demeuré particulièrement silencieux au cours des dernières semaines, alors que son frère, Jeb Bush, avait accordé son appui à Ted Cruz après s'être retiré de l'investiture en mars.
D'autres républicains influents ont même laissé entendre qu'ils considéraient voter pour la démocrate Hillary Clinton en novembre. C'est notamment le cas de Mark Salter, ancien conseiller du sénateur John McCain, qui a écrit dans un tweet très repris : « Le Parti républicain va investir un type qui lit le National Enquirer [un tabloïd à scandales] et croit que c'est son niveau ». « Je suis avec elle », a-t-il ajouté, en reprenant l'expression fétiche des pro-Clinton.
Ces républicains modérés ont souvent été échaudés par les déclarations controversées de Donald Trump, qui a notamment promis au cours des derniers mois d'ériger un mur à la frontière du Mexique, de déporter les immigrants illégaux et de bannir l'immigration musulmane afin de combattre le terrorisme.
Quant aux républicains conservateurs, qui avaient mis leurs espoirs en Ted Cruz, plusieurs rêvent maintenant d'une candidature indépendante, alors que d'autres envisagent de se tourner vers Gary Johnson, le candidat du Parti libertaire.
En tout, la publication The Hill a recensé une centaine de personnalités républicaines s'étant publiquement engagées à ne pas voter pour Trump, dont les sénateurs Lindsey Graham et Ben Sasse, le représentant Justin Amash et Mitt Romney, candidat à la présidentielle de 2012 battu par Barack Obama.
Mercredi, Donald Trump a pourtant lancé un appel à l'unité du parti républicain, déclarant qu'il avait commencé à recevoir des appels d'anciens détracteurs qui souhaitaient maintenant soutenir sa candidature à la présidence.
Dans ce contexte, le choix du colistier de Donald Trump sera crucial. Un candidat – ou une candidate – plus modéré lui permettrait d'amadouer les « Main Street Republicans », tandis qu'un candidat à la vice-présidence plus conservateur lui permettrait de rallier les factions plus chrétiennes et traditionalistes du Grand Old Party.
Dix colisiters potentiels de Donald Trump (selon The Hill) :
- Susana Martinez, gouverneure du Nouveau-Mexique
- John Kasich, gouverneur de l'Ohio
- Ben Carson, neurochirurgien à la retraite
- Marco Rubio, sénateur de la Floride
- Chris Christie, gouverneur du New Jersey
- Newt Gingrich, ex-président de la Chambre des représentants
- Rick Scott, gouverneur de la Floride
- James « Mad Dog » Mattis, général
- Marsha Blackburn, représentante du Tennessee
- Nikki Haley, gouverneure de la Caroline du Sud
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