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Selon les météorologues, le Québec était en train de devenir un « cimetière de dépressions ». Ils font évidemment référence au climat, aux dépressions atmosphériques que l’on prédit d’une saison à l’autre et qui charrient leur lot de nuages et d’emmerdes.
Ils ne laissent guère planer de doute sur le mauvais temps qui s’installera à demeure au-dessus de ce qu’on appelle toujours La Belle Province.
Serait-ce symbolique du reste ? Ces temps-ci, la déprime est répandue. Les sondages indiquent le morcellement figé de l’électorat ; l’avenir, sinon l’éternité, sera libéral...
Convergence
Ceux qui en doutent n’ont qu’à s’intéresser aux tentatives répétées du PQ de faire naître une convergence des forces souverainistes pour défaire les libéraux en 2018.
Que font les solidaires ? Ils niaisent, ils tergiversent, ils se font désirer, imposent des exigences et demandent à y penser... Il y a de quoi rire jusqu’à la Saint-Jean !
Exaspérée par les questions des journalistes, Françoise David a laissé tomber lundi : « Dans un an ou un an et demi, quand nos membres auront pris des décisions, on vous dira quelle décision on a prise. On n’en est absolument pas là. C’est clair ? » Oui, c’est clair...
Pierre Karl Péladeau doit se demander parfois comment il le fera, ce foutu pays. Lui qui, et peut-être lui seul, semblait croire qu’avec le seul ressort de la volonté, le Québec pourrait entrer à l’ONU et participer au concert des nations. Le temps presse plus qu’il n’y paraît.
Ceux de 1995 se rappelleront le travail colossal accompli en amont du référendum. Et de la conjoncture canadienne très favorable. Aujourd’hui, une star a remplacé le fossoyeur ; c’est Justin Trudeau, pas Jean Chrétien. Et Mario Beaulieu qui n’est pas vraiment Lucien Bouchard...
Simplifié, voici l’état des lieux nationalistes : les tenants du pays à tout prix désespèrent des partisans du pays à gauche, les patriotes conditionnels, les souverainistes du plancher d’emploi...
« Real politique »
Mais M. Péladeau n’a pas le choix de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Le PQ adoptera une mouture socialiste de son programme au printemps 2017.
Les influences de QS et des syndicats se seront fait sentir d’ici là. PKP voit dans ce « processus informel », un exercice de « real politique » qui débouchera sur une « reconfiguration » du programme péquiste.
Quand on demande au chef péquiste si son parti est prêt à des « compromis importants », il répond : « Je pense que les militants du Parti québécois et les militantes vont avoir une attitude d’ouverture à l’endroit de cette nécessité de rassembler les forces souverainistes. » Ce sera : Qui m’aime me suive...
On verra donc seulement l’an prochain si, en échange d’un Oui, le PQ basculera à gauche toute pour rallier QS et les syndicats.
Le temps filera ensuite rapidement jusqu’aux prochaines élections. Les libéraux ne sont pas des imbéciles, ils en feront une campagne référendaire. Même si PKP ne lève pas le poing...
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