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lundi, février 29, 2016

«Tout le monde en parle»: quelques moments croustillants

Publication: 
TLMEP
Les confidences de Priscilla Presley, le débat sur l’humour, les opinions de Marc Cassivi, l’audace de Sarah Marquis, les majuscules de Marie-Chantal Toupin... Voici quelques moments croustillants qui ont retenu notre attention à Tout le monde en parle, cette semaine.
La carte de Lou
«Moins thérapeutique que la marijuana médicale, mais beaucoup plus trippant», a imagé Guy A.Lepage pour désigner son collègue Dany Turcotte. Ce dernier a lu en ondes la carte qu’il avait remise la semaine dernière à la chanteuse Lou Doillon, et qu’elle avait refusé de lire, parce qu’elle était trop timide. «Ne le dites surtout pas à Jane (Birkin, sa mère) et Charlotte (Gainsbourg, sa sœur), mais ma chanteuse préférée dans la famille, c’est vous!», avait écrit le «fou du roi» à l’intention de la jeune auteure-compositrice. Dany Turcotte avait apporté, dimanche, un outil précieux destiné aux invités qui ne peuvent lire ses cartes parce qu’ils n’ont pas leurs lunettes : une immense loupe!
Priscilla Presley à cœur ouvert
Près de 40 ans après sa mort, Elvis Presley aurait-il été enthousiasmé par l’album If I Can Dream, où sa voix est jumelée à l’orchestre philharmonique de Londres? «Absolument», a lancé d’une voix claire, dans un charmant français, Priscilla Presley, veuve du légendaire chanteur, qui honorait le plateau de Tout le monde en parle de sa présence, dimanche. Ce fut l’occasion, pour Guy A.Lepage, de survoler plusieurs aspects de la vie du King et de la dame elle-même. Celle-ci a encensé le boulot de Martin Fontaine, qui imite Elvis depuis de nombreuses années, et le spectacle Elvis Experience, même si, au début, il lui était étrange de rencontrer celui qui personnifiait son ex-mari.
Priscilla Presley a raconté qu’elle était âgée de14 ans quand elle a rencontré Elvis ; lui en avait alors 24. «C’était une autre époque», s’est-elle empressée de préciser. C’est «la vie de rock star» qui a éloigné les tourtereaux, après cinq ans d’union. «C’était une grande responsabilité, et j’étais très jeune», a-t-elle plaidé. Priscilla Presley a admis qu’elle était jalouse des femmes qui se jetaient jadis sur son époux. «Je me questionnais sur ma capacité à faire durer mon mariage». Après leur séparation, Elvis et Priscilla sont demeurés très proches, au point où leur fille Lisa Marie a déjà dit à la télévision n’avoir réalisé que très tard que ses parents n’étaient plus amoureux. Justement, à propos des amours de sa Lisa Marie avec Michael Jackson, Priscilla Presley a laissé entendre que les relations avaient toujours été tendues entre son gendre et elle. «Je ne le connaissais pas très bien, il était souvent parti (…) je crois qu’il avait un peu peur de moi», a mentionné Priscilla Presley, en évoquant un différend qui dure toujours avec sa fille à ce sujet.
Un pour tous, tous pour Mike
On sentait un vif appui à Mike Ward dans les propos de Martin Petit, Jean-François Mercier et Fred Savard, venus commenter la cause qui oppose présentement l’humoriste à Jérémy Gabriel, le «petit Jérémy», devant le Tribunal des droits de la personne. Jean-François Mercier a été particulièrement virulent dans son plaidoyer pour la liberté d’expression en humour. «Je ne suis pas sûr que c’est au Tribunal à trancher ce qui devrait se dire ou pas (…) En humour, on touche à tous les sujets, et on finit par rire de tout le monde», a exposé Mercier, déclarant avoir été dans la salle lors de la première du spectacle Mike Ward s’expose, dans lequel Ward se moquait de Jérémy Gabriel. «C’est pas le numéro le plus facile à défendre, mais oui, j’ai ri, et j’étais pas le seul dans la salle à rire.»
Martin Petit, de son côté, a fait valoir que les gens sont libres d’exprimer leur mécontentement lorsqu’ils n’aiment pas une blague. En revanche, il a eu ces mots : «Je ne voudrais pas vivre dans un monde où Adil Charkaoui irait se plaindre d’une blague de Martin Petit…» Entre autres observations, Fred Savard a pour sa part décrété que l’humour ne se décortique pas comme une science, et qu’il «y a trop d’avocats».
La «mauvaise langue» de Cassivi
Passé à Tout le monde en parle pour promouvoir son ouvrage Mauvaise langue (http://quebec.huffingtonpost.ca/2016/02/26/marc-cassivi-mauvaise-langue_n_9332990.html), Marc Cassivi a balayé du revers de la main les récriminations de plusieurs, voulant que Montréal s’anglicise de plus en plus.
«On essaie de nous faire croire qu’il y a péril en la demeure, et je ne suis pas d’accord avec ça (…) Ce n’est pas vrai qu’on est dans une société de plus en plus envahie par l’anglais», a soutenu le chroniqueur de La Presse+. Marc Cassivi s’affirme convaincu que le français demeurera la langue dominante au Québec à long terme. Il estime que la loi 101 a «tout changé» et juge «crucial» l’apport de la Charte de la langue française à notre culture.
S’affichant ouvertement souverainiste, Cassivi a vécu un petit deuil en 1995, lors du référendum, et ne cache pas avoir été profondément déçu, ce soir-là, par les propos de Jacques Parizeau sur «l’argent et les votes ethniques». «Jacques Parizeau nous a ramenés 40 ans en arrière (…) Je trouvais qu’il excluait dès lors n’importe qui, qui n’était pas francophone, blanc et catholique (…) Ç’a été très, très dur pour le mouvement souverainiste», a déploré le co-animateur d’Esprit critique.
Bromance de chroniqueurs
Marc Cassivi et Richard Martineau, des «bro»? Pas exactement. Sur Twitter, Cassivi a déjà écrit que «Don Cherry est le Richard Martineau du journalisme sportif #PauvreType», tandis que Martineau avait riposté «Être traité d’imbécile par Cassivi est un honneur, le jour où cet homme me complimentera sera une bien triste journée». Un échange que Martin Petit a qualifié de When Harry met Sally «weird». «Richard Martineau, je l’ai connu quand il était rédacteur en chef à Voir, et aujourd’hui j’ai l’impression que ce sont des coups de gueule qui tiennent en trois paragraphes, et des fois je trouve ça désolant. Lui cultive beaucoup l’attaque personnelle (…) Quand je suis d’accord avec Richard Martineau dans une chronique, ce qui arrive très rarement, ça m’inquiète. Inévitablement, ça arrive, et ça m’inquiète», a expliqué Marc Cassivi.
La féminité de Sarah Marquis
Tous, à la table de Tout le monde en parle, dimanche, étaient fascinés par les paroles de Sarah Marquis, qui voyage à travers le monde… à pied. Dans son livre Sauvage par nature, l’aventurière raconte son périple de l’Asie au sud de l’Australie, qui a duré trois ans. Les péripéties de la dame ont suscité quelques taquineries chez les humoristes invités qui l’entouraient, notamment de la part de Martin Petit, qui avait bien du mal à comprendre comment une femme pouvait être satisfaite dans un tel contexte de dépouillement. «Une femme, ça reste une femme..., a hasardé Petit. Il doit y avoir des moments de féminité… Une envie de coquetterie… (…) Dans le désert, il n’y a pas un moment où vous en avez ras-le-bol de ça… ?» «Je mets du mascara», l’a coupé une Sarah Marquis à la répartie vive. «Aucun préjugé !», a badiné Fred Savard à l’endroit de Martin Petit. «La vérité, c’est que je ne peux pas imaginer ma blonde trois ans dans le désert! C’est sûr qu’à un moment je la pognerais en train de se faire les ongles!», a fini par balancer Martin Petit. «Quand j’ai vu sa chemise, je me suis dit : ça va être dur», a riposté Sarah Marquis à l’endroit de son voisin de siège. Un moment très cocasse.
Front commun pour Aveos
François Legault, chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), et Jean Poirier, ex-représentant syndical des employés d’Aveos, ont tiré à boulets rouges sur Philippe Couillard, Bombardier et Air Canada. Aveos, qui assurait auparavant l’entretien des avions d’Air Canada, a fermé ses portes en 2012, après que la compagnie aérienne eut confié ce contrat à une entreprise à l’extérieur du Canada. 2600 personnes ont alors perdu leur emploi, dont 1800 au Québec, et ce, malgré une loi qui obligeait Air Canada à confier le soin de ses avions au Canada. Après l’achat de 45 appareils CSeries de Bombardier par Air Canada, le gouvernement du Québec a suspendu les recours judiciaires qui étaient entamés contre Air Canada, abandonnant ainsi des milliers de travailleurs. Depuis quelques jours, la CAQ et le Parti québécois font front commun pour défendre Aveos. «Le gouvernement du Québec a laissé Aveos s’écraser», a illustré Guy A.Lepage. «Ils nous ont sacrifiés dans un deal», a déploré Jean Poirier, qui s’est dit heureux de la commande d’avions. «Le problème n’est pas Bombardier pour nous. Le problème est qu’on a un secteur en aéronautique qui est de la maintenance avion, qui est complètement différent de faire de la maintenance d'avions comme Bombardier. Et Montréal est une sommité à ce niveau.» Et l’engagement d’Air Canada à créer mille emplois avec l’entretien des appareils CSeries?
«C’est un gros show, a martelé Jean Poirier. Mille emplois quand? Ce sont des avions neuves…» «C’est comme si on échangeait PK Subban contre une douzaine de bâtons», a dépeint François Legault.
Marie-Chantal en majuscules
Soyons francs, un léger malaise semblait flotter dans l’air pendant l’entrevue de Marie-Chantal Toupin, qui est bien sûr revenue sur ses déboires des deux dernières années. Une année sabbatique qu’elle voulait prendre («pour me recentrer sur moi», a-t-elle indiqué) s’est finalement étirée et a tourné au cauchemar, entraînant même la chanteuse dans une dépression qui lui a causé des idées suicidaires. Désireuse d’ensuite revenir dans le show-business, elle qui avait viré toute son équipe n’avait plus d’appuis.
Concernant ses «blagues» à caractère raciste sur Facebook, Marie-Chantal Toupin a déclaré : «C’est sûr que je le regrette». Elle a relaté que Facebook l’a «flushée cinq fois» depuis les événements malheureux de l’an dernier, quand ses «gags» douteux ont explosé dans les médias.
Et à propos de sa propension à écrire en majuscules? «Je ne changerai pas ma façon d’écrire. Elle est où, cette loi-là, qui explique que ça veut dire crier?» Qu’on se le tienne pour dit!
Sinon, Marie-Chantal Toupin nous a informés qu’elle est célibataire «par choix personnel» et a reconnu qu’elle continuera probablement de commettre des erreurs jusqu’à la fin de ses jours. «À 80 ans, j’vas t’être [sic] une vieille tabarouette», a-t-elle prédit. En fin d’entretien, Martin Petit, gêné, a expliqué à Marie-Chantal ce qu’est uneannus horribilis, après que Guy A.Lepage lui eut souhaité un bon retour sous les projecteurs…

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