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Publié le 16 février 2016 à 07h38 | Mis à jour à 09h50
Une fois l'accord signé, les autorités américaines demanderont immédiatement à la compagnie American Airlines de proposer des vols, qui devraient débuter l'été prochain, selon des responsables.
Publié le 16 février 2016 à 07h38 | Mis à jour à 09h50
PHOTO SUSAN WALSH, ARCHIVES AP |
Une fois l'accord signé, les autorités américaines demanderont immédiatement à la compagnie American Airlines de proposer des vols, qui devraient débuter l'été prochain, selon des responsables.
ALDO GAMBOA
Agence France-Presse
Washington
Agence France-Presse
Washington
Les liaisons aériennes commerciales entre les États-Unis et Cuba, interrompues depuis plus de 50 ans, vont reprendre prochainement avec la signature mardi d'un accord bilatéral autorisant jusqu'à 110 vols réguliers quotidiens entre les deux pays.
La réouverture des liaisons aériennes est un nouveau signe tangible du dégel des relations entre Washington et La Havane, même si pour le moment la loi américaine continue d'interdire de voyager à Cuba pour des activités touristiques.
«Le gouvernement cubain examinera attentivement les demandes à venir du gouvernement américain pour augmenter» le nombre de vols, a déclaré le sous-secrétaire d'État adjoint aux Transports, Thomas Engle.
«Les deux gouvernements réaffirment leur engagement à renforcer leur coopération déjà très étroite en matière de sûreté aérienne et de sécurité», a-t-il ajouté.
Une fois l'accord signé, les autorités américaines demanderont immédiatement à la compagnie American Airlines de proposer des vols, qui devraient débuter l'été prochain, selon des responsables.
Ces vols vers La Havane et neuf autres destinations de l'île scellent le rétablissement des liaisons aériennes régulières entre les deux pays pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle.
Washington avait annoncé en décembre la reprise des vols réguliers vers Cuba à la suite du rétablissement historique des relations diplomatiques entre les deux pays en juillet.
«Dans un premier temps, les compagnies américaines seront autorisées à opérer 20 vols réguliers chaque jour vers La Havane, le plus gros marché. Rappelez-vous qu'à l'heure actuelle il n'y a aucun vol», a repris Thomas Engle. «En outre, dix liaisons quotidiennes relieront d'autres villes cubaines disposant d'aéroports ouverts aux vols internationaux».
Reprise cet été
Hormis La Havane, les compagnies américaines pourront ainsi voler vers Camaguey, Cayo Coco, Cayo Largo, Cienfuegos, Holguin, Manzanillo, Matanzas, Santa Clara et Santiago de Cuba.
De leur côté, les compagnies aériennes cubaines devront obtenir leurs propres licences auprès des autorités américaines avant de réinstaurer des vols vers les États-Unis. «Nous ne prévoyons donc pas de vols cubains vers les États-Unis dans un avenir proche», a déclaré le sous-secrétaire d'État adjoint américain pour l'aviation et les affaires internationales Brandon Belford.
Après la signature formelle de cet accord rétablissant les liaisons commerciales entre les deux pays, le département du Trésor invitera les compagnies américaines à soumettre leurs demandes: elles auront «15 jours pour déposer leurs dossiers si elles veulent effectuer des vols vers La Havane ou les neuf autres aéroports concernés».
Les autorités américaines rendront leur verdict d'ici six mois environ.
«Nous espérons être en position de prendre une décision d'ici cet été. Nous pourrons alors dire quelles compagnies et quelles villes américaines pourront offrir des vols vers Cuba», a encore dit M. Belford.
Les liaisons entre Cuba et les États-Unis ont été suspendues il y a 53 ans mais quelques vols charters étaient parfois autorisés sous certaines conditions.
Cela fait un peu plus d'an que les deux gouvernements ont renoué le contact et ouvert le vaste chantier de la normalisation de leurs relations, avant le rétablissement de leurs relations diplomatiques en juillet.
Précédente étape symbolique dans leur rapprochement: ils ont annoncé le 11 décembre le rétablissement de leurs liaisons postales directes.
Mais le rapprochement entre ces deux anciens ennemis de la Guerre froide reste suspendu à la levée de l'embargo économique imposé en 1962 par Washington.