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dimanche, octobre 18, 2015

Début des élections législatives en Égypte pour élire le Parlement

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Mise à jour le dimanche 18 octobre 2015 à 6 h 44 HAE
Élections législatives en Égypte
Élections législatives en Égypte  Photo :  Mohamed Abd El Ghany / Reuter

Les élections parlementaires ont débuté dimanche en Égypte, un processus électoral longtemps retardé qui doit permettre au pays de renouer avec la transition démocratique entravée, selon les opposants au régime, par la répression.
L'Égypte se trouve sans parlement depuis juin 2012 lorsque que la justice avait prononcé la dissolution de l'assemblée démocratiquement élue et dominée par les Frères musulmans.
Le chef de l'état-major, le général Abdel Fattah al Sissi, avait évincé l'année suivante le président Mohamed Morsi, issu de la confrérie et lui aussi démocratiquement élu.
L'organisation, qui est le plus ancien mouvement islamiste du pays, a depuis été interdite étant considérée comme une formation terroriste.
Devenu président, Sissi avait rallié à sa politique plusieurs autres groupes de l'opposition en promettant la tenue d'élections législatives. Ce scrutin, reporté à plusieurs
reprises, va se dérouler en deux temps, les 18 et 19 octobre puis les 22 et 23 novembre.
Selon les termes de la Constitution adoptée avant l'élection de Sissi en 2014, le parlement de 568 membres dispose sur le papier de pouvoirs élargis et peut rejeter un Premier ministre proposé par le président ou engager contre ce dernier un procédure d'empêchement.
Mais selon les opposants, ces élections ne serviront qu'à désigner une assemblée soumise au pouvoir exécutif.
« Si vous voulez jouir de prestige dans votre circonscription, il faut rejoindre le parlement, si vous êtes un entrepreneur et que vous voulez conclure un accord, il faut
rejoindre le parlement. Vous ne rejoignez pas le parlement pour vous opposer au gouvernement », a expliqué Khaled Dawoud, opposant qui vient de démissionner de ses fonctions de porte-parole du Parti de la constitution (Destour).
Cette semaine, ce sont les électeurs de 14 régions, y compris ceux d'Alexandrie, deuxième ville du pays, et de la province de Gizeh incluant certains quartiers du Caire à l'ouest du Nil, qui sont appelés à voter.
Dans un discours télévisé samedi, Sissi a exhorté les électeurs à se rendre aux urnes et a demandé aux forces de sécurité d'assurer le bon déroulement des opérations
électorales.
« Je vous appelle vous tous, hommes et femmes, jeunes et vieux, agriculteurs et ouvriers dans tout le pays à vous mobiliser pour le pays et à bien choisir », a-t-il déclaré.
Cet appel semblait avoir été peu entendu dimanche matin, les premières images diffusées par les chaînes de télévision montrant une faible activité dans les bureaux de vote, une situation contrastant avec les longues files d'attente qui s'étaient formées lors du scrutin de 2012.
Dans le quartier populaire de Boulak al Dakrour au Caire, les policiers et les huissiers chargés de surveiller les opérations de vote étaient plus nombreux que les électeurs dimanche matin. « Je veux que la jeunesse soit élue. Nous avons besoin de sang neuf », a commenté une électrice âgée